La salle de réunion du Village d’Enfants (VESOS) Natitingou a abrité du mardi 21 février au jeudi 23 février 2023, la 2e session du comité de suivi du projet « Championnes Bénin ». C’était sous le contrôle de Mouhamadou Yarou, directeur des programmes par intérim à Plan International Bénin, de Bio Gado Ouorou Yérima, coordonnateur pays du projet et des différents acteurs au niveau étatique et des ONG partenaires.
Il faut faire le déplacement du VESOS Natitingou, la cité de Nanto, la semaine écoulée pour toucher du doigt, les analyses faites par le comité de suivi du projet « Championnes Bénin » sur sa performance. Mieux, pour voir les apports de ce comité en vue de l’amélioration du mécanisme de suivi. A cet effet, les acteurs impliqués dans la mise en œuvre des activités ont eu droit, le mardi 21 février 2023, aux mots d’ouverture des travaux de l’atelier de revue annuelle de la mise en œuvre du projet BEN100211. « Je voudrais nous inviter à suivre ce qui est prévu dans l’agenda puisque nous allons voir les activités qui sont menées depuis et les défis qui se présentent au projet championnes au Bénin. Certainement, nous allons formuler des recommandations pour que les objectifs et les résultats attendus du projet, soient atteints », a dit Mouhamadou Yarou, directeur des programmes par intérim à Plan International Bénin, procédant ainsi à l’ouverture des travaux.
Pour la circonstance, des représentants des ONG partenaires Sud Nord Action, du directeur départemental des Enseignements secondaire technique et de la formation professionnelle de l’Atacora, ont suivi, entre autres, la présentation synoptique du projet couplée à celle du plan d’action de l’audit interne. A l’occasion, ils ont également eu droit à la présentation des progrès réalisés. Des travaux en groupe ont permis aux participants de formuler des recommandations pour l’atteinte des résultats.
Bref aperçu des travaux
« Le projet est mis en œuvre dans 60 localités. Nous sommes dans 3 départements que sont l’Atacora, la Donga et l’Alibori. Dans l’Alibori, nous sommes dans 7 localités et 3 communes notamment, Banikoara, Kandi et Gogounou. Dans la Donga, nous sommes dans 2 communes. Il s’agit de Djougou et Copargo. Dans l’Atacora, nous sommes dans 7 communes sur les 9 », a expliqué Bio Gado Ouorou Yérima, coordonnateur du projet « Championnes Bénin » lors de sa présentation synoptique du projet. Laquelle présentation a séduit les participants. Néanmoins, des difficultés ont jalonné la mise en œuvre de ce projet démarré le 19 novembre 2020 et qui va prendre fin le 31 décembre 2023. « Le projet est victime de son succès. Tout ce que nous faisons, les gens ont tendance à nous comparer à la Fédération Béninoise de Football (FBF). Nos difficultés sont liées à la gestion des pointures des crampons, les contraintes budgétaires pour organiser convenablement les activités sportives (les compétitions, les aménagements des aires de jeu ; le suivi technique des encadrants). D’autres sont liées à la gestion des tranches d’âge », a affirmé Bio Gado Ouorou Yérima, coordonnateur pays du projet « Championnes ».
En ce qui concerne la présentation du plan d’audit interne, Jean Danmitondé, comptable dudit projet à Plan International Bénin (PIB) a fait savoir que, « les auditeurs dépêchés pendant deux semaines ont passé au peigne fin les pièces comptables issues de la mise en œuvre des activités tant au niveau du bureau nord de PIB qu’au niveau de SNA-ONG, de l’ONG de mise en œuvre des activités dans les départements de l’Atacora de la Donga et de l’Alibori ».
Financé par l’Agence Français du Développement (AFD), la Fédération Internationale de Football Association (FIFA), Plan International, ce projet vient promouvoir l’émancipation des filles et l’égalité de genre par la pratique du sport, précisément le football dans les départements de l’Alibori, de l’Atacora.
Avis de quelques participants
Ibrahima Kpétoni Kaba, directeur départemental des Sports de la Donga
«C’est un projet qui vient un tant soit peu illuminer nous qui sommes du Nord parce qu’on avait pris le football comme l’apanage des hommes. Mais avec ce projet, nous constatons que beaucoup de filles participent à ce sport. Ce qui contribue à leur épanouissement dans nos localités. »
Anice Gambari Adam, directrice départementale des Affaires sociales et de la microfinance de la Donga
«Le projet « championnes » est une initiative très louable. Dans le département de la Donga, c’est l’islam. Quand on parle de l’islam, certains pensent que les filles n’ont pas droit aux loisirs. Mais aujourd’hui, le projet championnes a fait comprendre aux familles que l’enfant, notamment une fille, a le droit de s’épanouir. »
Barthélémy Moutouama, chef service des examens et concours de la DDESTFP/Atacora
«Ce projet a une très bonne vision en ce qui concerne la fille. Je crois qu’il faut vraiment encourager tout ce que ce projet est en train de faire sur le terrain. Quand on regarde au niveau de nos établissements, le taux de grossesses a diminué de façon drastique. Je pense que ce projet y joue un rôle important. »