Opérer un retour sur investissement des étudiants bénéficiaires des bourses d’études à l’étranger. En termes clairs, éviter que les génies béninois, à la fin de leurs études universitaires en terres étrangères, servent sur leurs terres d’accueil au détriment de la mère patrie. C’est la raison qui justifie la prise de la décision du gouvernement de soumettre à l’Assemblée Nationale un projet de loi relative à l’insertion et à la réinsertion professionnelle des allocations de bourses d’études et de stages. C’est à la faveur du traditionnel compte rendu du conseil des ministres de ce mercredi 23 janvier 2020 que Alain Orounla, ministre de la Communication et de la Poste, porte-parole du gouvernement a rappelé les motivations du projet de décret transmis à la Représentation nationale pour adoption. « L’Etat octroie chaque année des bourses d’études aux étudiants les plus méritants, soit sur les ressources propres, soit par le concours de la coopération internationale. Ceci leur permet de suivre des formations dans des établissements d’enseignement supérieur de notre pays ou à l’étranger. Malheureusement, en l’absence de mécanismes destinés à assurer l’employabilité effective de ce vivier de ressources humaines une fois les études achevées, le pays ne profite pas souvent, en retour, des investissements qui leur ont été consacrés », a-t-il renseigné pour partager la préoccupation du gouvernement de rentabiliser ses ressources humaines tout en instaurant un cadre juridique susceptible de favoriser l’utilisation rationnelle des compétences disponibles. A cet effet, le porte-parole du gouvernement informe qu’un contrat d’engagement citoyen va être instauré et tout allocataire de bourse octroyée, selon certaines modalités, sera appelé à mettre les aptitudes acquises au terme de sa formation au service de l’Etat, pendant une période donnée, sous peine de déconvenues.
Enock GUIDJIME