Charles Gustave Dossa et Hector Barthélémy Fanou, tous deux anciens secrétaires généraux du Syndicat National des Enseignants des Ecoles Maternelles du Bénin (SYNAEM-Bénin), respectivement de 2003 à 2012 et de 2012 à 2017, ont eu droit à une cérémonie d’hommage le mercredi 28 juillet 2021. C’était dans la salle moyenne de la bourse du Travail à Cotonou en présence des militants de ce syndicat de base et de Apollinaire Afféwé, secrétaire général de l’Union Nationale des Syndicats des Travailleurs du Bénin (UNSTB).
Le SYNAEM-Bénin a reconnu les mérites de Charles Gustave Dossa et Hector Barthélémy Fanou, tous deux anciens secrétaires généraux du SYNAEM-Bénin. Ils ont été honorés de la plus belle manière par le bureau directeur national du SYNAEM-Bénin avec à sa tête Elvis Gaétan Kponoukon, actuel secrétaire général national. C’est à travers une cérémonie d’hommage à titre anthume bien concoctée et qui a permis aux anciens secrétaires généraux cités plus haut de passer une journée inimaginable aux côtés de leurs pairs. Nous sommes dans la salle moyenne de la bourse du travail à Cotonou. Il est 8 heures 45 minutes, quelques militants du SYNAEM-Bénin viennent aux compte-gouttes. Heureux de cette rencontre, ce sont de chaudes accolades ponctuées d’échanges qui s’observent de part et d’autre comme c’est le cas lors de la rentrée scolaire. A 9 heures, Hector Barthélémy Fanou, l’un des récipiendaires fait son entrée dans la salle saluant à tour de rôle, tous les militants présents. Quelques minutes après, il ressort pour croiser son aîné Charles Gustave Dossa, présent également dans la cour de « la bourse » où une complicité n’a pas tardé à naître entre eux. « Quelle est cette surprise qu’ils veulent nous faire ? », s’interroge Hector Barthélémy Fanou. Il est 10 heures, comme un couple venu pour avoir la bénédiction nuptiale, les deux anciens secrétaires généraux font leur entrée dans la salle sur les sonorités de la marche nuptiale.

Des témoignages poignants…
C’est par des témoignages poignants tant du côté des récipiendaires que des participants en majorité des enseignants de la maternelle, qu’a démarré la cérémonie d’hommage aux deux acteurs du préscolaire. « Quand on parle du SG Dossa, c’est la fermeté. La fermeté mais dans la douceur. Il vous conduit doucement à ses objectifs. Il est d’abord calme, serein dans ses prises de décisions. Il ne fait pas du bruit, il ne badine pas avec son travail. Il a de la rigueur et moi je parle de la bonne rigueur parce qu’il veut le travail bien fait », a témoigné Aline Tchiakpè épouse Lawson, enseignante de la maternelle à la retraite. Pour l’avoir connu depuis l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), précisément au Département des Sciences de l’Education et de la Formation (DSEF), Pélagie Yanclo, aujourd’hui directrice à l’Ecole Maternelle Publique (EMP) Gbèdjèwin à Akpakpa garde un bon souvenir de lui. « Le SG Dossa est très effacé et si doux. J’ai tellement passé du temps avec lui qu’il est devenu mon papa. Ceux qui le connaissent savent que je suis sa fille. Il ne se fâche pas vite mais quand il se fâche, il devient incontrôlable », dit-elle, sourire aux lèvres pour saluer le caractère douçâtre mais rigoureux de l’homme de l’Atlantique. Après avoir suivi ses affirmations touchantes sur sa personne, le SG Charles Gustave Dossa déclare : « Ce sont des réalités qui ont été révélées. L’enseignement maternel est un sous-ordre qui n’était pas encore très bien connu. Pour le révéler, chacun doit faire l’effort de travailler pour le changement des enfants. Si on doit aller pour se reposer, ce n’est pas bon. Il faut transformer les tout-petits ».
Quid des déclarations faites sur son successeur Hector Barthélémy Fanou ? « C’est un homme de principe et de rigueur. Le SG Fanou est pour moi, une référence. Sur le plan professionnel, il a été un homme toujours assidu et rigoureux au travail », a dit Gilles Houndjè, directeur de l’EMP Grand-Popo, dressant ainsi les lauriers au deuxième SG de ce syndicat de développement. « Le SG Fanou est humble, il aime recevoir des conseils et ne dit rien au hasard. Avant de prendre une décision, il faut savoir qu’il a déjà contacté beaucoup de personnes sur la question », confie, à son tour, l’enseignant à la retraite Dodoyon Houézè Dovoédo pour reconnaître la qualité de l’homme du Mono.
Tout en avouant la rigueur qu’a imprimée son prédécesseur, le SG Hector Barthélémy Fanou a salué, comme les enseignants qui l’ont côtoyé, son amour du travail bien fait. « Ce que nous faisons, ce sont les autres qui apprécient. C’est cette appréciation que nous portons aujourd’hui. Si d’autres n’avaient pas bâti la maison, nous n’allons pas continuer ce que nous faisons. C’est grâce à eux. Ce sont nos références. Ils ont tellement travaillé pour que nous soyons là aujourd’hui », dira, sans ambages, Elvis Gaétan Kponoukon, actuel secrétaire général du SYNAEM-Bénin.
Au-delà de ce rendez-vous d’hommage, les enseignants de la maternelle en fonction ont eu droit à des conseils pour être des instituteurs de qualité au profit de la petite enfance.
Des profils des anciens secrétaires généraux du SYNAEM-Bénin…
Premier secrétaire général du SYNAEM-Bénin de 2003 à 2012, Charles Gustave Dossa est titulaire d’une maîtrise en Sciences de l’Education à l’Université d’Abomey-Calavi (UAC). Expert en éducation et protection de la petite enfance, il a enseigné dans des EMP en l’occurrence celle de Gbèdjèwin durant plusieurs années. Egalement conseiller pédagogique :
option enseignement maternel à la retraite, Charles Gustave Dossa a mis ses compétences professionnelles et intellectuelles au service de l’Ecole Normale des Instituteurs (ENI) d’Allada en tant que formateur extérieur. Plusieurs fois distingués, l’homme se met toujours à la disposition de ses jeunes frères instituteurs à travers des formations continues pour allumer en eux les faisceaux du professionnalisme.
En 2012, par une alternance démocratique, il passe la main à Hector Barthélémy Fanou. Lui qui conduit l’équipe du SYNAEM-Bénin jusqu’en 2017. Il ne s’est pas seulement consacré au syndicalisme. Bien avant son Master II en éducation pédagogie, Hector Barthélémy Fanou s’est mis au service des tout-petits de l’EMP Grand-Popo, après l’EMP Ste Rita en passant par celle de Hillacondji et de Athiémé.

Comme son prédécesseur, il est conseiller pédagogique : option enseignement maternel à la retraite et a formé plusieurs enseignants de la maternelle sur des thématiques liées à la vie professionnelle et syndicale. Bien qu’il ait fait valoir ses droits à la retraite, il préside aujourd’hui l’Organisation Béninoise des Spécialistes de la Petite Enfance (OBSPE). Une organisation pensée par ses pairs et qui vient, entre autres, accompagner les enseignants de la maternelle, désireux d’affiner leurs connaissances.
Par ailleurs, cette cérémonie d’hommage a pris fin par la remise d’un tableau de reconnaissance aux deux secrétaires généraux honoraires.