« J’ai retenu que ce n’est pas bien de maltraiter des enfants. Aussi, faut-il chercher toujours le consentement des deux parents avant de recevoir un enfant d’autrui dans un ménage. L’autre chose, c’est que nous devons traiter les enfants placés comme nos propres enfants plutôt que de les maltraiter. Ce n’est pas une bonne chose. » Ainsi se résume la leçon retenue par l’adolescente Divine Balley à la suite de la projection du film « Les inséparables ».
A la soirée cinématographique mensuelle, le vendredi 5 août 2022, au centre culturel ‘’Le Centre’’, les cinéphiles ont eu droit à la projection du film « Les inséparables. » C’est un long métrage de genre fiction des réalisatrices Christiane Chabi Kao et Christine Dori, sorti en 2007. Les enfants assis sur des nattes au sol et les adultes assis sur des chaises en plastique, dans la salle de cinéma en plein air, sont tous focalisés sur la scène qui passe à l’écran. C’est l’histoire de Tine, une jeune vendeuse de tomates qui vit dans le village de Vivotin avec ses deux enfants, Yawa et Abi. Pour s’offrir un lopin de terre, Dossou le mari de Tine, cultivateur de profession, place les deux enfants, l’un comme domestique et l’autre, apprenti en ville sans le consentement de sa femme. Livrés à eux-mêmes et loin du cocon familial, les deux enfants vont passer les pires moments de souffrance et de maltraitance dans leurs familles d’accueil. Abi qui rêve d’une carrière d’instituteur devient chef de redoutable gang d’adolescents et Yawa frôle la prostitution. Décidée à braver les coutumes du village qui interdisent à une femme de contester les décisions de son mari, Tine se lance dans la recherche de ses enfants. Six mois de recherche qui vont finir par porter leurs fruits. Tine retrouve les deux enfants mais pas dans un état pur et innocent comme ils étaient partis du village, il y a quelques mois en arrière.
Soutenu par l’Institut Français du Bénin, le programme Wà Cinéma du centre culturel ‘’Le Centre’’ met en lumière les productions cinématographiques africaines en vue de sensibiliser enfants et adultes sur des fléaux qui gangrènent le quotidien de la société africaine et particulièrement celle béninoise.
E.K