Réunis au sein du creuset dénommé « Le Groupement des Universités Privées », les promoteurs des universités privées non répertoriées dans la récente liste des 10 établissements privés d’enseignement supérieur remplissant les critères d’exercice pour l’année académique 2016-2017 sont remontés contre l’autorité ministérielle. A travers une sortie médiatique organisée dans la nuit du 14 octobre 2016 au Bénin Marina Hôtel, le groupement annonce une riposte par tous les moyens au communiqué de Marie-Odile Attanasso, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.
Vingt-quatre heures après la publication sur les réseaux sociaux de la liste des 10 établissements privés d’enseignement supérieur remplissant les critères d’exercice d’activités pour l’année académique 2016-2017, la réaction des promoteurs d’universités privées exclues ne s’est pas fait attendre. Mécontent du communiqué du Ministre Marie-Odile Attanasso, le Groupement des Universités Privées dénonce une manière incohérente et non réfléchie de l’autorité ministérielle dans la gestion de ce sous-secteur de l’éducation. Dans sa lecture du communiqué-réponse du Groupement des Universités Privées, Victor Assogba, le promoteur de Pigier-Bénin informe que c’est sur les réseaux sociaux qu’ils ont appris la nouvelle faisant état d’un certain nombre d’universités ayant rempli un minimum de conditions pour la cosignature au titre de l’année académique 2016-2017. Selon les informations reçues de façon orale du DEPES, Dodji Amouzounvi, renseigne-t-il, le seul critère retenu serait la production d’une liste d’enseignants qui n’a jamais été demandée formellement aux promoteurs des universités privées. Dans ses clarifications sur le sujet, Victor Assogba indique que le ministre de l’Enseignement Supérieur n’a envoyé de courrier à aucun promoteur d’université pour exiger une quelconque liste d’enseignants, mis à part le fait que certains promoteurs aient été appelés au téléphone dans la nuit du 12 au 13 octobre 2016 pour produire une liste que le Président de la République aurait demandé. De ce fait, les promoteurs des universités privées réunis au sein de ce groupement estiment que le seul critère de liste des enseignants retenu dans cette évaluation est un critère subjectif et ne peut être l’argument d’une commission mais plutôt d’une méthode déguisée pour faire la promotion des écoles dans lesquelles les directeurs du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique sont membres des conseils scientifiques et même présidents des jurys. Dénonçant cette mesure qu’il estime comme une façon dissimilée, sans transparence, qui semble être le nouveau style de gestion du ministère en charge de l’Enseignement Supérieur, le Groupement des Universités Privées menace de riposter par tous les moyens qui vont lui sembler nécessaires à ce qu’il considère comme un discrédit jeté sur leurs établissements.
Edouard KATCHIKPE
