« Environ trois jeunes sur quatre n’ont pas les compétences requises pour trouver un emploi. Près de trois quarts des jeunes âgés de 15 à 24 ans dans 90 pays ne sont pas en mesure d’acquérir les compétences nécessaires afin d’obtenir un emploi décent. Les jeunes des pays en développement sont les moins susceptibles de posséder les compétences requises pour s’épanouir, surtout en ce qui concerne les futures possibilités d’emploi, le travail décent et l’entrepreneuriat. »
C’est la conclusion de l’enquête publiée le 14 juillet 2022 par la commission de l’éducation et l’Unicef, à l’occasion de la Journée mondiale des compétences des jeunes. Cette enquête a été rendue publique par l’institution onusienne dans le but d’attirer l’attention des gouvernants du monde sur l’épineux problème que constitue la cride l’apprentissage et le manque de compétences pourtant capables de donner aux jeunes l’opportunité d’obtenir un emploi décent.
Ce problème d’incompétence est dû, à en croire Robert Jenkins, le directeur de l’éducation à l’Unicef, à l’insuffisance des écoles et d’emplois pour accueillir les jeunes. « Une population de jeunes a besoin d’un nombre suffisant d’écoles et d’emplois pour les accueillir. Une génération d’enfants et de jeunes inspirés et qualifiés est essentielle pour la prospérité, la progression et le succès des sociétés et des économies», a déclaré le directeur avant de renseigner que « dans au moins un pays à faible revenu sur trois, plus de 85% des jeunes ne sont pas sur la bonne voie en ce qui concerne l’acquisition de compétences de niveau secondaire, numériques et spécifiques à un emploi ». Ces propos du directeur seront confirmés par le rapport qui soutient que la plupart des jeunes ne sont pas préparés à participer à la main-d’œuvre d’aujourd’hui. Cela s’illustre par les taux élevés de jeunes non scolarisés et par le faible niveau de compétences dans le secondaire. « La majorité des enfants et des jeunes du monde entier est abandonnée par leurs systèmes éducatifs. Et cela leur laisse sans éducation, sans inspiration et sans compétences. Ce qui a pour conséquence négative l’improductivité », se désole Robert Jenkins.
Pour remédier à cette crise, il est urgent d’investir dans des solutions rentables et éprouvées pour accélérer l’apprentissage et le développement des compétences pour la génération actuelle et les générations futures », préconise le directeur de l’éducation de l’Unicef pour qui, il est important de donner priorité aux compétences de base afin de construire une base solide pour l’apprentissage tout au long de la vie.
Estelle DJIGRI
