Mali : Des apports de solutions pour pallier la chute de l’enseignement public - Journal Educ'Action - Éducation au Bénin et dans le monde

Mali : Des apports de solutions pour pallier la chute de l’enseignement public

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Moraliser la distribution de l’autorisation d’ouverture des écoles privées; rendre l’école publique obligatoire pour tous les enfants des gouvernants (président, ministre, directeur national…); rendre l’école publique obligatoire pour les enfants des fonctionnaires et contractuels de l’État; supprimer les écoles privées jusqu’au niveau DEF, l’enseignement fondamental doit revenir à l’État; poursuivre pénalement les auteurs des faux agréments.

Ce sont les propositions faites par le Dr Souleymane Diarra, enseignant-chercheur, pour que l’école publique malienne retrouve ses lettres de noblesse.

En effet, le système éducatif est rattrapé aujourd’hui par les anticipations auto réalisatrices qui consistent à dire que le public n’est pas bon. Depuis quelques années et malgré les nombreux investissements fait par le gouvernement malien au profit du système éducatif, la confiance des maliens à l’enseignement public s’effrite. En termes d’investissement annuel, l’Etat met environ 478 milliards de Francs CFA dans l’éducation à savoir 392 milliards Francs CFA dans l’éducation nationale et 86 milliards Francs CFA dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche Scientifique.

Cependant, la perte de confiance pousse beaucoup de gens, notamment les enseignants et les acteurs du système à investir dans la création d’écoles privées. Ce qui a pour conséquence la réduction de leur engagement pour l’école publique qui est désormais plongée dans un coma profond. Les statistiques en disent d’ailleurs long sur la question. Se référant à la commune I, les chiffres révèlent qu’il n’y a qu’un seul lycée public contre vingt quatre (24) lycées privés, tandis qu’au niveau de l’Enseignement Supérieur, il y a cinq (05) universités publiques, onze (11) grandes écoles et instituts publics contre cent quarante-six (146) établissements privés d’Enseignement supérieur. Mieux, l’État préfère orienter les élèves titulaires du DEF dans les écoles privées.

                                                                                                       Estelle DJIGRI

 

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