Renforcer les capacités des cadres de la Commission Nationale Béninoise pour l’UNESCO afin de leur permettre d’être mieux outillés à répondre efficacement aux différentes sollicitations pour l’atteinte des objectifs de développement durable dans le pays. C’est dans ce cadre que s’inscrit cet atelier de formation initié du 17 au 22 juin 2019 au Centre Songhaï de Porto-Novo par la CNBU. Six jours de travaux ont donc suffi pour permettre aux différents cadres de la CNBU de se faire former dans différents domaines. Organisateurs, experts et participants sortent satisfaits de cet atelier financé par l’UNESCO.
Formation sur différents thèmes, débats, travaux en groupe, formulation de recommandations et remise d’attestations aux différents participants. Ce sont les temps forts qui ont marqué cet atelier de formation initié par la Commission Nationale Béninoise pour l’Unesco (CNBU), à l’endroit des cadres du secrétariat général de ladite commission, les points focaux des ministères sectoriels des domaines de compétences de l’UNESCO et des écoles associées, des représentants des clubs UNESCO. Pendant six jours de travaux, deux thèmes fondamentaux ont été exposés et débattus par les experts Dénis Agbessi, de la Bibliothèque de l’Université d’Abomey-Calavi et Benoît Sossou, ancien Directeur régional de l’UNESCO et membre du Conseil National de l’Education pour permettre aux participants d’acquérir des connaissances respectivement dans les domaines de la gestion d’une bibliothèque d’une part et sur différentes thématiques liées aux activités de la CNBU d’autre part. A en croire l’expert Dénis Agbessi, qui a formé les participants sur la gestion d’une bibliothèque, tous les éléments constitutifs de la gestion d’une bibliothèque ont été passés au peigne fin. « Nous sommes partis des locaux et nous avons essayé de leur inculquer les savoirs sur les dispositions qu’il faut avoir au niveau des locaux, les dispositions des meubles. Ensuite, nous sommes passés à la gestion des ressources humaines en bibliothèque. Au niveau de la gestion des ressources humaines en bibliothèque, nous avons vu qu’à chaque type de bibliothèque, son personnel. Après, nous sommes passés au traitement de la documentation », a-t-il renseigné. Pour sa part, Benoît Sossou, ancien directeur régional de l’UNESCO, membre du Conseil National de l’Education a abordé, trois jours durant, les différentes thématiques liées aux activités de la CNBU. « Nous avons essayé de parler de l’historique de l’UNESCO, nous avons parlé des aspects relation de la CNBU avec les Bureaux UNESCO et avec les institutions nationales, nous avons également abordé le problème du programme de participation qui finance un certain nombre d’activités à travers la CNBU », a confié à Educ’Action l’expert avant de renseigner que les participants ont aussi eu droit à une communication sur la rédaction de projet à financer par l’UNESCO. Déçue par l’absence des points focaux du Ministère des Enseignements Maternel et Primaire et du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, la Secrétaire Générale de la CNBU, Adélaïde Fassinou Allagbada reste convaincue que les objectifs fixés à l’entame de l’atelier de formation ont été atteints. « Mes attentes, c’est que mon personnel comprenne l’enjeu que représente l’UNESCO au Bénin et comprenne également que nous avons des devoirs vis-à-vis de ce partenaire qui a financé cet atelier afin d’être plus utile à cette institution qui a tout le temps besoin que la CNBU soit active», a souhaité la Secrétaire Générale avant de mettre à la disposition de chacun des participants, une attestation de formation. Quelques recommandations phares ont sanctionné cet atelier.
Des recommandations….
Plusieurs recommandations ont été faites au cours de ces assises qui ont duré six jours dans les locaux du Centre Songhaï de Porto-Novo. Ces participants recommandent, entre autres, que l’Etat puisse renforcer la CNBU au niveau des ressources humaines et aider cette Commission à avoir des ressources financières et matérielles pour l’organisation des ateliers de renforcement de capacité de ces acteurs ; le renforcement des capacités des acteurs de la CNBU soit renforcé chaque deux ans, car les acteurs partent à la retraite ou changent de structure d’où la disparition des acquis ; les points focaux des ministères ne soient pas nommés parmi les cadres exerçant des fonctions politiques dans les cabinets ministériels, mais parmi les cadres, les spécialistes du domaine de compétences de l’UNESCO ; cette commission soit dotée d’un budget pour ses activités pour ne citer que les plus importantes.
IMPRESSIONS DE QUELQUES PARTICIPANTS
Evelyne Alitonou, point focal du ministère du tourisme, de la culture et du sport.
« ..…Je trouve que c’est assez intéressant pour nous qui devrons faire des propositions de sujets à soumettre à l’Unesco »
C’est un atelier de renforcement de capacités qui est le bienvenu. On nous a appris comment gérer une bibliothèque. Il y a des activités qu’on nous a montrées et qui ne sont pas forcément de l’ordre du spécialiste ou du technicien. N’importe qui gère une bibliothèque peut déjà faire ces activités pour pouvoir donner l’information aux usagers de sa bibliothèque. Ensuite on nous a montré ce que c’est que l’Unesco, les missions des commissions nationales et on a appris comment rédiger une fiche projet. Je trouve que c’est assez intéressant pour nous qui devrons faire des propositions de sujets à soumettre à l’Unesco dans le cadre de l’accord qui lie le Bénin et l’Unesco. Cette partie est assez intéressante et elle m’intéresse réellement et j’ai suivi assidument.
Roland Nawanan, professeur d’Anglais CEG 1 Ouidah, coordonnateur des écoles associées
« ….. Cela peut permettre de pousser un peu plus loin les activités de l’Unesco »
Je voudrais dire un sincère merci aux organisateurs, acteurs de la CNBU. Cette formation que nous avons pu faire est très importante et intéressante parce que ça m’a permis de comprendre l’importance d’une bibliothèque et la gestion qu’il faut en faire souvent les bibliothèques sont confiées à des profanes alors qu’on a besoin des professionnels en la matière parce que la bibliothèque a besoin d’un certain nombre de choses qu’il faudrait faire. En dehors de ça, nous sommes revenus sur l’Unesco en tant qu’institution, son origine, son fonctionnement, ses organes de gestion. Et tout cela nous a permis de voir les activités que chacun a son niveau peut faire et comment rénover un certain nombre de choses, comment innover pour que la visibilité de l’Unesco soit palpable sur le terrain. Et je suis vraiment très content parce que cela peut permettre de pousser un peu plus loin les activités de l’Unesco aussi bien dans la vie active que dans nos écoles surtout au niveau des écoles associées.
Estelle DJIGRI