Séonghwan Kim, président national de IYF, sur ses actions au profit des jeunes béninois : « Nous changeons la mentalité des jeunes pour un cœur fort et une réflexion profonde » - Journal Educ'Action - Éducation au Bénin et dans le monde

Séonghwan Kim, président national de IYF, sur ses actions au profit des jeunes béninois : « Nous changeons la mentalité des jeunes pour un cœur fort et une réflexion profonde »

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Développer une nouvelle approche d’éducation basée sur le changement de mentalité chez la jeunesse pour un avenir meilleur. C’est l’une des nombreuses priorités de la représentation nationale de l’ONG internationale IYF conduite par Séonghwan Kim, l’actuel président national. Bien des Béninois, qu’ils soient autorités ou jeunes, se méprennent sur les missions, actions et objectifs de cette organisation coréenne au chevet de la jeunesse. Séonghwan Kim revient dans cette interview sur les missions de l’ONG internationale IYF et ses priorités pour le Bénin. Entretien !

Educ’Action : Présentez-nous brièvement IYF

Séonghwan Kim : International Youth Fellowship (IYF) est une organisation créée en 2001. Dans le monde entier, la jeunesse est confrontée à de graves problèmes. Chaque pays est en train de chercher sa propre manière pour régler le problème de la jeunesse. Mais, on constate que cela ne marche toujours pas. Donc, c’est dans la vision d’apporter une nouvelle approche aux problèmes de la jeunesse, que cette organisation a été fondée. Aujourd’hui, nous avons plus de 100 branches et nous sommes en train d’éduquer les jeunes qui seront les héros du monde de demain. C’est vrai que l’éducation que nous recevons à l’école est basée essentiellement sur des connaissances que nous apprenons. Avec l’enseignement que nous recevons dans les écoles, ce serait vraiment difficile de mener à bien notre vie. C’est pour cela que nous avons commencé cette éducation de changement de mentalité. Nous avons compris que la mentalité de vaincre la misère, c’est une mentalité forte parce que nous avons constaté que les jeunes d’aujourd’hui ont une mentalité faible. C’est à cause de cela, qu’ils tombent dans les vices, dans la dépendance. IYF est en train de travailler pour les changer, pour les transformer. Ces jours-ci, j’ai rencontré un jeune qui était dépendant de la drogue. Il a rencontré IYF, il est parti en Corée et puis il a reçu l’éducation de la mentalité. Sa vie a complétement changé et il est là actuellement en train de mener une nouvelle vie. Pour le Bénin aussi, je crois que les héros de demain, ce sont les jeunes. Je passais dans plus de 30 pays pour donner des cours sur le changement de mentalité. Que ce soit dans les pays développés comme sous-développés, la question de la jeunesse reste une épine sous les pieds des dirigeants politiques. La solution à tous ces problèmes, ce n’est que le changement de notre cœur. IYF est en train de changer le monde, de changer les jeunes à travers ce changement de cœur. Aujourd’hui, ici au Bénin, nous sommes en train de travailler de façon dynamique.

A quand remonte l’existence de IYF au Bénin ?

C’est en 2005 que nous avons commencé. C’est vrai que notre début n’a pas été aussi fameux comme on l’aurait voulu. C’est en 2016 que nous avons construit un centre de la jeunesse à Adjagbo dans la commune d’Abomey-Calavi. Donc, nous avons pu organiser plusieurs programmes pour la jeunesse. Au centre aujourd’hui, nous faisons plus d’activités. Nous avons planifié plusieurs programmes pour les jeunes dans le centre. Nous avons vraiment cherché à donner le cours sur le changement de mentalité et nous avons aussi organisé plusieurs activités bénévoles. Chaque année, nous recevons des étudiants coréens pour qu’ils puissent faire des activités bénévoles. On organise chaque année plusieurs camps pour les jeunes, pour qu’ils puissent vraiment apprendre la culture, les langues et différentes choses à travers le brassage culturel.

Quels sont vos rapports avec les associations de jeunesse ?

Il y a une communauté de la jeunesse qu’on appelle Nouveau Type de Citoyen (NTC). Avec cette association, nous avons travaillé ensemble et nous nous sommes engagés également dans une campagne de salubrité. Actuellement, avec les membres, nous sommes en train de faire le cours sur le changement de mentalité et avec l’Université d’Abomey-Calavi aussi, nous avons déroulé plusieurs programmes.

Quelles sont vos relations avec le Gouvernement béninois ?

Nous sommes en bon terme avec le Ministère de la Santé, le Ministère des Affaires Etrangères et puis le Ministère de la Jeunesse. Il y a quelques mois de cela, on a fait le cours sur le changement de mentalité avec les cadres du Ministère du Numérique et de la Digitalisation. Donc, nous avons promis de continuer cette éducation ensemble avec plusieurs ministères. À cause de l’avènement de la Covid-19, nous avons provisoirement arrêté. Mais de temps en temps, je donne le cours en ligne et nous allons aussi améliorer la relation avec plus de ministères du Gouvernement.

Neuf mois déjà que vous êtes le président national de l’ONG IYF. Avez-vous rencontré les autorités béninoises ?

J’ai rencontré quelques ministres et aussi les directeurs de plusieurs ministères. J’ai rencontré aussi plusieurs magistrats et des maires. Donc à travers les audiences qui nous sont accordées, nous avons parlé des activités de IYF. Il y a beaucoup de personnes qui sont intéressées par nos activités. Je suis ravi de parler vraiment de IYF à différentes occasions.

Quels sont vos projets à court, à moyen et à long terme ?

Nous voulons vraiment travailler plus largement et de façon plus régulière sur les cours, sur le changement de mentalité. Non seulement de la jeunesse, mais aussi nous voulons appliquer notre programme comme enseignement à différents niveaux d’enseignements. Nous voulons organiser plusieurs camps aussi, que ce soit petit ou grand pour partager vraiment les cultures. Nous avons déjà fait plusieurs camps très appréciés des jeunes.

Quel bilan faire de votre camp mondial de l’Afrique de l’Ouest 2020 qui a pris fin avant hier ?

Il faut d’abord faire remarquer que c’est un camp en ligne en raison de la Covid-19 qui n’a pas favorisé la mobilisation du grand nombre pour en faire un camp physique. Cette année est toute particulière. Et la tenue l’a toute aussi été parce que toutes les activités inscrites au programme ont été exécutées en ligne. En réalité pour nous, c’est la première fois que nous organisons ce genre de camp en ligne. Nous aurions voulu un espace plus grand où rassembler physiquement les jeunes. Mais le Coronavirus est venu tout bouleverser. C’est notre toute première fois d’organiser un camp en ligne et ce fut un succès. Nous avons fait notre expérience. Tout ne fut pas parfait. Nous avons beaucoup appris de cette organisation du camp en ligne.

Propos recueillis par Romuald D. LOGBO

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