Comme c’est de tradition depuis une décennie, la communauté chinoise célèbre depuis deux semaines la fête du printemps au Bénin. L’entrée dans cette nouvelle année revêtue du symbole cochon a été marquée d’un cachet spécial, le mercredi 06 février 2019, jour du nouvel an chinois. Après dix-huit (18) jours de festivités sur terre ferme, la communauté chinoise a pris le large des rives du lac Nokoué pour la destination Ganvié. A la place publique de la cité lacustre, enfants et adultes assis ou debout dans des pirogues s’impatientent pour suivre, pour la première fois dans l’histoire, la projection sur écran géant de deux films venus directement du pays du dragon : ‘’Huang Feihong’’ et ‘’Tai Chi Héros’’. L’attente ne sera pas éternelle parce qu’un quart d’heure après l’arrivée des officiels, le matériel de projection de Gangan production va annoncer les couleurs de la quinzaine de la tournée cinématographique chinoise au Bénin. Actions, intrigues et conflits étaient au rendez-vous de cette soirée cinématographique qui a révélé aux cinéphiles de Ganvié, l’histoire du Lotus Blanc et la vie quotidienne du peuple de l’empire du milieu. Dans son allocution de lancement de la quinzaine de projection de films chinois au Bénin, Jun Wei, directeur du Centre Culturel Chinois, a saisi l’occasion pour présenter l’état actuel du cinéma chinois. « La Chine est le troisième pays producteur de film après les Etats-Unis d’Amérique et l’Inde. En Chine, nous avons plus de 60.000 écrans », a-t-il renseigné avant d’adresser ses mots de remerciement à Gangan Production et à Star Times, le fournisseur des quinze films chinois en projection dans plusieurs villes béninoises. En une décennie d’organisation de l’événement ‘’Cinéma dans la cité’’, confie Claude Balogoun, c’est pour la première fois que l’écran de Gangan Production s’invite sur les eaux de Ganvié. Organisée dans le cadre des manifestations de la 10ième édition du Happy Chinese New Year, la semaine cinématographique chinoise au Bénin est rendue possible grâce au tandem Gangan Production de Claude Balogoun et StarTimes de Kaiwan Xiao.
Edouard KATCHIKPE