Examen national du CEP du 7 au 10 juin 2021 : 242.066 candidats composent dans 756 centres - Journal Educ'Action - Éducation au Bénin et dans le monde

Examen national du CEP du 7 au 10 juin 2021 : 242.066 candidats composent dans 756 centres

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L’examen du Certificat d’Etudes Primaires (CEP) a lieu du 7 au 10 juin 2021. Ainsi en a décidé le gouvernement béninois à travers un arrêté interministériel portant calendrier national des examens, concours scolaires et universitaires et tests de recrutement pour l’année 2021, en date du mercredi 28 avril et conjointement signé des ministres en charge des trois sous-ordres de l’enseignement. Et déjà, les statistiques de la Direction des examens et concours du Ministère des Enseignements Maternel et Primaire (MEMP) renseignent sur un effectif total de 242.066 candidats inscrits pour cette session. Dans les écoles primaires, en l’occurrence dans les classes de CM2, les programmes d’études sont déjà exécutés à plus de 90%. De quoi aguerrir les candidats pour qui le suivi parental et sanitaire ainsi que les conseils des enseignants en cette veille de l’examen sont tout aussi importants et déterminants dans leur réussite au soir des compositions. Via ce dossier exclusif, le premier du lot, Educ’Action plonge les lecteurs et internautes dans l’environnement des préparatifs du CEP, session de juin 2021. Lisez !

242.066 candidats inscrits pour cette année 2021 contre 206.313 pour la session 2020. Telles sont les données parcellaires qui résument le CEP 2021 en matière de statistiques obtenues auprès du Service Informatique et de la Statistique de la Direction des Examens et Concours du Ministère des Enseignements Maternel et Primaire (DEC/MEMP). Pour cet examen, on dénombre 128.526 garçons contre 113.540 filles qui doivent ainsi être évalués lors des compositions pour espérer décrocher le premier diplôme du cours primaire. A la lumière des chiffres, les 242.066 candidats provenant de 10.441 écoles publiques et privées du Bénin sont répartis dans 756 centres de composition. S’agissant des candidats provenant des écoles publiques, ils sont au nombre de 164.320 inscrits contre 77.746 inscrits pour les écoles privées.

Un taux d’accroissement de 17,33% de candidats de plus que l’année 2020

Alors que les prochaines semaines rapprochent inexorablement parents d’élèves, enseignants et candidats de l’examen du Certificat d’Etudes Primaires, les chiffres de la DEC/MEMP renseignent à suffisance du taux exponentiel des apprenants inscrits. En effet, pour le CEP 2021 qui enregistre un effectif total de 242.066 candidats inscrits contre 206.313 pour la session 2020, il convient de relever un taux d’accroissement national de 17,33% de candidats.

Le tirage au sort des épreuves orale et sportive prévu le vendredi prochain à Porto-Novo

Du lundi 7 au jeudi 10 juin 2021, tous les candidats inscrits pour le CEP vont composer dans les épreuves écrites, orale et sportive. En prélude à ce rendez-vous, il sera procédé comme de tradition au tirage au sort des épreuves orale et sportive. De sources très bien renseignées, ledit tirage aura lieu le vendredi 7 mai prochain à Porto-Novo à la Direction Départementale des Enseignements Maternel et Primaire de l’Ouémé (DDEMP/Ouémé) autour de 14 heures.
Pour information, il convient de rappeler que sur les 778 centres de composition ouverts par décision N°0484/MEMP/DC/SGM/DEC/STEC/S du 24 décembre 2019, pour le compte de l’examen du CEP 2020, vingt-deux (22) centres ne peuvent fonctionner cette année. Ce qui porte désormais le nombre de centres des composition ouverts à 756.

 Les programmes d’études exécutés à plus de 90% dans les écoles

Ils sont bien concentrés et attentifs les apprenants, les regards plongés dans les cahiers. Ici, nous sommes à l’Ecole Primaire Publique (EPP) Midombo, groupe B, à Akpakpa. En dépit de la lourde chaleur dégagée par un soleil ardent, ce début d’après-midi, les écoliers de la classe du CM2, sous la conduite de leur directeur Olivier Houénon, se déploient intellectuellement pour maîtriser le maximum des notions et séquences d’apprentissage. Plus loin, à l’Ecole Primaire Publique Adogléta, groupe B, le constat semble identique. Sous la responsabilité du directeur de l’établissement et des enseignants, les apprenants du CM2 révisent des séquences de cours ponctuées d’exercices et de traitement d’épreuves antérieures. De l’avis des directeurs et enseignants approchés par Educ’Action, les programmes d’études sont déjà exécutés à plus de 90%. L’heure est beaucoup plus, à en croire les explication, aux révisions et au traitement d’épreuves d’examens nationaux antérieurs. « Nous avons presque terminé le programme. La mathématique est terminée de même que les leçons. C’est le français qui reste un peu. Pour le moment, nous sommes en pleine révision avec les enfants », a fait savoir Olivier Houénon, directeur du groupe B de l’EPP Midombo. « Dans mon groupe, je suis avec précision à un taux d’exécution du programme d’études de l’ordre de 97% », a-t-il indiqué. Pour ce qui est de l’EPP Adogléta, située à Akpakpa, le taux d’exécution des programmes est estimé à plus de 90%. « Par rapport au programme, nous sommes quasiment à la fin dans presque toutes les matières. Il reste seulement quelques notions clés pour finir également avec le programme de Français. Je suis sur la neuvième unité actuellement en Français et avec le peu de temps qui reste, nous allons accélérer. Dans les autres séquences de formation, tout est fin prêt », a déclaré Alcide Jean-Baptiste Akouègniho, directeur de l’EPP Adogléta B, dans la Circonscription Scolaire Cotonou-Akpakpa, Région Pédagogique n°29.
Dans les écoles privées sillonnées, des avancées sont aussi notées dans le déroulement des programmes d’études. Au Complexe Scolaire Toberger de Godomey, le directeur fondateur, Tohoubo Emmanuel Sagbo Vigbè, informe que le programme est exécuté à près de 95%. Au Complexe Scolaire Protestant de Godomey, le directeur Désiré Akossinou affirme que la seule matière qui n’est pas encore finie est bien le Français. « Nous avons déjà fini les programmes. Actuellement, on revisite certaines notions des classes antérieures pour voir celles qui peuvent nous aider », a-t-il dit. A l’en croire, le taux d’exécution du programme dans son école est de 99%.

Des séances de révisions pour relever le niveau des candidats

Partout dans les écoles, les séances de révisions s’enchainent. Idem pour les travaux dirigés qui mettent un point d’honneur sur les techniques de traitement des épreuves des examens antérieurs. Des séquences de cours sont aussi organisées pour revisiter des notions parfois mal comprises au cours de l’année. « Nous faisons chez nous ce que nous appelons le ‘‘tiers temps pédagogique’’, c’est-à-dire par exemple que nous consacrons la matinée pour la mathématique uniquement et la soirée à une autre matière afin d’apporter des remédiations dans ce que les apprenants semblent ne pas bien assimiler », a déclaré Tohoubo Emmanuel Sagbo Vigbè. Enseignant de la classe du CM2 au Complexe Scolaire Sainte Marie de Sèdégbé, Roger Lamanou Sèmanou informe, à son tour, que c’est la révision depuis le retour des congés de Pâques dans sa classe. « Nous sommes en train de faire la révision générale. Nous faisons composer les apprenants chaque jeudi et partageons les copies aux enseignants pour les corrections. Cela aboutit ensuite à une révision générale », martèle-t-il. Chose que semble confirmer certains candidats rencontrés lors de notre périple.
Pour la candidate Davilla Kpanhoun, rien n’est à craindre à son niveau. Elle dit être prête pour affronter les épreuves dans un mois. Même son de cloche chez le candidat Joseph Eklou qui se confie en ces termes : « J’apprends régulièrement mes leçons et je traite toutes les épreuves qui me passent sous la main afin de maximiser mes chances. Rien ne doit m’échapper. Je peux dire que je me suis bien préparé pour réussir à l’examen ». Dans les Ecoles Primaires Publiques (EPP) Midombo et Adogléta, puis au Complexe Scolaire Protestant de Godomey, on soumet les candidats aux épreuves des écoles voisines. « Nous soumettons nos candidats à l’expression écrite ou à d’autres épreuves pour pouvoir corriger certaines choses », dira Olivier Houénon. Outre les révisions dans les salles de classes, le directeur Alcide Jean-Baptiste Akouègniho espère pouvoir mieux encadrer ses apprenants. « Le lundi 03 mai, nous avons le premier examen blanc. Nous sommes en train d’opérer actuellement des réglages pour que nous puissions avoir de bons résultats déjà à partir de ce premier examen blanc. Les résultats qui seront issus de cet examen blanc vont nous permettre de redoubler d’efforts pour faire les derniers réglages et mettre tout le monde au pas avant l’examen », a-t-il fait savoir.
Dans les écoles privées, les examens blancs se font de façon hebdomadaire, à en croire les directeurs rencontrés, afin d’identifier les lacunes des candidats plus tôt. « Nous venons de faire cinq (5) examens blancs et le résultat n’est pas encore ce que ça doit être. Mais nous sommes persuadés qu’à la fin de l’année, nous aurons les 100% comme toujours », reste persuadé Désiré Akossinou.
Les parents appelés à accompagner et à suivre les candidats

Outre l’école, les parents qui sont les géniteurs ont aussi un rôle prépondérant à jouer aux côtés de leurs enfants candidats pour leur réussite à l’examen. Tel est l’avis des directeurs d’écoles rencontrés. « Ici, nous sommes dans un milieu Toffin et ce que nous constatons, c’est que les parents sont désengagés et n’aiment pas nous accompagner. Ce qui les préoccupe, ce sont les résultats alors qu’il faut préparer l’enfant, le suivre réellement pour qu’en fin d’année, le résultat escompté soit effectif », a fait observer le directeur de l’EPP Adogléta, invitant les parents à plus de responsabilité. Pour sa part, le directeur Tohoubo Emmanuel Sagbo Vigbè pense fortement que « la balle est dans le camp des parents parce que nous faisons l’effort de contenir et d’encadrer les enfants jusqu’à la fin de l’heure. Mais lorsqu’ils rentrent à la maison, ils sont laissés à eux-mêmes et les devoirs de maison ne sont pas toujours faits. Nous prions les parents de les suivre également avec nous à la maison, surtout pout le peu de temps qui reste pour aller l’examen ». Le directeur Désiré Akossinou a, quant à lui, appelé les géniteurs à jouer pleinement leur rôle d’encadreur des enfants candidats dans le cercle familial afin d’accroître leurs chances de réussite.

Les conseils des médecins pour veiller sur la santé des candidats

Il n’est pas rare d’observer le jour de l’examen ou à quelques jours de l’examen, des candidats tomber littéralement malades, incapables de composer. Beaucoup parmi eux sont souvent contraints de revenir à la session des malades. Alors qu’on pouvait bien remédier à cette situation à partir d’un suivi sanitaire rigoureux de l’apprenant au cours de l’année scolaire et mieux encore, à l’approche de l’examen. Dr Elodie Akakpo Chabi, en service à la Clinique Barka d’Abomey-Calavi, informe d’entrée que « l’enfant candidat ne doit pas avoir peur ». Elle explique que l’examen est juste une évaluation de ce qu’ils ont appris durant ces neuf (09) mois. On veut jauger leur niveau pour qu’ils aillent en année supérieure. Le médecin généraliste précise que tout candidat à l’examen du CEP doit être accompagné par ses parents.
S’agissant de la santé des candidats à l’approche des examens, elle conseille que le candidat « doit dormir sous une moustiquaire imprégnée. Les parents doivent l’aider à réviser ses leçons au jour le jour car il ne doit pas veiller. Cela n’est pas bon pour un enfant de CM2 ». A partir de minuit, poursuit-t-elle, le corps produit une hormone qui permet aux enfants, encore plus aux candidats, de rafraîchir leur mémoire. « Les candidats à l’examen doivent se coucher déjà à 22 heures pour se réveiller à 5 heures ou 6 heures du matin pour reprendre les travaux intellectuels », a indiqué Dr Elodie Akakpo Chabi.
Pour ce qui est de l’alimentation des candidats, elle insiste sur la consommation de fruits, de protéines et d’autres aliments riches en sels minéraux. Tout cela à travers un repas équilibré en limitant au maximum les fantaisies. « Il faut donner à l’enfant ce qu’il a déjà l’habitude de manger, mais en essayant d’améliorer un peu ce qu’on lui offre. Cela permet de varier l’alimentation. Il faut y faire attention pour ne pas qu’il ait des maux de ventres », conseille le médecin généraliste.

Quid de la gestion du stress à l’approche des examens !

L’autre pan de la question, c’est la gestion du stress. Dr Elodie Akakpo Chabi relève d’abord les habitudes de travail que l’enfant devrait avoir développé. « L’enfant doit réviser ses cours au jour le jour. Le CEP est déjà dans un mois, ce n’est pas maintenant que l’enfant va chercher les cours qu’il n’avait pas copié. Il doit commencer à réviser les TD qu’il a déjà fait », a-t-elle fait savoir, martelant que les jours de composition, il est important que les parents accompagnent leurs enfants candidats afin qu’ils se sentent soutenus. En cas de contre-performance des candidats, elle invite les parents à ne pas grondé les enfants, mais à essayer de les comprendre.

Réalisation : La Rédaction

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