L’examen national du Certificat d’Etudes Primaires (CEP) démarre ce jour sur toute l’étendue du territoire. Avant cette étape fatidique, les apprenants ont évalué leurs acquis lors de l’examen blanc national organisé du 23 au 27 mai 2022.
Mercredi 25 mai 2022, à l’EPP Adovié 1, sise à Hêvié, dans la commune d’Abomey-Calavi. Il est 8 heures, les candidats à l’examen blanc national du CEP sont dans leur salle de composition respective selon leur numéro de table. Les surveillants de salle ont commencé à partager l’épreuve d’éducation sociale. Assis et concentrés sur les épreuves, les candidats sont absorbés par le contenu des feuilles posées sur leurs tables. Selon le chef centre de Adovié 1, Norbert S. Eyou, « le but de cet examen blanc est de mettre les enfants dans les conditions de l’examen national, afin qu’ils vivent les réalités proprement dites. Nous avons cinq cent cinquante cinq candidats dans notre centre et nous les tenons avec rigueur depuis le lundi », a-t-il déclaré.
Après l’EPP Adovié 1, dans le département de l’Atlantique, cap est mis sur le département du Littoral, précisément dans le centre Vêdoko 1. Ici, le calme est aussi observé. Yeux fixés sur les candidats, les surveillants donnent les dernières consignes. Les candidats en situation d’examen dans ce centre, composent dans les conditions requises.
Après cette école, les reporters de Éduc’Action ont foulé le sol du centre Jéricho 1, le vendredi 27 mai 2022. Il est 10 heures. C’est l’heure de la récréation et les apprenants profitent de ce moment de répis pour souffler un peu dans la cour de l’école. Certains se restaurent dans les cantines pendant que d’autres reviennent de l’EPS avec des chants de victoire. Du côté du secrétariat, le chef centre, Antoine Tonoukouin, donne des orientations pour la poursuite des travaux. Il explique : « La consigne est claire et les enseignants sont suffisamment informés. Donc, en tant que chef-centre, je circule de salle en salle pour voir si les consignes données sont respectées par les surveillants de salles. Nous avons près de cinq cent candidats qui proviennent de plus de quinze écoles et depuis le lundi, tout se passe bien ». C’est dire que de nombreuses dispositions ont été prises pour une bonne organisation des examens.
Organisation de l’examen
« Cet examen blanc est national et tout est venu du ministère jusqu’à l’agenda. Au départ, il y a un agenda qui a pris en compte la journée du jeudi, mais comme elle est fériée, l’agenda a été réaménagé. La particularité cette année, c’est la composition, l’appréciation des copies et la remédiation sur place », renseigne Séraphin Dègbokan, directeur et chef-centre de l’EPP vêdokô 1. Il ajoute : « Pour cet examen, nous avons enregistré deux absents sur quatre cent trente huit candidats. Les statistiques de la fin vont démontrer par sexe ceux qui sont reçus et ceux qui ne sont pas reçus.»
Pour Paulin Bokoue, secrétaire du centre de composition Hêvié Adovié 1, « l’Etat a mis à notre disposition tout le matériel qu’il faut. Nous avons assez d’intercalaires pour la composition, les épreuves, les bics rouges etc. Vraiment cette année est spéciale». Donnant son point de vue sur la particularité de cet examen, Séraphin Dègbokan confié : « Je vois que cette option n’est pas mal, parce que l’enfant finit de composer une heure, deux heures, il vient le lendemain aussitôt et on commence à revenir sur l’épreuve qu’il a affrontée la vieille ou quelques heures avant. Je pense que c’est plus digeste à l’enfant de subir la remédiation. Donc cette année, c’est la particularité et nous y sommes. »
Processus de correction aux résultats
« L’examen blanc du CEP 2022 a été spécial cette année. Au fur et à mesure que les enfants composent, on commence la correction aussitôt. Donc, il y a un comité présidé par le chef des correcteurs que je suis et avec les enseignants qui sont sélectionnés pour la correction, nous passons directement à la correction des copies avec les correcteurs sélectionnés. Après, nous procédons à la correction collective de l’épreuve composée dans les salles avec les candidats et les surveillants, avant de lancer une autre épreuve pour les candidats », explique Victoire Agossoukpè, responsable de correction du centre Hêvié Adovié 1.
A cet effet, Antoine Tonoukouin, chef-centre Jericho 1 renseigne que « par rapport à la correction, on a mis sur pied un comité spécial qui est constitué des maîtres des classes de CM2 et des directeurs d’écoles formés pour la correction des copies ». Pour ce qui est des résultats, un canevas est tracé. « On ne va pas donner les résultats comme on fait au CEP, mais nous avons déjà notre canevas que nous allons rendre d’ici là. Après il y a un mini secrétariat qui est mis sur place et le report des notes a commencé aussitôt. Donc à la fin, on va descendre les statistiques pour savoir qui sont admis et qui sont refusés », renseigne Séraphin Dègbokan, directeur et chef-centre EPP Vèdoko 1. Au sortir des corrections, certains correcteurs ont témoigné que le niveau des apprenants est faible.
Gilles-Christ OROBIYI & Freddy AGBOTON (Stgs)
