Rentrée scolaire 2022-2023 dans le Mono et le Borgou : Retard dans la reprise des classes dans certaines écoles - Journal Educ'Action - Éducation au Bénin et dans le monde
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Rentrée scolaire 2022-2023 dans le Mono et le Borgou : Retard dans la reprise des classes dans certaines écoles

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L’école béninoise a rouvert officiellement ses portes, le lundi 19 septembre 2022, pour une nouvelle année scolaire. Dans certaines régions du pays, le retard s’observe dans la reprise effective des activités pédagogiques. Un tour dans quelques écoles des départements du Mono et du Borgou.

Plusieurs écoles de Parakou ont démarré les cours, le lundi 19 septembre 2022, comme programmé par les autorités en charge du système éducatif au Bénin. Après avoir sillonné quelques collèges et lycées dans la cité des Kobourou, il faut remarquer l’absence des apprenants dans le Lycée Polytechnique Weldios de Parakou. Les salles de classes sont quasi-vides. Dans ce grand immeuble à plusieurs compartiments, ne se trouvaient que le proviseur du lycée polytechnique et sa secrétaire qui sont dans une réunion pour faire les derniers réglages, le vendredi 22 septembre 2022. Étant un lycée, un lieu éducatif, l’une des écoles de formation du Bénin tout comme les autres, la rentrée devrait bel et bien prendre également son envol depuis le lundi 19 septembre 2022, au titre de l’année scolaire 2022-2023. C’est tout le contraire dans ce lycée de formation professionnelle de Parakou où rien ne semble bougé. « Non ! Chez nous, nous n’avons pas démarré la rentrée comme toutes les autres écoles », confie Fustell-Pino Sagbohan Segodo, le proviseur. Il explique : « Ici par exemple, c’est un lycée polytechnique privé. Les autres démarrent leur rentrée le 19 septembre 2022, mais nous, nous avons ajouté une semaine parce qu’il y a encore des travaux sur le site. Il y a encore d’autres choses à faire », renseigne le proviseur du Lycée Polytechnique Weldios de Parakou, assis dans son bureau en train de passer un coup de fil. « Nous avons appelé les parents pour leur dire que le lundi prochain, nous allons démarrer les cours. Les professeurs sont disponibles, les emplois du temps également », a-t-il martelé. Pour aider le proviseur dans sa tâche, Léa Yantcha, la secrétaire du Lycée passe un coup de fil aux parents qui ont payé les frais d’uniforme de leurs enfants. « Actuellement, j’appelle les parents de ceux qui ont payé les frais d’uniforme pour qu’ils viennent chercher les uniformes de leurs enfants », marmonne-t-elle sourire aux lèvres. Léa est une jeune dame de teint noir bien entretenu, avec ses cheveux bien arrangés et détendus sur le dos. C’est en effet, l’exercice auquel elle s’attèle avant le jour de la rentrée prévue pour s’effectuer une semaine après celle des autres écoles. Néanmoins, la jeune secrétaire ne fait pas que ce travail. Elle s’attache à recevoir ceux qui viennent aussi pour payer la première tranche de la scolarité de leurs enfants. Plusieurs raisons expliquent le non-démarrage des cours dans ce lycée privé de la ville de Parakou. Selon le proviseur de ce lycée, « les parents n’arrivent pas à envoyer les enfants à temps ». Malgré ce retard des parents, il confirme que la reprise des classes est prévue pour le lundi prochain.

Dans la commune d’Athiémé, 17 écoles fermées pour cause d’inondation

La rentrée scolaire 2022-2023 est effective depuis le lundi 19 septembre 2022 à Athiémé comme dans les autres communes du Bénin. Si la plupart des écoles ont repris les activités pédagogiques, dix-sept vont rester fermées en raison des inondations. C’est le constat fait au premier jour de l’année par les autorités communales. Des solutions sont déjà envisagées pour soulager les sinistrés. La délégation communale conduite par le maire Saturnin Kocou Dansou a parcouru les arrondissements de Kpinnou, Adohoun et Athiémé centre à l’exception de Dédékpoè et d’Atchannou frappés par les inondations. Dans les écoles des zones sillonnées, les activités pédagogiques ont effectivement repris au grand bonheur de Saturnin Kocou Dansou. « Les classes ont repris normalement comme prévu dans Athiémé. Nous avons profité de cette situation pour nous enquérir des problèmes qu’il y a sur le terrain. Si les élèves et les enseignants doivent reprendre, il faut quand même qu’on les écoute pour savoir si entre temps, il n’y a pas d’autres problèmes qu’ils trainent. Des problèmes qui peuvent hypothéquer le bon déroulement des situations d’apprentissages », a insisté le maire. Les cours ont démarré dans plusieurs écoles, mais certains élèves et leurs parents sont toujours à la traine d’où cet appel de Marcellin Doumefio, le président de la Coordination des associations des parents d’élèves de la commune d’Athiémé. « Tous les enfants ne sont pas relâchés pour être à l’école à certains endroits. Donc, nous exhortons les parents à ce qu’ils fassent diligence pour que les enfants puissent répondre en ce sens que les cours ont normalement démarré à tous les niveaux. Donc, il faut que les enfants soient au pas pour ne pas être en retard. A Athiémé, les cours ont démarré à bien d’endroits. » Dans les arrondissements de Dédékpoè et de Atchannou, la plupart des écoles vont rester fermées en raison des inondations. Même les voies d’accès et les champs de cultures sont occupés par les eaux du débordement du fleuve mono. Au total, dix-sept écoles sont inaccessibles pour l’heure. Un tableau que présente le maire Saturnin Kocou Dansou. « Il y a plusieurs écoles qui sont inondées. Tout un arrondissement est inaccessible par exemple. A Dédékpoè, nous avons six villages dans cet arrondissement, les écoles de Ahoho et autres sont complètement inaccessibles. Si je prends par exemple Adohoun, les écoles de Sèvotinnou et celles de Toguido, de Aguidahoué, de Adamè, les collèges qui sont dans ces zones ne doivent pas être fréquentés. Si je prends Atchannou, c’est pratiquement le comble. »
Des mesures sont en cours, rassure l’autorité communale, pour le déplacement des populations sinistrées vers des familles d’accueil et des sites apprêtés à cet effet,.

Jean-Luc EZIN & Angelo SINOU (Coll.)

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