Bonjour oncle Lajoie… Je suis dans un vrai dilemme et je souhaite avoir votre secours. Je suis une femme au foyer, mère de deux enfants. Depuis un bon moment, il y a une tension terrible entre mon mari et moi. Fatiguée de ses traitements, je me suis trouvée un ami à qui je me confie. Cette amitié est devenue un gouffre dans lequel je me trouve aujourd’hui, car cet ami est actuellement le père de l’enfant que je porte le troisième. Je ne peux rien dire à mon mari et ne peux en aucun cas me faire avorter. Alors que faire ?
RÉPONSE :
Bonjour Madame. Oncle Lajoie s’honore de la confiance que vous avez placée en lui en recourant à ses conseils. Soyez-en remerciée. Vous n’êtes pas dans le dilemme, car je ne crois pas que vous oserez attribuer la grossesse de X à Y. Oser le faire est sadique, que dis-je démoniaque, car c’est un acte aux conséquences incommensurables que vous ne pouvez gérer à la longue. Vous avez commis l’adultère à partir du moment où vous avez consenti d’aller au lit avec votre confident devenu votre amant et vous y avez clairement pris goût. C’est bien le moment de faire face à vos responsabilités, de prendre votre courage à deux mains et d’affronter la réalité en avouant toute la vérité sur votre histoire à votre mari avant qu’il ne soit trop tard. Il revient à votre mari que vous avez trahi de vous pardonner et de garder secrète et confidentielle cette sale histoire qui risque de vous éloigner à vie de vos enfants. L’irréparable est aujourd’hui fait. Le vin est tiré, il faut sans doute le boire. Mais tous les vins, lorsqu’ils sont tirés, ne se boivent pas aussi facilement. C’est d’ailleurs le cas du ‘’dilemme’’ dans lequel vous dites être et pour lequel vous entrevoyez à la place de la honte un hypothétique avortement qui est classé dans la catégorie des crimes. Vous faire donc avorter est synonyme de crime que vous aurez commis à tous points de vue (social, spirituel…). Retenez aussi que l’option de l’avortement n’enlève rien à l’adultère déjà commis qui reste troublant pour votre âme et votre conscience si vous en avez une. Entre l’avortement et l’adultère aux conséquences lourdes, il vous faudra donc opérer un choix de raison. C’est dire simplement qu’entre le cancer et le sida, il vous faudra donc choisir le moindre mal. Et dans de pareilles circonstances, le choix est toujours personnel. N’attendez surtout pas de moi un choix raisonné et argumenté. Seul le tribunal de votre conscience vous guidera dans votre choix de raison. J’ai dit…
