«Aujourd’hui, nous avons parlé de cancer du col de l’utérus et en tant que femme, il est important d’avoir des informations sur ce genre de maladie. J’étais ignorante par rapport à cette maladie et comment cela se transmet. Désormais, je sais comment on peut contracterle cancer du col de l’utérus et aussi je sais le type de comportements à adopter pour l’éviter. » C’est le témoignage de Christelle Vodounon, étudiante à l’université d’Abomey-Calavi, à la sortie de la séance de sensibilisation sur le cancer du col de l’utérus. La séance a été organisée par le consortium des ONG La grande vision Plus et Para médecine pour le bien-être des populations. La rencontre s’est tenue le jeudi 13 octobre 2022 dans la cour du siège du 13e arrondissement de Cotonou. Comme elle, de nombreuses femmes handicapées venues des quatre coins de la ville de Cotonou ont répondu présentes à ce rendez-vous pour avoir d’amples informations sur cette maladie qui touche de plus en plus les femmes. L’objectif de la séance, explique Mickael Viègbè, président de l’ONG Para médecine pour le bien-être des populations, est d’amener les femmes handicapées à se faire dépister pour entrer dans un processus de prise en charge pluridisciplinaire. En effet, justifie le responsable, « nous avons constaté que la couche que constituent les femmes handicapées est une couche particulière en ce sens qu’elle est facilement oubliée dans tous les programmes touchant à la femme, pratiquement mise à l’écart et ne reçoit pas les informations nécessaires comme les femmes non handicapées. Il faut trouver des moyens de rapprocher l’information d’elles pour que cette maladie dangereuse ne les emporte pas, en plus du poids du handicap que chacune de ces femmes porte ».
La journée a été marquée par une communication présentée par Alfred Zannou, étudiant en 6e année de médecine. Il a notamment expliqué aux participantes que le cancer du col de l’utérus est une maladie sexuellement transmissible quasi silencieuse et le seul moyen de s’en sortir, c’est par le dépistage précoce. A ce propos, il les a invitées à aller se faire dépister gratuitement dans les centres de santé indiqués. Car le dépistage, précise-t-il, est subventionné depuis 2019. A l’issue de la séance, chaque participante a reçu un carnet rose pour aller se faire dépister dans les centres de santé de Gbégamey et Suru-Léré. Celles qui seront déclarées positive vont bénéficier d’une prise en charge médicale et psychologique, a rassuré Mickaël Viègbè.
A. K