«Comment promouvoir la culture entrepreneuriale à l’université ? » C’est le thème qui a réuni les différents responsables de l’enseignement supérieur et des universités des pays membres de l’espace francophone. Ceci, du mardi 30 mars au vendredi 02 avril 2021, par visioconférence sous la conduite de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF). Cette rencontre a été l’occasion pour les responsables en charge de l’emploi, les cadres des ministères de l’enseignement supérieur, les enseignants-chercheurs et les acteurs du secteur privé de faire le bilan et de capitaliser les acquis du projet Structuration et Accompagnement de l’Entrepreneuriat Etudiant au Maghreb (SALEEM).
Les principales communications qui ont meublé la rencontre ont eu pour thème : « Adoption du statut national étudiant-entrepreneur : Perspectives de déploiement dans les universités des deux pays » [Maroc, Tunisie, ndr] ;
« Résultats atteints et difficultés rencontrées dans le projet SALEEM au Maroc et en Tunisie : Point de vue des responsables d’institution » ;
« Résultats atteints et difficultés rencontrées dans le projet SALEEM au Maroc et en Tunisie : Point de vue des acteurs impliqués » ; « Méthodologie de montage d’un pôle d’accompagnement à l’entrepreneuriat étudiant : matrice de transférabilité à partir de laquelle chaque pays intéressé pourra construire ses spécificités ».
Suite à ces communications, les échanges se sont poursuivis dans trois (03) ateliers thématiques que sont : le statut national étudiant entrepreneur, la pédagogie et interaction universitaire et les moyens nécessaires.
Les autorités marocaines se sont engagées à militer pour la ‘‘transférabilité’’ de l’initiative dans les pays qui le veulent. A cet effet, les ministres de l’enseignement supérieur du Bénin, de Cuba, du Burkina Faso, de la Mauritanie, du Sénégal, pour ne citer que ces pays, ont manifesté leur volonté de voir le projet se reproduire dans leurs pays respectifs en veillant à son adaptation. Au nom du Bénin, Eléonore Yayi Ladékan, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, a souligné la difficulté des structures académiques à fournir des statistiques fiables sur l’employabilité des jeunes diplômés et l’absence de dispositif de leur suivi à la sortie des universités.
Avant que les rideaux ne tombent sur la rencontre, le professeur Slim Khalbous, recteur de l’AUF, a montré l’engagement de l’institution à accompagner tous les pays intéressés par l’initiative tout en insistant sur sa ‘‘transférabilité’’ et son adaptabilité. Pour le premier responsable de l’AUF, le rôle de l’université a changé. Elle est entrée dans une dynamique entrepreneuriale qui exige d’abord de s’approprier cet état d’esprit. Il est en outre nécessaire, à l’en croire, d’inclure l’écosystème associatif universitaire dans le programme ainsi que les anciens étudiants devenus entrepreneurs.
Pour rappel, le projet SALEEM est coordonné par l’AUF et cofinancé par le programme Erasmus de l’Union européenne.
Adjéi KPONON