Prévention et surveillance des maladies cardio-vasculaires : Chercheurs et praticiens explorent les possibilités de l’Intelligence Artificielle - Journal Educ'Action - Éducation au Bénin et dans le monde
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Prévention et surveillance des maladies cardio-vasculaires : Chercheurs et praticiens explorent les possibilités de l’Intelligence Artificielle

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Du vendredi 15 juillet au samedi 16 juillet 2022, un atelier scientifique sur la prévention et la surveillance des maladies cardio-vasculaires en Afrique Subsaharienne s’est tenu au centre Songhaï à Porto-Novo. Enseignants-chercheurs, cardiologues, experts en systèmes numériques intelligents et autres participants venus du Sénégal et du Bénin ont pris part à cette rencontre hautement scientifique qui avait l’intelligence artificielle en toile de fond.

Travailler à mettre à la disposition des praticiens, enseignants-chercheurs, cardiologues, une plateforme qui facilite la prise en charge des maladies cardio-vasculaires. C’est tout le sens de l’atelier scientifique qui a réuni les cardiologues et chercheurs des pays sus indiqués. Et pour cause, il existe un nombre insuffisant d’appareils embarqués et de laboratoires d’analyses pour la cardiologie. Pour la prévention et le suivi des maladies cardiaques et pathologies associées dans les pays de l’Afrique subsaharienne, le projet AI4CARDIO est mis sur pied. Ceci, en vue de construire un cadre analytique basé sur l’Intelligence artificielle. L’idée, en associant l’intelligence artificielle à la prévention et la surveillance des maladies cardio-vasculaires, est de permettre un certain nombre de tâches essentielles. Au nombre des tâches, on peut citer l’autonomisation de la gestion des dossiers des patients ; la surveillance à distance et l’accès omniprésent aux informations des patients ; la prédiction précoce du risque de crise cardiaque pour les nouveaux patients ; la recommandation de stratégies de prévention efficace. Ce projet a bénéficié de l’appui de l’Agence Française pour le Développement (AFD).

Bref aperçu sur certaines communications

Dr Léopold Codjo lors de sa communication

Deux communications ont été présentées dans la matinée du vendredi 15 juillet 2022. La première communication intitulée « Défis des maladies cardio-vasculaires en Afrique : cas du Sénégal ». Ici, c’est le docteur Alain Affangla, enseignant-chercheur à l’université de Thiès au Sénégal qui a donné cette communication. « Les maladies cardio-vasculaires sont une préoccupation majeure dans nos pays africains, notamment au Bénin et au Sénégal. C’est la première cause de mortalité. Nous partageons notre vécu en tant que praticien avec nos collègues enseignants-chercheurs qui travaillent dans le domaine du numérique, de la technologie et de l’information pour conjuguer nos efforts afin de réduire de manière significative ce fléau ».
A sa suite, le docteur Léopold Codjo, cardiologue au Centre National Hospitalier et Universitaire de Cotonou s’est prononcé. Il a animé une communication portant sur le thème « Défis de la prise en charge des maladies cardio-vasculaires au Bénin ». De ces communications, le docteur Mouhamadou Lamine Bâ, de l’Université Alioune Diop de Bambey au Sénégal retient : « Ce projet est mis en œuvre par le CEA-MITIC du Sénégal et le CEA-SMIA du Bénin. A la sortie des premières communications, en tant qu’informaticien, nous avons pu savoir les besoins spécifiques pour les spécialistes à une meilleure prise en charge de cette pathologie et avoir des outils innovants pour faire de la cardiologie connectée ». Après le lancement des travaux au centre Songhaï, les participants ont rallié l’Institut de Mathématiques et des Sciences Physiques de l’Université d’Abomey-Calavi, sis à Dangbo, pour la suite des activités.

impressions de quelques participants

Dr Youssouf Diouf, médecin au Sénégal

«Nous sommes dans cet atelier pour essayer d’améliorer la prise en charge des maladies cardio-vasculaires au niveau des dossiers médicaux. Sur le plan de l’information, qu’est-ce qu’on peut apporter dans la prise en charge de ces malades-là ? C’est-à-dire qu’ils peuvent nous aider à mieux organiser nos dossiers médicaux pour améliorer la prise en charge de nos malades.

Dr Modou Gueye, enseignant-chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop

«Il y a une relation forte entre le numérique et l’intelligence artificielle. Il y a des choses à voir au niveau africain, surtout dans la lutte contre les maladies cardio-vasculaires en termes de physionomie et de physiologie. Les africains et les européens n’ont pas les mêmes réactions immunitaires. Donc c’est bien de concevoir des algorithmes afin de trouver des solutions locales qui s’adaptent à notre réalité.

Dr Arnaud Ahouandjinou, expert en systèmes numériques intelligents

«C’est un projet qui fait la promotion de l’intelligence artificielle au service de la cardiologie. Au cours de cet atelier, nous avons eu l’opportunité d’avoir un groupe mixte de spécialistes, notamment en cardiologie et en informatique. Ce qui nous permet de mettre en évidence le domaine d’application qui est le secteur cardiologique et de montrer à quel point l’intelligence artificielle ou les outils numériques peuvent être mis au service de la cardiologie.

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