778 milliards 549 millions 468 mille 268 francs CFA. C’est le budget voté par les députés sénégalais pour le compte de l’éducation nationale, exercice 2022-2023. Comparé à celui de l’année précédente, ce budget a augmenté d’environ 172 milliards francs CFA.
Devant les parlementaires, le Dr Cheikh Oumar Anne, ministre de l’Education nationale du Sénégal, a défendu son budget pendant environ 13 heures de temps avant de recevoir un avis favorable. A l’en croire, les priorités de l’éducation seront orientées vers les principes fondamentaux du Plan d’Actions Prioritaires Ajusté et Accéléré (PAP2A). Les parlementaires quant à eux, ont attiré l’attention du ministre sur les chantiers qui semblent urgents et sur lesquels le gouvernement doit se pencher pour une éducation de qualité. Il s’agit d’une part, de la construction de salles de classe pour le remplacement définitif des abris provisoires, la formation continue des enseignants, l’augmentation du matériel didactique, la mise en place de cantines scolaires, la promotion des daara. D’autre part, le recrutement d’enseignants, l’augmentation par l’État des prêts de la Direction de la Monnaie et du Crédit (DMC), le déficit en tables bancs, le problème de l’État civil, le numérique éducatif, sont les défis à prendre en compte par ce budget.
Tout en insistant sur le fait que le président de la République accorde une importance particulière à l’éducation et à la formation, le ministre Cheikh Oumar Anne a renseigné que ce budget 2023 sera articulé autour des quatre axes du PAP2A. Il s’agit du renforcement de capacités à tous les niveaux, le pilotage de la qualité à travers le dialogue de gestion aux niveaux central et déconcentré avec un accent particulier sur le contrat de performance unique et le renforcement du partenariat avec les collectivités territoriales. De même, le ministre de l’Éducation a réaffirmé son engagement à prendre toutes les mesures nécessaires pour renforcer le dialogue et la concertation avec toutes les familles d’acteurs afin d’assurer le suivi de la mise en œuvre des accords avec les syndicats d’enseignants.
Estelle DJIGRI