Du 28 au 29 décembre 2022, la préfecture de l’Ouémé sise à porto-Novo sert de cadre aux assises du comité départemental de protection de l’enfant de l’Ouémé, qui est à sa quatrième session au titre de l’année 2022. Plusieurs activités meublent cette rencontre consacrée essentiellement au renforcement de capacités des acteurs.
Ils sont une trentaine d’acteurs à prendre part à cette 4e session du comité départemental de protection de l’enfant de l’Ouémé qui s’inscrit dans le cadre du renforcement des systèmes nationaux de protection et d’éducation de l’enfant, un programme implémenté par le Réseau des Structures de Protection des Enfants en Situation Difficile (ReSPESD). A l’ouverture des travaux de ladite session, Fernand Agbayahoun, représentant la préfète de l’Ouémé salue l’initiative et laisse entendre que « cette activité de renforcement des capacités aidera à améliorer la qualité des prestations en matière de protection de l’enfant et permettra d’acquérir de nouvelles connaissances en termes de prise en charge des enfants en situation difficile. » Pour l’assistant Programmes du ReSPESD, Lazare Avado, c’est l’occasion de remercier les différents acteurs pour leur engagement et leur détermination autour des activités de protection de l’enfant dans le département de l’Ouémé. Conviant les participants à une meilleure assiduité et à une écoute active, l’assistant Programmes du ReSPESD précise également aux participants les modules prévus lors de la présente session du CDPE : « le premier module porte sur la communication avec l’enfant, le deuxième module concerne la prévention des violations des droits de l’enfant et enfin le troisième module est intitulé la médiation au profit de l’enfant. »
Un aperçu des travaux
La 4e session de la CDPE Ouémé s’est déroulée suivant une méthodologie participative. Des travaux de groupes et des plénières ont meublé les assises. Pour animer la présente session du CDPE Ouémé, le facilitateur Sagbo Mathieu Kakpo, directeur pays du réseau Afrique de l’ouest pour la protection des enfants a été sollicitée en tant que personne ressource pour dérouler les communications en plusieurs modules. A l’en croire, les modules de formation ont un certain intérêt pour les participants car ils sont des praticiens sur le terrain toujours en contact avec les enfants en situation difficile. « Renforcer les capacités des acteurs pourra leur permettre d’être à même de réussir leur mission régalienne. Il s’agit de remémorer ce qu’ils savent faire et de voir comment améliorer leurs prestations en matière de protection de l’enfant », confie le facilitateur.
Revenant sur la première communication intitulée « La communication avec l’enfant », plusieurs leçons se dégagent. Le facilitateur Sagbo Mathieu Kakpo conseille qu’il faut écouter l’enfant, s’ouvrir à l’enfant et se mettre dans la peau de l’enfant pour mieux le prendre en charge. Appréciant le bon déroulement des travaux de cette session du comité départemental de protection de l’enfant de l’Ouémé, le facilitateur note un engouement et une convivialité entre les participants. Toutefois, il estime que si beaucoup de choses sont faites sur le terrain en matière de protection de l’enfance, il reste à faire pour parfaire la relation avec les enfants.
Impressions de quelques participants
Maxime Agoua, Chargé de programmes ReSPESD
« La politique nationale de protection de l’enfant a prévu qu’il y ait un comité dit national de protectionde l’enfant. A travers cela, les comités départementaux existent comme c’est le cas ici ce matin. Le ReSPESD, pour sa part, travaille au renforcement des capacités et nous avons déjà été dans le Borgou, l’Alibori, l’Atlantique, le Littoral et nous sommes actuellement dans l’Ouémé avec le concours de la Direction départementale des affaires sociales et de la microfinance. Ici sont représentées toutes les directions départementales intervenant dans la protection de l’enfance, les CPS, la préfecture et des organisations de la société civile. Nous souhaitons que chacun donne du sien et que nous soyons suffisamment aguerris sur ces thématiques émergentes pour les questions liées à la protection de l’enfant. Nous devons savoir qu’une société n’est que le reflet de ce que les aînés ont fait des enfants, et si nous voulons d’une société juste dotée d’une bonne gouvernance, se préoccupant du bien-être des enfants, il faut leur donner une éducation digne du nom. Raison pour laquelle, les acteurs sont mobilisés pour la présente session. »
Rose Aude Agwu, assistante technique à l’ONG Cipcré Bénin
«La session CDPE qui se tient actuellement est un cadre institutionnel qui permet aux acteurs en charge de la protection de l’enfance d’échanger sur la situation de l’enfance dans le département. Je trouve que ce creuset est d’une importance capitale pour les acteurs étatiques et non étatiques. En renforçant nos capacités sur des thématiques bien définies, nous sommes donc bien au parfum de l’actualité concernant les enfants au sein du département et c’est un engagement que prendra sans doute chaque acteur pour davantage œuvrer à la promotion des droits de l’enfant afin que les abus et déviances de toutes sortes qu’on observe sur les enfants disparaissent de nos sociétés. »
Arthur Adjibodou, Chef CPS Dangbo
« L’enfant est un être fragile, mais force est de constater qu’au lieu de protéger cet enfant et que ses droits soient promus, il est au centre de tous les abus par les adultes. Quand cela se passe ainsi, il faut que les acteurs de protection de l’enfance se réunissent pour parler des enfants, chercher les voies et moyens pour qu’ils soient des êtres matures et équilibrés dans tous les sens, sans oublier bien évidemment la synergie d’actions à mettre en œuvre pour garantir un meilleur épanouissement de l’enfant. Il faut avouer que cette session de renforcement de capacités des acteurs en charge de la protection de l’enfance que nous sommes est la bienvenue. A travers les communications qui sont développées, nous tirons chapeau aux organisateurs de cette session CDPE Ouémé. Certes il y a des choses que nous savons déjà, mais il faudrait chaque fois les revisiter et la bonne ambiance qui se dégage de cette session est très réconfortante et nous relance à mieux accomplir notre mission. »
