Alors que les tout-petits du CM2 sont évalués pour le Certificat d’Etudes Primaires (CEP), les candidats des séries F1, F2, F3, F4, EA, et G1 composent, depuis hier lundi 06 juillet 2020, le baccalauréat technique en République du Bénin. Les épreuves ont été officiellement lancées par Eléonore Yayi Ladékan et Mahougnon Kakpo, respectivement ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et ministre des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation professionnelle, au Lycée Technique Coulibaly à Cotonou.
Un examen technique lancé sous un ciel clément. 07h 39minutes, le ministre Eléonore Yayi Ladékan en charge de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, rallie le Lycée Technique Coulibaly de Cotonou. Environ 1.250 candidats vont y composer, les minutes d’après, dans les séries F1 (fabrication mécanique), F2 (électronique), F3 (industrie), F4 (génie civil), EA (eau et assainissement) et le G1 (secrétariat). Elle sera rejointe, quelques minutes plus tard, par son collègue des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle, Mahougnon Kakpo. Au pas de charge et accompagnés de leurs plus proches collaborateurs et des responsables du lycée, ils ont fait le tour d’inspection, en visitant plusieurs salles de composition. Objectif : s’assurer que les candidats sont effectivement présents dans les salles et bien disposer avec pour primauté le respect strict des gestes barrières en cette période de la pandémie de la Covid-19. Des salles aux ateliers, les deux personnalités se sont réjouies de l’organisation mise en place pour le déroulement, sans anicroche, de l’examen. 08 heures 00, la sirène du lycée retentit, comme pour signaler le démarrage de l’examen. Dans l’une des salles de composition, les deux (02) ministres, devant des candidats très calmes et sereins, ont procédé et ont fait procéder à la vérification des enveloppes contenant les épreuves de la première matière du jour : les sciences techniques. Ils ouvrent après les enveloppes avant de procéder à la distribution des épreuves aux candidats disposés, un par table, chacun arborant son cache-nez en signe de respect des mesures barrières. « Je vous souhaite beaucoup de courage et plein succès à vous tous. Ne soyez pas agités, vous êtes déjà habitués à cet exercice. Allez-y et nous vous attendons à l’université. Bonne chance à vous », a lâché le ministre Eléonore Yayi Ladékan.
Du satisfécit des ministres…
A en croire le ministre Eléonore Yayi Ladékan, vêtue d’une tenue française, « l’organisation de l’examen est parfaite. Nous avons constaté la présence des candidats-filles. C’est rare dans les filières techniques et nous les encourageons. Je profite pour lancer cet appel à toutes les filles pour dire que c’est possible de pouvoir se retrouver dans les séries techniques. Celles qui y sont, n’ont pas deux (02) têtes et nous les attendons nombreuses… c’est avec un énorme plaisir que nous les recevrons sur nos campus universitaires ». Le ministre Mahougnon Kakpo, tout aussi ravi de l’organisation, précise que le Bac technique a démarré depuis la semaine dernière avec la filière F3. « Nous avons fait ce décalage parce que cette filière F3 comporte plusieurs matières et il faut impérativement les concorder avec les autres matières. Aujourd’hui, le Bac technique est officiellement lancé. Nous avons vu les candidats avec une très grande sérénité ; ils sont munis, chacun, de son masque ; les gestes barrières sont observés par les candidats ; la mesure de distanciation est également respectée à l’intérieur des salles de composition. A l’entrée des salles, il y a le dispositif de lavage des mains à l’eau et au savon ainsi que des flacons de gels hydro alcooliques pour permettre aux candidats de se désinfecter avant de s’installer. Des consignes sont également données dans ce sens pour l’observance stricte des comportements recommandés en vue de lutter contre la Covid-19. L’organisation de l’examen est aussi parfaite vue qu’il s’agit d’un examen technique qui requiert des dispositions particulières. Il y a également des correcteurs qui procèdent déjà à la correction des œuvres des candidats. Dans l’ensemble, tout se passe très bien pour le bonheur du système éducatif béninois », a-t-il déclaré à la presse. S’agissant de l’intérêt d’un baccalauréat technique, le ministre indique que les études ont révélé que lorsque vous prenez 100 élèves dans notre contexte, il y a 70 qui sont dans l’Enseignement secondaire général et les 30 autres se trouvent dans l’Enseignement technique. « Aujourd’hui, l’option du gouvernement est d’inverser cette tendance de façon à avoir à l’horizon 2030, 70% de nos apprenants dans l’Enseignement et la formation technique et professionnelle et 30% dans l’Enseignement secondaire général avec l’implication des sciences. Toute la stratégie de l’Enseignement et la formation technique et professionnelle est fondée sur cette vision. C’est pour cela que vous allez voir bientôt que notre système va se réformer et changer complètement de visage », a-t-il rassuré. De l’avis du proviseur du lycée, certains candidats vont composer jusqu’au 18 juillet, avant-veille du démarrage de l’examen du Bac pour l’ensemble des filières.
Serge David ZOUEME
