Quatre jours durant, les enseignants en médiation sociale de la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines (FLASH) de l’Université de Parakou (UP) ont été outillés sur les pratiques de médiation et l’harmonisation des connaissances sur les types de médiation. L’atelier s’est déroulé à la salle de conférence de ladite faculté du vendredi 20 au mardi 24 mai 2022. La rencontre a connu la participation des praticiens de la médiation dans les services de gestion des violences, dans les tribunaux de conciliation ou dans les arrondissements du Bénin.
Organisée par le décanat de la FLASH-UP, grâce au soutien de l’Académie de la Recherche de l’Enseignement Supérieur (ARES) du royaume de Belgique, cette formation a permis de restructurer le master en médiation de la faculté. Sous la direction de la doyenne de la faculté, le Dr Clarisse Tama Imorou, l’atelier a eu pour objectif principal d’harmoniser les compréhensions du concept de médiation et de préparer une équipe de formateurs composée d’enseignants et de professionnels ayant pour mission de dérouler des cours de pratiques de médiation en tandem. Pour Bénédicte Maccatory, médiatrice familiale et collaboratrice scientifique à l’université de Liège, on ne peut pas parler de médiation sans parler de conflit. C’est pourquoi, affirme-t-elle, « on a vraiment abordé la question du conflit et de comment on se positionne chacun par rapport aux conflits, est-ce qu’on a déjà vécu un conflit, qu’est-ce qu’on ressent en le vivant, en étant partie prenante d’un conflit ? ». Autant d’interrogations qui ont eu des réponses satisfaisantes au cours de cet atelier.
Communicatrice de la session, Diénaba Dabo, formatrice en ‘’médialabre’’, conseillère en travail social et cheffe du département de la formation initiale en travail social à l’Ecole Nationale des Travailleurs Sociaux Spécialisés (ENTSS) du Sénégal, a fait diverses présentations qui ont permis de lever le voile sur la ‘’médialabre’’. Il s’agit en effet, selon la communicatrice, d’une forme de médiation au confluent de la médiation africaine et de celle occidentale, en cours de conceptualisation au Sénégal. Plusieurs autres communications ont été déroulées pour aguerrir les participants. A travers des simulations et des jeux de rôles, ces derniers se sont essayés à des pratiques de médiation de conflits et ont utilisé les différents outils de la médiation. Ils ont également fait un partage d’expérience afin d’élargir les connaissances des uns et des autres sur les types de conflits courants et les approches de solutions possibles à envisager en tant que médiateur.
Jean-Luc EZIN (Coll.)