Comme dans la plupart des instituts, écoles, établissements et facultés, la Chaire Unesco des droits de la personne et de la démocratie a aussi effectué sa rentrée solennelle par une conférence inaugurale, le mercredi 28 décembre 2016 à l’Université d’Abomey-Calavi. Le savoir-vivre dans un Etat démocratique. C’est le thème de la conférence inaugurale à laquelle ont pris part, les Professeurs Noël Gbaguidi et Maxime Da Cruz, respectivement titulaire de la Chaire Unesco et vice-recteur chargé des affaires académiques à l’Uac. D’autres émérites enseignants accompagnés des étudiants intéressés par des questions sociétales ont également pris part à cette communication inaugurale assurée par l’abbé Colbert Goudjinou, docteur en théologie pastorale et doctrine sociale de l’Eglise. « Il faut faire des activités académiques. Mais celles-ci ne se déroulent pas dans le désordre. Il faut marquer solennellement le démarrage des activités académiques. Et c’est ce que nous faisons, il y a 19 ans. Et cette rentrée solennelle est ponctuée par une conférence que nous nommons une conférence inaugurale de rentrée qui est prononcée par un grand professeur », a expliqué le professeur Noël Gbaguidi à l’entame de la cérémonie. Et pour corroborer ses propos, le Professeur Maxime da Cruz a précisé et rappelé l’intérêt, le rôle et la place d’une rentrée solennelle dans le démarrage des activités académiques. Aux dires du professeur Noël Gbaguidi, le thème de cette rentrée académique qui porte sur le savoir-vivre dans un Etat démocratique a été choisi en fonction des dérives comportementales constamment observées dans notre société, notamment dans la circulation, dans la relation entre parents enfants, dans les institutions éducatives et dans les quartiers. Pour convaincre le public de l’importance du savoir-vivre dans un Etat de libre expression, le père Colbert Goudjinou, docteur en théologie pastorale et doctrine sociale de l’Eglise, a, à travers des explications et des envolées philosophiques, peint un tableau des réalités comportementales qui minent la société béninoise. « La thématique est d’importance aujourd’hui quand on sait que la vie sociale nécessite un nouveau style de vie de la part des citoyens que nous sommes », a déclaré l’abbé Colbert Goudjinou. Il a ajouté que le savoir-vivre postule le respect, et implique l’accueil de l’autre, car sans les bonnes manières, la vie sociale est en grand péril.
Hermann Maurice SAGBOHAN
