Ils sont neuf (9) chercheurs, trois (3) doctorants et douze (12) étudiants provenant de six (6) laboratoires de recherches à vouloir en découdre avec le ravageur des champs de maïs. En effet, ce ravageur a attaqué 385.000 hectares de maïs dont la perte est estimée à plus de 415.000 tonnes. Après deux années et demie de recherches sur le terrain, les chercheurs ont exposé les résultats des travaux à la communauté universitaire. A l’amphi Idriss Déby Itno, le mercredi 21 juillet 2021, le professeur Adam Ahanchédé et son équipe ont restitué les conclusions et expériences du projet de lutte contre la Chenille Légionnaire d’Automne (CLA) Spodoptera Frugiperda en culture de maïs au Bénin (SPODOBEN).
D’un coût global de 185 millions 800 mille Francs CFA, ce projet a bénéficié du soutien financier à 89 % de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), à travers la troisième phase du Programme Fonds Compétitifs de Recherche de l’Université d’Abomey-Calavi (PFCR III /UAC). « L’actualité de ces dernières semaines a été focalisée sur un ravageur qui risque d’entraver la vie de milliers de Béninois parce que ce ravageur s’attaque de façon sauvage au maïs, qui est un aliment de base dans notre pays. Ce projet est certes en cours d’exécution, mais il a déjà généré des résultats et a connu des expériences qui méritent d’être partagées dans ce contexte de crise alimentaire aggravée par l’invasion de la Chenille Légionnaire d’Automne »,
affirme le professeur Maxime da Cruz, recteur de l’UAC, pour situer l’assistance sur l’importance de la tenue de cet atelier de restitution des travaux de recherches.
Durant quatre heures d’horloge, cinq (5) communications portant sur origine, objectifs, et ressources du projet SPODOBEN ; les statistiques et perspectives de l’ampleur du phénomène CLA ; l’influence des facteurs écologiques et anthropiques sur la dynamique de la population de la CLA ; les approches curatives de protection des champs de maïs contre la CLA ; les connaissances et manipulations de l’environnement de production agricole pour une gestion durable de la CLA ont été présentés aux participants.
Edouard KATCHIKPE