C’est le coup de foudre quand Kourou, jeune musicien arrive du village et croise le regard de Kabibi en plein cœur de Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo. L’histoire se déroule de 1960 jusqu’au début de l’année 1970 où la rumba congolaise prenait ses marques chez la population congolaise. Le rêve de Kourou, c’est de voir éclore sa passion pour la rumba. Les mésaventures passées comme employé dans la maison du grand patron Nouandou et les différentes tentatives de ce dernier pour rendre impossible l’union de Kabibi et Kourou, sans oublier son travail pénible de cordonnier ne vont pas empêcher le paysan Kourou d’accomplir sa destinée. Sur le grand écran de projection du centre artistique « Le Centre », en cette soirée du vendredi 4 novembre 2022, les cinéphiles ont le regard plongé sur le long métrage « La vie est belle » qui vient d’égrener une demi-heure sur les 83 minutes de durée totale. C’est le rendez-vous mensuel de tous les premiers vendredis du mois du programme Wà Cinéma, dédié à la projection d’une production cinématographique africaine. Le genre comédie de ce film des réalisateurs Benoît Lamy et Mweze Ngangura arrache de temps en temps le sourire aux cinéphiles bien vautrés dans les sièges de l’espace de projection en plein air. L’amour finit par triompher face aux charmes de Kourou pour Kabibi. Le jeune paysan pauvre de son village devient un célèbre artiste-compositeur de la rumba congolaise et nage sur les rives de l’amour avec sa bien-aimée Kabibi. A travers ce film datant de 1987 et tourné en lingala et en français, les réalisateurs plongent les cinéphiles dans une anecdote. La période effervescente de l’avènement de la rumba congolaise intégrée en décembre 2021, dans le patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco. « La rumba congolaise est une musique que j’apprécie et que j’écoute beaucoup. C’est un plaisir pour moi de découvrir, grâce à la projection du film de ce soir, l’histoire de ce rythme », a confié un cinéphile. Proposé en partenariat avec l’Institut Français du Bénin, le programme Wà Cinéma du centre culturel ‘‘Le centre’’ vise à raviver la fréquentation des salles de cinéma par les populations de Lobozounkpa et de la commune d’Abomey-Calavi. L’écran de l’espace culturel accorde un privilège aux productions cinématographiques africaines et les réalisateurs sont invités parfois à partager avec le public les coulisses du tournage des films et des leçons à tirer.
Edouard KATCHIKPE