Nouveaux bacheliers face aux réalités du monde universitaire : Le choix de filière demeure un casse-tête pour les étudiants - Journal Educ'Action - Éducation au Bénin et dans le monde
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Nouveaux bacheliers face aux réalités du monde universitaire : Le choix de filière demeure un casse-tête pour les étudiants

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Après sept années d’études au collège et au lycée, les voilà aujourd’hui détenteurs du diplôme de fin d’études du secondaire : le baccalauréat. Maintenant, une autre bataille commence, celle du choix de filière pour intégrer le monde universitaire. Jusqu’à aujourd’hui, cela demeure un casse-tête pour les bacheliers et leurs parents, suivant le constat effectué par Educ’Action.

Pour certains bacheliers, le choix de filière d’études est déjà chose effective mais pour d’autres c’est toujours le statu quo. Samuel Sede est détenteur du baccalauréat série D. Pour lui, la passion pour le métier qu’on envisage embrasser dans l’avenir est un élément déterminant dans le choix d’une filière. « J’ai une passion pour les sciences et c’est pour cette raison que je compte poursuivre mes études en médecine, Physique-Chimie ou en Agronomie », renseigne-t-il sur ses préférences de filières qu’il compte soumettre à ses parents pour, au finish, dégager une filière après analyse. A l’opposé de Samuel Sede, d’autres bacheliers ont déjà une idée de la filière qu’ils vont embrasser et se contentent pour l’instant de la prière en vue d’affronter les années d’études qui s’annoncent pour eux à l’université. Demoiselle Djonon, titulaire du baccalauréat série C, est consciente du choix de sa filière et s’estime heureuse parce que son choix est validé par ses parents. Elle confie : « J’ai obtenu le bac C mais pas comme je voulais. Je n’ai pas eu la mention que je souhaitais donc j’ai décidé de passer le Bac D durant l’année scolaire prochaine. A propos de ma filière, j’ai décidé de faire la médecine plus précisément la neurologie et mes parents sont d’accord pour que je le fasse à l’université de Parakou. J’ai décidé de me spécialiser dans la neurologie puisqu’il n’y a pas assez de neurologue au Bénin alors qu’on en a besoin. La belle preuve, chaque jour quelqu’un est paralysé, soit à cause des AVC, soit par les accidents, soit c’est la conséquence d’une maladie. Donc, j’ai voulu le faire parce qu’avec ce choix je ne peux jamais chômer ».

Des conseils pour un choix raisonnable de filière par l’étudiant plutôt qu’une imposition des parents

Etudiant en deuxième année de Géographie à la Faculté des Sciences Humaines et Sociales (FASHS) de l’Université d’Abomey-Calavi, Emmanuel Miracle qui a son mot à dire sur le sujet propose que le choix vienne de l’apprenant lui-même et non des parents : « que cela ne soit pas une imposition parentale mais une décision personnelle du bachelier », soutient-il. Il ne manque pas d’ajouter : « J’exhorte les nouveaux bacheliers à s’orienter plus vers les formations en entrepreneuriat, ce qui va leur permettre de vite gagner leurs vies. Il faut qu’ils réfléchissent et pensent à comment créer ce qui n’existe pas encore en vue d’être indépendants de la fonction publique ». S’inscrivant dans cette même dynamique de pensée, docteur Wenceslas Mahoussi, Directeur Adjoint (DA) de l’Ecole Nationale des Sciences et Technologies de l’Information et de la Communication (ENSTIC) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) martèle que le choix de filière doit venir de l’apprenant lui-même « Qu’est-ce que le nouveau bachelier lui-même voulait faire ? Quelles sont ses capacités ? Quelle est sa vocation ? Ce sont ces trois éléments mis ensemble qui vont permettre à l’apprenant de réussir sa formation et trouver à faire quand il aura fini », dira l’universitaire qui estime qu’aucune filière n’est inutile mais toutes rentables à condition que l’apprenant s’organise bien à l’université. Pour mieux convaincre, il affirme : « De façon générale, il n’y a pas de filière inutile. J’ai écouté un professeur qui disait : tant que l’homme se soigne, tant que l’homme mange, tant que l’homme se vêti, tant que l’homme habite sous un toit, tous les métiers liés à ces besoins vitaux sont des métiers porteurs parce que la population mondiale se renouvelle ». En effet, estime l’enseignant-chercheur de l’UAC, « chaque jour que quelqu’un meurt, au même moment un autre naît et les besoins se renouvellent aussi. Quand on regarde les choses de cette façon, on se rend compte qu’il suffit de regarder au-delà de ce que vous aimez et de faire son choix ». Quant à étudier dans une faculté ou dans un institut, Wenceslas Mahoussi donne quelques indications pour un choix judicieux par les nouveaux bacheliers. « Est-ce que je m’inscris dans un institut ou dans une faculté ? Peut-être que je n’ai pas les moyens de payer les 400 mille francs CFA de scolarité dans un institut alors je me dirige vers la faculté.

Alegria HOUNGBEDJI (Stag)

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