Créé le dimanche 14 juillet 2013 par Maître Joseph Djogbénou, le mouvement « mercredi rouge » n’entend pas rebrousser chemin jusqu’au départ du Président Boni Yayi en 2016. Perçue comme une initiative pour laquelle la mayonnaise ne semble pas avoir pris à sa première sortie le mercredi 17 juillet dernier, l’un des initiateurs en la personne de l’Honorable Sacca Fikara déclare au cours de l’émission Cartes sur table que les détracteurs de ce mouvement n’auront pas raison de cette initiative.
Une foule peu nombre, très enthousiaste, d’un infaillible engagement et acquise aux idéaux du mouvement « mercredi rouge » a pris d’assaut le mercredi dernier, l’esplanade de la place Etoile rouge pour protester contre ce qu’il qualifie de dérives économiques, politiques et sociales du régime Boni Yayi. Etayé par des justifications, les raisons créatrices de ce mouvement ont été rappelées à l’auditoire dès l’entame de l’émission par l’un des co initiateurs « du mercredi rouge », l’Honorable Sacca Fikara. A l’origine de la création de ce mouvement selon l’un de ses fondateurs, l’échec patent du pouvoir en place sur tous les plans et mieux encore, une haie humaine en cours d’érection pour étouffer la volonté du Chef de l’Etat de modifier la Loi fondamentale qu’est la Constitution pour s’éterniser au pouvoir. S’appuyant sur des scandales tels que Icc Services, Pvi, Cen-Sad, échec de la filière cotonnière… et tout récemment la construction du siège de l’Assemblée Nationale qui émaillé le règne du Président Boni Yayi, Sacca Fikara s’en désole. D’autres maux dont a souffert et continue de souffrir le Bénin sous l’autorité du Président Boni Yayi restent l’impunité, la caporalisation des Institutions de la République, le bâillonnement de la presse et les pressions fiscales à caractère politique exercées sur certains opérateurs économiques de renom contraints à l’exil. Pour lui, le projet de révision de la Constitution envoyée par l’Exécutif au Parlement a bel et bien été modifié. En effet, pour lui, ce projet contraste dangereusement avec non seulement les objectifs visés en la créant en 1990 mais aussi et surtout avec las arguments, objets de la campagne en cours pour susciter une large adhésion. En somme, ce projet connaîtra un échec averti l’He Sacca Fikara. Par la même occasion, il a regretté le ralliement qu’il qualifie d’opportuniste de la Renaissance du Bénin et du Parti du Renouveau Démocratique à la majorité présidentielle. Des raisons purement financières seraient à l’origine du départ de Me Adrien Houngbédji, de l’Union fait la Nation a-t-il déclaré et expliqué. Toute opinion contraire à sa déclaration serait pour lui contraire à la vérité et relèverait de la machination politique.
Romuald D. LOGBO