Mise en œuvre de la phase 2 du PARISC dans le Couffo : Acteurs de l’éducation et autorités analysent les performances de 2019 à 2022 - Journal Educ'Action - Éducation au Bénin et dans le monde

Mise en œuvre de la phase 2 du PARISC dans le Couffo : Acteurs de l’éducation et autorités analysent les performances de 2019 à 2022

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Cadres des enseignements maternel et primaire, organisations de la société civile, parents d’élèves, maires, représentants des secrétaires exécutifs de mairies, enseignants, ils ont tous répondu présents à l’appel de la Coalition Béninoise des Organisations pour l’Education Pour Tous (CBO-EPT) et du préfet du département du Couffo. La raison, tenir la rencontre annuelle d’analyse des performances scolaires des trois dernières années. Ce rendez-vous, au cours duquel il s’est agi aussi de faire le bilan des maux qui minent le sous-secteur des enseignements maternel et primaire, a eu lieu le mardi 11 octobre 2022 dans la salle de conférence de la préfecture du département du Couffo, dans la ville d’ Aplahoué.

Contribuer au renforcement de la collaboration et de la synergie d’actions entre élus communaux, personnel d’encadrement, parents d’élèves et autres partenaires autour des principaux enjeux communaux de l’éducation. C’est l’objectif général de cette rencontre annuelle d’analyse des performances scolaires dans l’enseignement maternel et primaire du département du Couffo. « L’analyse des performances de ce sous-secteur impose que nous puissions nous dire la vérité sans nous agresser. Donc, faire en sorte que nous puissions nous comprendre pour qu’au bout du rouleau, nous soyons tous applaudis », a affirmé d’entrée de jeu Christophe Mégbedji, préfet du département, pour déclarer officiellement ouverte la rencontre. Dans la même dynamique, Thomas Kossi Cakpo, président du conseil d’administration de la CBO-EPT, a rappelé les résultats au CEP du département ces trois dernières années scolaires avant d’attirer l’attention sur l’objet de la rencontre. « De 3e en 2020, le département a occupé le 9e rang en 2021 pour finir le 12e en 2022 au CEP. Ces résultats nous interpellent. C’est dans le souci d’identifier les dysfonctionnements que la CBO-EPT a initié, conjointement avec le préfet du département du Couffo, cette rencontre de redevabilité sur l’éducation ainsi que l’analyse des performances scolaires dans le département ». Partie prenante de la rencontre, Épiphane Azon, président de la Fédération Nationale des Associations des Parents d’Élèves et d’Étudiants du Bénin (FENAPEB). Il a invité chaque acteur à jouer sa partition pour que les résultats de 2022-2023 soient élogieux. Devant les participants, Hervé Kinha, coordonnateur de la CBO-EPT, a planté le décor des travaux proprement dits.

Aperçu des travaux

La première communication a présenté la phase 2 du Projet d’Appui au Renforcement de l’Influence de la Société Civile (PARISC), dont la présente rencontre est une activité. La présentation a été faite par Vitale Oké, chargée de programme de la CBO-EPT. La deuxième communication, présentée par Hervé Kinha, a porté sur une vue globale des indicateurs de performances sur le plan national, départemental et les défis à relever. Après ces deux communications introductives, les Chefs de Région Pédagogiques (CRP), l’un après l’autre, ont présenté l’état des lieux de l’éducation dans leurs zones de responsabilité. Il s’agit des CRP de Dogbo-Toviklin, Aplahoué, Djakotomey, Klouékamey-Lalo. Leurs interventions ont surtout porté sur les résultats au CEP 2022 et les tableaux de données statistiques sur les enseignants et les résultats scolaires en termes de cohorte.
De nombreuses recommandations ont été formulées et des solutions proposées pour corriger le tir. Il s’agit, entre autres, de la mutation des enseignants devenus sédentaires au fil des ans ; la restauration de l’autorité des CRP, CP, directeurs d’école et autres ; la motivation des enseignants travailleurs et directeurs d’école ; des plaidoyers pour la dotation des CRP et CP en moyens roulants et la dotation des écoles en manuels scolaires. Le Projet d’Appui au Renforcement de l’Influence de la Société Civile (PARISC), faut-il le rappeler, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme Education Out Loud (Education à voix haute) et est mis en œuvre par la CBO-EPT. Au terme de la rencontre, quelques participants n’ont pas manqué de donner leurs impressions.

Impressions de quelques participants

Christophe Mègbédji, Préfet du département du Couffo

Mes impressions sont bonnes. À la proclamation des résultats de fin d’année scolaire 2021-2022, nous avons constaté que malgré les efforts de tous les acteurs, nous n’avons pas pu atteindre les objectifs. La CBO-EPT nous a ouvert les portes et a accepté d’accompagner le mouvement. Cette organisation nous a permis d’inviter tous les autres acteurs, depuis les écoles jusqu’au niveau du département en passant par les communes. Nous avons réfléchi, nous avons touché du doigt nos difficultés, nos faiblesses, et nous avons proposé des solutions en termes de recommandations à mettre en œuvre. Ainsi, au niveau du Couffo, nous serons en mesure de sourire, d’être contents de nous-mêmes et de nos enfants.

Patrice Kinmagbahohoué, CRP 22 Aplahoué

Mes impressions sont très bonnes. À ma prise de service, j’ai constaté que dans certaines écoles, cela ne va pas. Très tôt, j’ai commencé à prendre des dispositions en instaurant des dispositifs de contrôle des enseignants. Nous devons aussi renforcer les directeurs d’école qui souvent, ne jouent pas leur rôle. On ne peut pas mélanger l’éducation et la politique. Le préfet et les maires ont opté pour que le système éducatif soit dépolitisé. C’est pour cela que je suis très fier d’avoir participé à cet atelier d’échange.

William Fangbédji, maire de Lalo

Les derniers résultats à l’examen du CEP n’ont pas été reluisants. C’est l’occasion d’apprécier cette initiative qui a rassemblé les acteurs du système éducatif. C’est une initiative que j’ai beaucoup appréciée. Il serait bien que cela se fasse au moins 2 fois dans une année scolaire. Ainsi, on verra les choses changées comme par magie. En tant que première autorité de ma commune, je sais comment m’impliquer et comment opérer un suivi pour que les enfants, les enseignants, les parents d’élèves puissent mettre la main à la pâte.

Louis Enini Tinhungougoui, Président de la fédération Départementale des Parents d’Elève du Couffo

Je suis vraiment comblé. Les différents acteurs invités à cette séance se sont dit certaines vérités qui nous ont amenés à bien analyser les performances du système. Chaque acteur sait aujourd’hui à quoi s’en tenir. Plus que jamais, l’engagement est pris pour que le Couffo soit premier en 2023.

Yolande Afiavi Adinsi, institutrice du Couffo.

Mes impressions sont très bonnes. Au cours des discussions, nous avons insisté sur les questions de lutte contre les violences basées sur le genre. En effet, ces filles qui sont dans les écoles aujourd’hui sont les femmes de demain. Pour qu’il y ait insertion des femmes dans les instances de prises de décision, il faut que ces filles arrivent en fin de cursus pour avoir leurs diplômes et être utiles plus tard à la société béninoise.

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