Financés par l’Agence suédoise pour le développement à travers Plan International Bénin, l’élaboration et la présentation des rapports alternatifs de qualité sur la mise en œuvre de la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant (CADBE) prennent progressivement corps. A cet effet, le Forum des Organisations de Défense des Droits des Enfants du Bénin (FODDEB) a réuni les acteurs de la société civile impliqués dans ce processus à l’occasion d’un atelier. La rencontre a eu lieu les 12 et 13 mai 2022 à Nifur Hôtel de Bohicon.
Il s’agit d’une séance d’orientation et de formation des responsables des groupes thématiques, comité scientifique et autres personnes ressources pour la facilitation des ateliers de collecte de données. Pendant deux jours, les participants ont pris connaissance des outils de collecte.
Le Bénin s’active à soumettre le rapport pays de mise en œuvre de la CADBE aux experts du comité africain relatif aux droits et au bien-être de l’enfant, en charge du suivi des engagements des pays ayant souscrit à la Charte. Conformément à cette pratique, les organisations de la société civile, dans leur rôle de suivi et de veille citoyenne, soutiennent l’Etat dans la mise en œuvre des diverses convention. Ils garantissent l’application des Droits de l’Enfant au niveau national par la rédaction de rapports alternatifs au regard des dispositions de la CADBE et aussi des recommandations antérieures faites à l’Etat béninois. Ainsi, elles doivent aussi soumettre et présenter des rapports alternatifs à la suite du rapport pays, aux fins de permettre aux experts africains, de mieux apprécier les avancées réalisées par le Bénin. C’est dans ce cadre que se situe l’atelier de Bohicon. Il a permis aux participants de prendre connaissance des recommandations des experts africains relatives au dernier rapport présenté par le Bénin d’une part, et d’autre part, de se familiariser avec les outils de collecte de donnée que les facilitateurs sont appelés à utiliser sur le terrain pour leurs collectes. En effet, pour l’élaboration de rapport alternatif de qualité, la consultation des catégories d’acteurs étatiques et communautaires en vue d’apprécier les avancées en matière de réalisation des droits de l’enfant sur le terrain s’avère nécessaire. La démarche de la société civile s’inscrit donc dans une logique d’accompagnement de l’Etat et de veille citoyenne pour la réalisation des droits de l’enfant. Le chargé de programmes du FODDEB, Rodrigue Gagnito, à l’ouverture des travaux de cet atelier, a remercié les OSC et réseaux pour leur engagement et salué le travail abattu par le comité scientifique pour l’élaboration des outils de collecte.
A sa suite, Maxime Agoua, chargé de programmes du ReSPESD a rassuré de l’accompagnement du réseau tout le long du processus d’élaboration du rapport alternatif. À l’issue des travaux, des organisations ont été responsabilisées pour faire la synthèse thématique des collectes. Les participants sont repartis très satisfaits. C’est le cas de Charles Adjatin, coordonateur départemental Zou du ReSPESD : « Nous avons pris connaissance des outils de collecte. Nous avons surtout cerné, au cours de cet atelier, le sens qu’il faut donner aux recommandations des experts africains. Sans cela, la collecte serait difficile. Mais après ces deux jours de travaux, nous sommes renforcés », a-t-il déclaré.
Les facilitateurs sont appelés à organiser des séances de restitution aux OSC de leur département respectif afin de leurs permettre d’en savoir davantage sur la méthode. Ceci, avant le démarrage effectif des collectes.