Devant parents et amis, Serge Zanvo a soutenu sa thèse de doctorat sur la structure, la dynamique, la biomasse ainsi que les services systémiques de forêts de mangroves en Afrique de l’ouest et plus particulièrement au Bénin. C’était le vendredi 11 février 2022, au Laboratoire de Biomathématiques et d’Estimations Forestières (LABEF) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC).
Mention très honorable avec les félicitations du jury. C’est le verdict de la délibération du jury d’évaluation consacrant Serge Zanvo digne de porter le grade de docteur de l’Université d’Abomey-Calavi. L’impétrant a défendu, le vendredi 11 février 2022, dans les locaux du Laboratoire de Biomathématiques et d’Estimations Forestières (LABEF), sa thèse de doctorat sur l’écosystème des mangroves. Comprendre les interactions, les perturbations en termes de structures de populations, de changements et perturbations anthropiques qui affectent la transformation des mangroves sans occulter ce qui pourrait advenir si rien n’est fait face à la pression de dégradation de ce couvert végétal.

C’est à la recherche de réponses scientifiques à toutes ces préoccupations que Serge Zanvo a décidé de mener des travaux de recherches sur cette formation végétale difficile d’accès où les études forestières sont des plus difficiles. Quatre ans de travaux sur le couvert végétal des mangroves, tout le long du périmètre de la bande côtière béninoise, a permis au chercheur de mieux comprendre la structure de cette formation végétale, sa dynamique spatiotemporelle et son utilisation par les populations. Il était question aussi pour Serge Zanvo de relever les questions d’estimation de biomass, de stockage de carbone pouvant permettre d’asseoir une stratégie de préservation du paysage forestier. Au bout du compte, les résultats de recherches ont été concluants à la grande satisfaction des membres du jury. « Ce travail qui porte sur les écosystèmes de mangroves est original et a été bien défendu par vos soins. Un travail effectué dans de bonnes conditions. Vous avez eu beaucoup de questions auxquelles vous aviez apporté des réponses claires et précises. Il y a eu un certain nombre de recommandations qui devraient être prises en compte pour finaliser le document », a confié avec enthousiasme, le professeur Achille Assogbadjo, président du jury d’évaluation de cette soutenance. L’examinatrice, professeure Christine Ouinsavi, n’a pas manqué de saluer le courage et la densité des travaux de recherches de l’impétrant, menés durant toutes ces années dans cette formation végétale des mangroves qui n’est souvent pas facile pour la collecte de données scientifiques.
La quête de résultats scientifiques sur l’étude des mangroves

Tout est parti d’un constat, se souvient le professeur Romain Glèlè Kakaï, directeur de thèse qui renseigne : « Il y a eu plusieurs initiatives par le passé pour conserver les mangroves. La plupart de ces études n’ont pas vraiment porté parce qu’il manque des données scientifiques sur les mangroves. Il manque aussi des données sur l’écophysiologie des mangroves. Tout ce qui est action a été tout le temps géré par les ONGs. Il faille que les universitaires aident à comprendre le fonctionnement des mangroves et pouvoir fournir des informations utiles aux décideurs afin qu’on puisse concevoir une stratégie efficiente de conservation de nos côtes. » C’est ce que l’impétrant Serge Zanvo s’est donné comme défi de relever et dont le couronnement est sa thèse de doctorat portant sur le thème : « Effets des pressions anthropiques sur la structure, la dynamique, la biomasse ainsi que les services systémiques de forêts de mangroves en Afrique de l’ouest : cas du Bénin. » Drapé dans sa toge, le nouveau docteur Serge Zanvo exprime sa satisfaction : « Ce n’était pas gagné d’avance parce qu’en venant à l’université, je n’étais pas forcément dans la dynamique de devenir un jour docteur. Mais le destin a fait que je me retrouve à ce niveau aujourd’hui. Je suis très reconnaissant et je bénis le Seigneur et tous ceux qui m’ont accompagné durant tout ce parcours. »