L’Ecole : gage de travail, de richesse ! - Journal Educ'Action - Éducation au Bénin et dans le monde

L’Ecole : gage de travail, de richesse !

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Comme on a coutume de dire chez certains peuples du Bénin: ‘’Il ne faut pas suivre l’homme, il faut suivre la vérité’’. Il faut donc dire la vérité en usant d’esprit critique et non, comme certains aiment le faire, d’esprit de critique, c’est-à-dire critiquer aveuglement, sans discernement pourvu qu’on ait la chance de recevoir 2.000 Francs Cfa de certains esprits chagrins des temps passés.
Chacun de nous a le droit, sinon le devoir citoyen d’apporter sa contribution à l’édification de notre pays et ceci dans le domaine qu’il maîtrise. Ceci est un exercice intellectuel nécessaire. C’est pourquoi je revendique le droit de critiquer les décisions éducatives. En même temps, il ne faut absolument pas cautionner les dérives: Talon est riche ! On le savait, c’est d’ailleurs pourquoi on l’a pris. Pourquoi alors certains gens se complaisent-ils autant à nous rappeler le nombre de ses sociétés, le nombre de ses milliards comme si c’était une tare d’être riche et surtout, en insinuant qu’il s’est enrichi ou s’enrichit au détriment des Béninois.
Je concède que Talon n’est sûrement pas un saint. C’est vrai qu’il a même soutenu quelques diables (errare humanum est). Il s’en est heureusement démarqué à suivre les différentes péripéties (persevare diabolicum…) Mais je pense aujourd’hui, en mon âme et conscience, qu’il n’est pas le diable qu’on veut nous présenter. Il a réfléchi et lentement et sûrement construit un empire en créant des sociétés qui ont pignon sur rue et nourrissent des milliers de Béninois.
J’ai entendu parler de ce monsieur, il y a des dizaines d’années. Il s’est construit patiemment; nous sommes témoin. Il n’est donc pas apparu par hasard, au détour d’une marche de soutien ou d’une messe d’action de grâce et s’est enrichi en quelques mois avant d’aller se terrer à l’Assemblée ou ailleurs. « Qui se hâte pour acquérir des richesses, ne restera pas innocent » (Proverbes 28:20).
Il est riche. C’est normal qu’on en parle. Il faut admirer le travail qui amène à cela. Salomon était riche, Job de même. Même dans la Bible, il n’y a rien contre l’argent mais l’amour de l’argent qui, pour les plus que cupides, est une fin et non un moyen. « Que votre manière de vivre soit exempte d’amour de l’argent » (Hébreux 13:5).
Parce que Talon est riche grâce à son travail, il a pu, pour une large part, financer sa campagne tout seul et n’est donc pas redevable de ses créanciers, mais a juste des partenaires stratégiques. C’est pourquoi, il s’est d’abord entouré de personnes qui ont cheminé avec lui depuis longtemps et dont il connait le dévouement et la compétence. Il a ajouté des techniciens avérés comme Bio Tchané, Koupaki, Djogbénou, etc. Avec ce premier groupe, il prend son temps pour nommer et nous rappelle à chaque instant un précepte essentiel: ‘’Seul, le travail paie’’. On ne l’écoute pas assez. On est pressé de partager le gâteau, on le presse ; on est nostalgique des marches de soutien très rentables. Notre administration regorge de jeunes sans diplômes (sinon ceux fabriqués dans les pays alentours) à qui on a appris la délation, le gain facile. Que faire ? Rien d’autre que poursuivre la route du redressement stratégique grâce au travail.
En même temps, il y a un problème qui se pose. A l’évidence, il y a plusieurs nominations de gens souvent peu utiles et peu capables, qui ont des relents de remerciement. Certes, il y a des partenaires stratégiques à préserver. En même temps, il faut identifier les compétences qui sont nombreuses mais discrètes: ‘’A bon vin, point d’enseigne !’’
Par ailleurs, quelle éducation donner aujourd’hui à nos enfants qui ont perdu leurs repères ? C’est en réalité la seule question qui est sous jacente. L’homme se construit à travers son travail qui peut le rendre riche. Nous naissons tous nus (ne comptez pas les biens de vos parents !) sans aucune richesse, mais nous pouvions à force de travail nous construire. Le véritable travail, le véritable effort est toujours suivi de gains. Mais cela est lent et prend du temps. C’est cela qu’il faut apprendre à nos enfants. «Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front» (Genèse 3:19). Inscrivons-le sur les frontons de nos écoles.

Maoudi Comlanvi JOHNSON, Planificateur de l’Education, Sociologue, Philosophe

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