Les militants du Syndicat National de l’Enseignement Primaire Public (SNEP) de l’Atacora ont eu droit à un atelier de formation sur le professionnalisme et l’épanouissement des enseignants. Le lancement des travaux a eu lieu hier, lundi 20 février 2023, dans la salle de conférence du Centre de Documentation Pédagogique de Natitingou. Ceci, sous la coupole de Césaire Gbaguidi, représentant du directeur départemental des Enseignements maternel et primaire de l’Atacora.
Nous sommes dans le département de l’Atacora, notamment dans la commune de Natitingou, la cité des Nantos à 9 heures. Un vent très sec, sableux et poussiéreux souffle dans tous les sens, annonçant ainsi la présence de l’harmattan, hier, lundi 20 février 2023. Cette commune aux cascades envoûtantes a accueilli 25 enseignants venus, entre autres, de Kérou, Kouandé, Péhunco, Cobly, Boukoumbé, Matéri, Toucountouna et Tanguiéta. Objectif, remobiliser les militants du SNEP-Bénin de ce département d’une part, et renforcer leurs capacités professionnelles et syndicales, d’autre part. Ceci autour du thème : « Pour le professionnalisme et l’épanouissement des enseignants, engageons-nous ensemble ». Pour Appoline Fagla, secrétaire général du SNEP-Bénin, « chaque membre devra donc y apporter sa modeste contribution si tant est que nous devons poursuivre cette politique de remobilisation et de renforcement des capacités aussi bien professionnelles que syndicales ». Elle a déploré, à l’occasion, la déperdition d’une grande partie de ses membres ; le non-paiement des cotisations syndicales et bien d’autres déconvenues.
« Il est de notoriété que l’éducation est le moyen de transformation globale de toute société. Vous faites bien d’inscrire l’éducation au cœur de la transformation que vous recherchez pour votre syndicat », a reconnu, à son tour, Zoumarou Tantougouté, représentant du secrétaire général de l’UNSTB empêché. Il a, par ailleurs, réitéré le soutien de la confédération syndicale au SNEP-Bénin. La classe enseignante est l’acteur principal de la formation des générations entières, notamment des âmes innocentes. Partant de cela, Césaire Gbaguidi, représentant du directeur départemental des Enseignements maternel et primaire de l’Atacora, a salué les organisateurs de cette formation. « A travers cette initiative, on dénote votre vision claire de ce que sera votre mouvement, de sa contribution à l’édification de l’éducation dans notre pays. Le mot professionnalisme incite à une conscience professionnelle et à des compétences », fait-il savoir avant de déclarer ouverts les travaux de cet atelier de formation de 3 jours.
Les communications au cœur des travaux de l’atelier
« Devoirs et droits du travailleur et du militant syndical ». C’est la première communication animée dans le cadre de cet atelier de formation. Elle est assurée par Cosme Nagnonhou, 2e secrétaire général adjoint du SNEP-Bénin. « Nous avons cherché à savoir les droits et les devoirs. Le syndicat n’est pas seulement là pour revendiquer des droits. Mais il est là pour sensibiliser les syndiqués, les employés à d’abord accomplir convenablement leurs devoirs avant de réclamer leurs droits », a-t-il expliqué. A sa suite, la communication axée sur le développement personnel. Ici, c’est Appoline Fagla qui a assuré la communication de façon interactive. « Parmi les objectifs, on peut citer, entre autres, la création des conditions pour se sentir plus heureux et plus enthousiaste, la maîtrise de soi-même, l’amélioration de sa relation », a-t-elle laissé entendre. D’autres thèmes vont meubler cet atelier de formation qui prend fin, dans le département de l’Atacora, le mercredi 22 février 2023. « Les intérêts de la lecture dans la personnalité de l’enseignant », « l’éthique et la déontologie du métier », « La mobilisation des femmes et des jeunes enseignantes et enseignants », pour ne citer que ceux-là.
Il faut souligner que cet atelier de formation a bénéficié de l’appui financier du la Fédération Canadienne des Enseignants et Enseignantes (CTF/FCE). Cap sera mis sur le département du Zou, le jeudi 23 février, pour le même exercice.
Avis de quelques participants
Alphonse Favi, membre du SNEP-Bénin (Natitingou)
« Faisons nos devoirs d’abord avant de bénéficier de nos droits »
«L’enseignement se meurt et la FCE/CTF a pensé réveiller à divers niveaux les enseignants présents afin de redynamiser le système. Le thème est le bienvenu en ce sens que nous ignorons ce qui est notre devoir et nous pensons réclamer nos droits. Faisons nos devoirs d’abord avant de bénéficier de nos droits. »
Abdel Zountchémè, membre du SNEP-Bénin (Matéri)
« L’enseignant ne doit pas accuser chaque fois l’employeur »
«Il est dit qu’avant de réclamer ton droit, il faut faire ton travail. Le travailleur a beaucoup de droits. Mais avant que ses droits ne soient respectés, il faudrait que le travail pour lequel il est recruté soit à la hauteur de la tâche. L’enseignant ne doit pas accuser chaque fois l’employeur. »
Reine Kossougbo, membre du SNEP-Bénin (Natitingou)
« J’ai le droit et le devoir de prendre toutes les dispositions pour respecter mon cahier de charges »
«Le SNEP-Bénin est un syndicat qui pense à la formation de ses militants. De la première communication, je vois que j’ai le droit et le devoir de prendre toutes les dispositions pour respecter mon cahier de charges. Je remercie la CTF/FCE qui n’a ménagé aucun effort pour qu’on suive cette formation. »