Martin Luther Adéromou, DDEMP du Littoral sur le déroulement du CEP : « Nous aurons la délibération le jeudi et la proclamation dans les départements le vendredi » - Journal Educ'Action
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Martin Luther Adéromou, DDEMP du Littoral sur le déroulement du CEP : « Nous aurons la délibération le jeudi et la proclamation dans les départements le vendredi »

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Après avoir planché à l’examen du Certificat d’Etudes Primaires (CEP), les candidats vont être fixés sur leur sort le jeudi 30 juin prochain, date de la délibération. C’est l’une des informations que Martin Luther Adéromou, directeur départemental des Enseignements maternel et primaire du Littoral a partagée avec Educ’Action. C’est à travers cette interview !

Educ’Action : Quel bilan pouvez-vous faire sur le déroulement de l’examen du CEP dans le Littoral ?

Martin Luther Adéromou : Nous pouvons vous dire que la phase écrite et sportive s’est bien déroulée. Les enfants étaient dans les centres de composition. Le temps était clément, il n’y avait pas eu de pluie pour perturber le bon déroulement. Les enfants sont allés composer correctement dans leur centre. Il n’y a pas eu de difficulté majeure. Après la phase écrite et sportive, nous avons la phase de l’anonymat des copies. Les en-têtes sont découpés, des numéros sont donnés pour que la correction se fasse dans l’anonymat. Il ne faut pas que les enseignants reconnaissent les feuilles de leurs apprenants pour les favoriser. Donc, la phase de l’anonymat a été faite la semaine dernière et cette semaine, la correction a eu lieu et s’est achevée déjà. Donc l’étape suivante, c’est celle des relevés de notes qui a lieu du mardi 21 au mercredi 22 juin.Nous aurons la délibération le jeudi prochain au ministère de tutelle à Porto-Novo et puis la proclamation des résultats dans les départements le vendredi 1er juillet. Voilà un peu ce que nous pouvons dire du CEP, de son déroulement et de la suite.

Au regard de la production des candidats, peut-on dire que la moisson est abondante ?

La moisson est globalement abondante. C’est seulement en dictée que les enfants non pas travaillé vraiment comme on le souhaitait. Sinon que dans les autres matières, c’est globalement bon. Vous savez que la dictée, c’est la bête noire des enfants. C’est progressivement qu’ils pourront s’habituer et être performant.

Quelles sont les actions posées en vue de rehausser le niveau des candidats en dictée ?

La dictée n’était plus au CEP et c’est revenu tout récemment. Elle se fait dans toutes les classes et les enseignants sont à pied d’œuvre. Ils s’évertuent à former les enfants en leur faisant la dictée et en les encourageant à lire beaucoup parce que celui qui lit, aura moins de fautes en dictée.

Qu’est-ce qui pourrait expliquer le faible taux d’inscrits que nous avons pu noter aux différents examens de cette année ?

Il y a eu régression de l’effectif des candidats au CEP, au BEPC et au BAC. On ne pourra répondre correctement à cette question qu’après des études. Sinon que l’on ne peut que se lancer dans des conjectures, des suppositions. Des réflexions menées, il ressort que cette diminution du taux des candidats à ces différents examens peut s’expliquer par le fait que les enfants ayant réussi chaque fois massivement à l’examen, le nombre de redoublant diminue. Donc, le nombre de passants pour rejoindre ceux qui sont en classe d’examen d’office sera plus faible par rapport à l’année antérieure puisqu’il y a beaucoup qui ont réussi à l’examen. C’est une des causes de cette diminution. Quand on prend particulièrement le Littoral, nous avons les parents qui, de plus en plus, migrent vers la commune d’Abomey-Calavi et Sèmè-Podji. On peut donc supposer que c’est ce déplacement des parents qui a entraîné particulièrement la diminution du taux dans le Littoral. On peut penser aussi que la situation économique étant un peu ce qu’elle est, certains enfants n’ont pas pu poursuivre l’école. Donc, voilà des suppositions que nous pouvons faire. Mais on ne peut réellement donner une réponse exacte juste qu’après avoir faire une étude sur des années.

Une autre remarque qui est cette fois-ci positive, c’est par rapport à l’absence des candidats dans les centres qui a un peu diminué cette année. Qu’est-ce qui s’est passé ?

Le faible taux d’absence peut s’expliquer par le temps qui a été favorable durant les examens. Il n’y a pas eu de pluie pour tous ces examens. La pluie est un facteur d’absence. Les gens commencent le lundi et s’il pleut abondamment, le jour suivant, ils n’arrivent pas à poursuivre parce que mouillés par la pluie. Donc, c’est un facteur déterminant. Le temps a été clément, favorable pour que les enfants puissent se rendre dans les centres de composition. Il y a aussi que les enfants en classe d’examen se sont vraiment préparés. S’ils se sont préparés pour ces examens, il n’y a pas eu de peur, il n’y a pas eu de défection à la dernière minute et ils se sont tous présentés dans les centres. A part quelques rares candidats.

Votre message à l’endroit des parents et des candidats qui s’impatientent déjà pour les résultats ?

A l’endroit des candidats, c’est qu’ils soient sereins. Ils ont eu a étudié normalement au cours de l’année et ils sont partis non seulement à un concours, mais aussi à un examen et donc les épreuves qui ont été proposées sont des épreuves qui sont à leur portée. Donc, il n’y a pas à s’inquiéter. Ils réussiront massivement. Quant aux parents, nous leur demandons de garder leur calme. Si tant est qu’ils ont fait normalement leur devoir de parents à l’endroit des enfants, en veillant sur eux, en veillant à ce qu’ils apprennent leurs leçons, qu’ils croisent simplement les doigts pour attendre un résultat positif.

Propos recueillis par Edouard KATCHIKPE & Enock GUIDJIME

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