Venus de Cotonou et de Parakou, des journalistes pratiquants de la catégorie télé et web ont été conscientisés sur l’importance de leur rôle dans la construction d’une nation pacifique. C’est à travers un atelier de renforcement de capacités sur la consolidation de la paix au Bénin. Il a été organisé par un consortium d’ONG, du 24 au 26 novembre 2022 à Parakou avec l’appui financier de l’Union européenne (Ue).
«Le Bénin, à l’instar des autres pays de la sous-région n’échappe guère au tourment des violences de notre époque, notamment celles liées au terrorisme et à l’extrémisme violent. Les frustrations et le refus de la parole aux minorités des diverses communautés continuent de créer des cycles de violences inacceptables pour notre humanité. » C’est pour contribuer à remédier à cette situation évoquée par Sylvain Duhau, responsable Pays WeWorld Bénin, que les professionnels des médias sont conviés à divers ateliers de renforcement de capacités sur la consolidation de la paix au Bénin. Après les étapes de Cotonou et de Porto-Novo qui ont réuni les journalistes de la presse écrite et des radios-écoles, c’était le tour des journalistes de télévision et du Web.
Du jeudi 24 au samedi 26 novembre 2022 au Centre Guy Riobé à Parakou, ils se sont familiarisés aux notions de violence et aux conséquences de cette dernière sur la paix. Au nombre de 30, à savoir 10 provenant de différentes télévisions et 20 des organes de presse en ligne (web TV, web radio et web rédaction), ces hommes des médias ont été entretenus, par des aînés du domaine des médias. Il s’agit, d’une part, de Brigitte Adélakoun Houssou, précédemment en fonction à l’ORTB, pour les journalistes de télévision. D’autre part, c’est Romuald Vissoh, journaliste international qui a entretenu ses confrères des journaux en ligne (web) sur leur rôle dans l’éradication des violences, gage de paix au Bénin.
Une cérémonie d’ouverture haute en allocutions
Cette série de formations à l’endroit des professionnels des médias est le fruit de la collaboration d’un consortium d’ONG à savoir We World-Gruppo di Volontariato Civile ; l’ONG Educ’Action ; la Fédération des Radios Communautaires et Assimilées du Bénin (FeRCAB) et CARES-Osservatorio Média di Pavia (OMP).
Organisée dans le cadre de la mise en œuvre du programme ‘‘Mobilisation Education Dialogue Information au Bénin (MEDIA B)’’, « elle vise à maximiser le potentiel des médias sur les dynamiques de conflit pour la consolidation de la paix au Bénin. », a renseigné dans son discours de lancement, Sylvain Duhau, Responsable Pays WeWorld. A cet effet, Ulrich Vital Ahotondji, président de l’ONG Educ’Action, a martelé à l’endroit de ses confrères journalistes que « nos couvertures médiatiques doivent constamment rappeler aux politiciens que le Bénin ne s’arrête pas à Cotonou ou Porto-Novo et que nos compatriotes de Guéné, de Ségbana, de Matéri ou encore de Manta ont besoin d’eau, d’électricité, de fibre optique, de route, d’écoles et de dispensaire. Qu’ils ont autant que les citoyens des grandes villes, les mêmes droits d’accès aux infrastructures socio communautaires de base. » Judicaël Orékan, représentant la FeRCAB et le chef projet MEDIA B, Sare Dafassawa, n’ont pas manqué d’adresser leur mot de bienvenue à l’endroit des journalistes. Aussi, les ont-ils exhortés à être attentifs pour cerner tous les contours de la thématique.
Durant les trois jours de formation, Brigitte Adélakoun Houssou et Romuald Vissoh ont donné l’occasion aux journalistes de découvrir les différentes formes de violences, de participer à des débats, qu’ils jugent très intéressants pour leurs connaissances. Mieux, ils les ont formés sur des techniques rédactionnelles susceptibles de les aider à rendre meilleures leurs productions. Travaux pratiques de groupes, instant détente et remise d’attestation, sont les temps forts ayant marqué cette formation. Heureux de l’intérêt porté par les 30 journalistes aux thématiques abordées, Ulrich Vital Ahotondji les invite à être des ambassadeurs et des vecteurs des messages de paix.
Satisfaits des notions abordées et admiratifs des démarches d’apprentissage utilisées par les formateurs, les participants retournent dans leurs rédactions respectives avec l’engagement de faire la promotion de la paix à travers leurs productions de presse.
Impressions de quelques participants
Célin Dossoumon Orou, Journaliste à Leparakois.com
«Mes impressions sont très bonnes après cette formation, je suis très satisfait du contenu et du cadre de formation. J’ai eu l’occasion de côtoyer de nouveaux hommes des médias auprès de qui j’ai beaucoup gagné durant ces trois jours. J’ai eu de nouvelles notions sur la consolidation de la paix autour de moi. Je suis désormais capable d’être déclencheur de paix autour de moi. J’ai aussi eu des apports pour améliorer ma technique de rédaction. Cela va me permettre désormais de soigner mon image en tant que journaliste également. Comme doléances, j’aurais aimé que cette formation dure plus et soit plus élargie à un grand nombre de medias.
Clémence Tonoukouin, Journaliste EDENT-TV / DIASPORA-FM
«Je sors de ces trois jours de travaux chargée de nouvelles connaissances sur les différentes formes de violence. L’atelier m’a également permis de revisiter quelques genres journalistiques, notamment à utiliser pour faire passer les messages de paix. L’autre mérite de cette formation, c’est la phase pratique que nous avons eue malgré le temps relativement court. C’est le lieu de remercier l’Ong Educ’Action, cheville ouvrière de cet atelier et tous ses partenaires. Tout en faisant la promesse de produire plus de contenus média pour la promotion de la paix. Je voudrais formuler le vœu de voir l’initiative se pérenniser.
Marcus Koudjènoumè, Journaliste freelance
«Cette formation a été un succès. J’ai aimé l’ambiance dans laquelle elle s’est déroulée, la démarche participative adoptée par le formateur. Plus qu’une formation, je dirai que c’est un rendez-vous du donner et du recevoir. Une occasion pour nous, professionnels des médias, de nous remémorer l’importance du rôle qui est le nôtre en termes de construction d’une nation unie dans laquelle les violences n’ont pas droit de cité. Les différents partages d’expérience entre les participants sur les pratiques du web journalisme et le côté pratique de la formation m’ont permis de renforcer mes acquis et devront me permettre d’impacter davantage les internautes à travers mes productions de presse. En termes de doléance, je souhaiterais que cette initiative perdure et que le contact soit maintenu entre les organisateurs, les formateurs et les participants.
Blandine Sandé, Journaliste, Spécialiste des questions de société à LAA TV
«Je suis venue ici avec l’intention d’avoir des éléments et des connaissances pour impacter les internautes à travers mes productions sur la violence et je suis satisfaite. J’ai maintenant ce qu’il me fallait pour mener le combat.