Projection « Tchitchavi » à le Centre : Le 7e art pour éduquer le jeune public - Journal Educ'Action

Projection « Tchitchavi » à le Centre : Le 7e art pour éduquer le jeune public

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«Yécri ! », hurle l’animatrice et à la trentaine d’enfants, assis sur des nattes posées au sol devant le grand écran, de répondre en cœur « Yécra ! » Le cri de ralliement est ainsi lancé pour que démarre la projection du film « Aya de Yopougon », le jeudi 7 juillet 2022 au centre culturel ‘‘Le centre’’ de Lobozounkpa. C’est la première soirée de projection d’une série de plusieurs prévues, à l’endroit du jeune public, durant la période des deux mois de vacances scolaires restants. A l’écran, le long métrage d’animation « Aya de Yopougon » des réalisateurs Marguerite Abouet et Clément Oubrerie vient d’égrener un quart d’heure de diffusion sur 1 heure 24 minutes de durée totale du film. L’action se déroule en fin d’année 1970 à Yopougon ou « Yop City », une appellation prisée chez les jeunes branchés de cette ville populaire et populeuse de la Côte d’Ivoire. A peine franchi l’âge de la puberté, les jeunes filles de cette cité des soirées nocturnes s’orientent presque vers la série C : chasse aux garçons. Adjoua et Bintou, deux amies de Aya, appartiennent à cette classe de jeunes accros des sorties en douce sous les étoiles, dont l’histoire s’achève souvent par une grossesse non désirée et sans auteur. Jeune fille sérieuse, âgée de 19 ans, qui souhaite se concentrer sur ses études pour devenir plus tard médecin, Aya va tenir bon et éviter à tout prix les déviances de ses deux amies. « Yécri ! », hurle à nouveau l’animatrice, aussitôt que l’écran tombe dans le noir. Les jeunes cinéphiles de répondre à nouveau « Yécra ! » et c’est parti pour une séance de décryptage des leçons à retenir de la projection de « Aya de Yopougon », une adaptation d’une série de bandes dessinées éditée de 2005 à 2010 par Gallimard, dans la collection Bayou de Joann Sfar.
« Le programme Tchitchavi de Wà Cinéma vise à amener les enfants à aimer le 7e art depuis le bas-âge. La spécificité, c’est qu’après la diffusion du film, il y a une séance de discussion avec les enfants pour les conscientiser, les sensibiliser sur les fléaux, les dérives et les perversités de ce monde. Les dessins animés projetés sont éducatifs et c’est notre manière d’éviter certains pièges aux enfants qui constituent l’avenir de demain », renseigne Salinas Hinkati, coordonnateur de ‘‘Wà Cinéma’’, un programme de projection des productions cinématographiques africaines, soutenu par l’Institut Français du Bénin.

Edouard KATCHIKPE

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