Quand le Bénin franchissait le cap d’un demi-siècle de célébration de son accession à l’indépendance, le Père Rodrigue Gbédjinou invitait le peuple béninois à la réconciliation et l’émerveillement dans son livre « Ô mon Bénin, mon beau pays ». Citoyen attaché aux valeurs de la République, le prélat revient cette année à la charge pour replonger ses compatriotes dans la découverte de l’«Aube nouvelle », l’hymne national du Bénin. Dans un style direct d’appel et d’interpellation, le Père Rodrigue Gbédjinou souligne comment le drapeau, la devise, les armoiries et l’hymne national constituent des attributs majeurs d’une nation et mieux, expriment la vision, la dynamique, les rêves et les ambitions d’un peuple. Après soixante ans d’accession du Bénin à la souveraineté nationale et internationale, l’occasion parait nécessaire et utile pour l’écrivain de relever les axes déterminants des couplets de l’« Aube Nouvelle ». C’est à cet appel autour de l’action commune des Béninois que convie le Père Rodrigue Gbédjinou dans sa nouvelle production livresque « Enfants du Bénin, debout ! Hymne national commenté ». A travers les 108 pages de l’ouvrage paru aux Editions IdS, l’écrivain exhorte chaque citoyen à l’amour de la patrie tout en martelant qu’il urge d’aller au-delà des ressentiments du passé, en restant debout comme signe de liberté, contre tout mépris, le mépris subi des autres, mais aussi le mépris de nous-mêmes. « Celles et ceux qui servent véritablement leur Patrie ne sont donc pas d’abord ces hautes personnalités politiques, civiles, militaires et religieuses, grands cadres, encadrés de sécurité et de confort. Mais cette brave femme, marchandises sur la tête et enfant au dos ; cet intrépide paysan sous le chaud soleil ; cette généreuse mère qui assure la bonne éducation de ses enfants ; ce père responsable, gardien de sa famille ; tout travailleur consciencieux, soucieux de l’avenir ; tout homme et toute femme, enfant ou vieillard, jeune homme ou jeune fille, qui pense d’abord au pays, au bien commun, à l’intérêt général », confie l’écrivain, tête bien dressée avant d’inviter tous à sécher les larmes pour la longue marche vers un Bénin plus radieux.
Edouard KATCHIKPE