Projet d’Appui au Renforcement de l’Influence de la Société Civile, Phase II : Les CAPE du Couffo et des Collines renforcés sur le RI révisé - Journal Educ'Action - Éducation au Bénin et dans le monde

Projet d’Appui au Renforcement de l’Influence de la Société Civile, Phase II : Les CAPE du Couffo et des Collines renforcés sur le RI révisé

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Les présidents de la Coalition des Associations des Parents d’Elèves (CAPE) des départements du Couffo et des Collines ont eu droit à un séminaire national. Portant sur le Règlement Intérieur (RI) des écoles maternelles et primaires et les violences basées sur le genre en milieu scolaire et communautaire, ce séminaire a lieu le mardi 21 juin 2022 à la salle de conférence de la Direction Départementale des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle d’Azovè et le vendredi 24 juin 2022 à la salle de conférence de la mairie de Dassa. C’était sous la coordination de la Coalition Béninoise des Organisations pour l’Education Pour Tous (CBO-EPT), d’Epiphane Azon, président de la FéNAPEEB et des autorités éducatives.

Le règlement intérieur révisé le 26 mars 2018 n’est pas resté loin des présidents de la Coalition des Associations des Parents d’Elèves des départements du Couffo et des Collines lors du séminaire. Du moins, le règlement intérieur révisé est l’un des bréviaires tout au long du séminaire. Lequel séminaire s’inscrit dans le cadre du programme EOL-OC1 dénommé Projet d’Appui au Renforcement de l’Influence de la Société Civile (PARISC) au Bénin. A sa 2e phase, ce projet est financé par le Partenariat Mondial pour l’Education (PME) en partenariat avec Oxfam Ibis au Ghana. La réticence des enseignants à l’application des mesures alternatives aux châtiments corporels contenus dans les règlements intérieurs ne participe pas à un environnement d’apprentissage sécurisé. C’est pourquoi ce séminaire est pensé. L’objectif est de contribuer à garantir à tous les enfants filles et garçons, en particulier les plus vulnérables, une éducation de base inclusive de qualité au Bénin, notamment dans les départements des Collines et du Couffo. « Dans ce projet, il est clairement dit qu’on doit nous appuyer, nous former. Ils sont venus nous montrer comment faire pour mieux suivre nos enfants qui sont nos trésors », a souligné Louis Enini Tinhungougoui, président de la Fédération Départementale des Associations des Parents d’Elèves du Couffo (FEDAPE/Couffo), avant d’inviter ses paires à suivre attentivement les thématiques abordées. Pour Epiphane Azon, président de la Fédération Nationale des Associations des Parents d’Elèves et d’Etudiants du Bénin : « La coordination de la CBO-EPT est venue pour nous renforcer sur ce que nous savons déjà et que nous ne savons pas totalement. Nous sommes là pour un partage d’expérience et cela permet à chacun de nous, d’être au même niveau d’information sur les thématiques qui nous réunissent ». Représentant le directeur départemental des Enseignements secondaire technique et de la formation professionnelle du Couffo, Léon Gato fait savoir que : « Les violences basées sur le genre sont d’actualité dans notre département. Il y a même un mois, nous avons été sujettes à de telle pratique. Ce projet qui est élargi à nous, va nous faire du bien. Le suivi de nos enfants manque cruellement. Notre préoccupation est que les enfants aillent au moins jusqu’en classe de 3e ». Dans les Collines, le même exercice a été fait en présence de Xavier Abako Akpaki, directeur départemental des Enseignements maternel et primaire des Collines et de Bonaventure Affouda Jagun, représentant le directeur départemental des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle des Collines. Les violences basées sur le genre en milieu scolaire et communautaire n’ont pas été occultées dans les deux départements. Les présidents des CAPE venus des différentes communes ont accordé une place de choix aux thématiques.

Bref aperçu sur les thématiques

« Communication sur le règlement intérieur des écoles primaires, publiques et Privées en vigueur au Bénin suivi d’échanges » ; « communication sur les violences basées sur le genre suivi de débats ». Ce sont les communications phares qui ont retenu l’attention des participants. La première animée par Vitale Oké, chargée de programme de la CBO-EPT a passé au scanner le règlement intérieur révisé avec un point d’honneur sur les mesures alternatives aux châtiments corporels. La seconde communication est assurée par Florence Sokpoli, sociologue de formation et stagiaire à la CBO-EPT. Dans ses envolées explicatives, elle affirme : « le but visé en abordant cette thématique est de relever le défi de la réduction de la déperdition scolaire qui affecte majoritairement les filles, à travers le renforcement des dispositifs de veille autour des facteurs normatifs et législatifs qui garantissent le maintien des enfants à l’école jusqu’à l’éducation de base. » Travaux en groupe sur comment faire le suivi scolaire des enfants, définition des mécanisemes de suivi à mettre en place et feed back sur le suivi des VBG à la CBO-EPT sont les autres activités qui ont mis fin fin à ce séminaire.
Il faut souligner que Thomas Cakpo, président du comité d’administration de la CBO-EPT a rehaussé de sa présence à l’étape du département des Collines.

Impressions de quelques participants

Faustin Assou, chargé de la Communication et des Affaires étrangères à la FEDAPE/ Couffo

«J’avoue que cette séance est intéressante. A travers cette rencontre, nous avons abordé le règlement intérieur révisé. ça nous a permis de savoir comment suivre nos enfants en milieu scolaire et si ça peut s’élargir à la base, ce serait bon. »

Victoire Atchèkpè Assiba, membre de l’Association des Parents d’Elèves de Glazoué

«J’ai beaucoup aimé l’animation de cette séance. Aujourd’hui, je sais qu’aller à l’école, c’est une bonne chose et si tu as un enfant qui sait écrire et lire, il va éviter beaucoup de choses. Il y a trop de désordre surtout dans les villages. Il y a des enfants à partir de 18 ans qui n’arrivent plus à supporter les études d’autres à partir de 10 ans disent fréquenter aller à l’école, c’est difficile. Je vais essayer désormais de sensibiliser les filles. »

Florentine Edon, membre du bureau CAPE de Savè

«Cet atelier nous a fait du bien parce qu’il y a des choses qu’on ne comprenait pas et on a fini par comprendre. Nous avons eu des notions sur le règlement intérieur révisé et la définition du genre du sexe et de la violence. Nous avons eu des détails aujourd’hui. Cet atelier nous a permis de comprendre sur quoi nous travaillons. »

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