Deux enseignements majeurs découlant de deux événements malheureux ont émaillé l’organisation et le déroulement de l’examen du Brevet d’Etudes du Premier Cycle de cette année. Avant de procéder à la délibération du BEPC ce jeudi 13 Juin 2019 à la salle de conférence de la Tour administrative à Cotonou, Dr Roger Koudoadinou a tenu à les déplorer tout en les rendant publics avec un point d’honneur sur le partage à grande échelle et la sensibilisation afin que les examens du BEPC à venir n’en soient plus souillés.
4.323. C’est bien le chiffre réel et officiel à retenir des candidats absents dans les salles de composition pour la phase écrite de l’examen du Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC) 2019, pleure Dr Roger Koudoadinou, Directeur des Examens et Concours (DEC) de l’enseignement secondaire. En effet, ces candidats absentéistes se sont régulièrement inscrits pour prendre part le 27 mai dernier, à la phase écrite de cet examen national, mais n’ont pas cru devoir répondre à l’appel de la Direction des Examens et Concours du MESTFP à la dernière minute sans doute pour des raisons qui leur sont propres mais non portées à la connaissance de la DEC Secondaire. Un constat légitimement partagé par la rédaction du journal Educ’Action qui, en son temps, avait déployé dans les centres de composition ses reporters. D’ailleurs la manchette de la parution N°0289 du mardi 28 mai 2019 nous en donne acte. Loin donc d’être une invention ou une lecture dans une boule de cristal, l’information brute recueillie sur le terrain auprès des chefs centres par nos reporters, a fini par se confirmer par le DEC en personne. Avant de procéder le jeudi 13 juin dernier à la délibération de l’examen en présence des Directeurs départementaux des Enseignements Secondaires, de leur C/SEC et de la presse nationale et internationale, Dr Roger Koudoadinou en tirant les enseignements de cet examen qui a connu un taux d’absence inquiétant, l’a fait savoir avec tristesse et déception. « L’effectif inscrit initialement n’a pas été au rendez-vous pour ce qui est de la composition parce qu’on a observé un taux d’absence très élevé. Il y a 4.323 absents. Et je trouve que c’est un phénomène assez particulier pour être souligné. C’est assez épiphénoménal pour être souligné », a dit et commenté le DEC Secondaire Dr Roger Koudoadinou avant de souligner un autre aspect comme enseignement au terme du déroulement et de l’organisation de ce sprint intellectuel qui a conduit les auteurs en prison et d’autres en attente de jugement. Il s’agit, vous vous en doutez bien, des cas de tricherie. « Cette année, on a remarqué qu’il y a eu encore plus de tentative de tricherie surtout de la part des enseignants aussi bien lors de la phase de composition que lors des travaux de secrétariat. Et il en a résulté que des enseignants, qui, en salle de composition, ont entrepris d’aider des candidats se retrouvent dans les liens de la police, d’autres en prison déjà et d’autres sont encore en attente d’être jugés. Parce que ce sont des situations qu’on n’évoque pas en ces circonstances-ci pour que la presse le souligne et que beaucoup de nos jeunes collègues que nous retenons comme surveillants de salle, aient l’information et prennent conscience de ce que leur légèreté en matière de comportements à l’occasion des examens nationaux, coûte la prison à beaucoup. Et parce qu’on ne le dit pas haut, chaque année quand ils sont invités, ils semblent se comporter dans la légèreté et il en a résulté les cas d’emprisonnement que j’ai évoqué tantôt », s’est longuement expliqué Dr Roger Koudoadinou avant de délibérer l’examen du BEPC 2019 qui a donné, faut-il encore le rappeler, 56,72% de taux de réussite au plan national.
Romuald D. LOGBO