C’est pour toucher du doigt les difficultés de la Faculté des Sciences et Techniques (FAST) et de la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) que les ministres Marie-Odile Attanasso en charge de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et Delphin Kouzandé de l’Agriculture, de l’élevage et de la Pêche ont décidé d’y effectuer une visite conjointe de travail. Visite au cours de laquelle la délégation ministérielle a recensé les problèmes, espérant y apporter des solutions de nature à faciliter la bonne conduite des activités pédagogiques. C’était dans la matinée du jeudi 27 octobre 2016 à l’amphi Houdégbé de l’Université d’Abomey-Calavi
Trouver des solutions aux problèmes qui entravent la bonne conduite des activités académiques dans les facultés des Sciences et Techniques et celle des Sciences Agronomiques. C’est le but que vise la descente des deux autorités ministérielles. A l’occasion, elles ont touché du doigt les réalités du terrain et ont proposé des solutions pour un meilleur fonctionnement de ces facultés. Prenant la parole, Joseph Hounhouigan doyen de la FSA a rappelé l’accord de partenariat signé en 2015 avec le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche avant d’exprimer le besoin d’un partenariat stratégique entre ce ministère et sa faculté. Et pour cause : « La FSA se propose d’être un partenaire stratégique du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche pour participer au développement de l’agriculture béninoise et accroître la compétitivité », éclaire Joseph Hounhouigan. Toutefois, la Faculté des Sciences Agronomiques est une entité publique technique scientifique chargée d’assurer la formation, la recherche et l’appui au développement dans le domaine de l’agriculture, des sciences agronomiques au niveau de la société. Elle dispose d’un certain nombre de ressources capables de contribuer à la mise en œuvre de la politique de développement de l’agriculture et de l’élevage au Bénin. « On ne peut pas améliorer la productivité agricole et garantir la sécurité alimentaire s’il n’y a pas de semence de qualité et nous savons tous que dans ce domaine, le Bénin a commencé par faire un petit pas », a laissé entendre Joseph Hounhouigan avant d’exiger cette semence de qualité afin que les fruits puissent tenir la promesse des fleurs. Il poursuit en étalant sa disponibilité et celle de sa faculté à travailler en synergie avec le MAEP dans les domaines qui relèvent de l’expertise de sa faculté. L’amélioration de la production animale, de l’horticulture et de l’aquaculture, sont les secteurs qui ont besoin de recevoir une attention plus accrue pour son essor. Félix Hontinfinde, le doyen de la fast va rappeler à son tour, les actions dont a bénéficié sa faculté de la part du Fonds International pour le Développement Agricole (Fida). « Le Fida a doté la FAST de génétique et de biotechnologie de laboratoires », a rappelé Félix Hontinfinde avant de renseigner sur les besoins de sa faculté : « La fast a besoin d’être accompagnée, d’être regardée autrement pour de bons rendements ». Pour Souaïbou Farougou, le représentant du Recteur de l’UAC, « nous nous sommes permis d’inviter une partie de l’EPAC parce que l’agriculture concerne certains de ses départements et ceci n’est pas généralement mis en lumière », a-t-il dit pour déplorer l’absence des représentants de l’EPAC à la séance de travail. Il n’a pas manqué d’attirer l’attention du MAEP sur la rareté des vétérinaires dans le pays. Delphin Kouzandé, ministre en charge de l’Agriculture n’entend pas rester sourd à l’appel des doyens. « Je demeure avec vous. Tout ce que je peux faire au ministère en direction de vos entités, je vais continuer de le faire ». Tenant compte de tout ce qui a été dit, Marie-Odile Attanasso, ministre en charge de l’Enseignement Supérieur déclare : « Sur la demande de mon collègue, le gouvernement a décidé d’envoyer un certain nombre d’étudiants se former dans une école sous-régionale de formation des vétérinaires», pour répondre à la question de la rareté de vétérinaires soulevée par Souiabou Farougou, deuxième vice-recteur de l’UAC. La visite guidée des laboratoires par les ministres avec comme guides, les doyens, ont mis un terme à cette séance de travail.
Enock GUIDJIME (Stg)