La fraude aux examens constitue un phénomène dangereux qui affecte négativement la qualité de l’enseignement-apprentissage en Guinée. Pour remédier à cette situation, de nouvelles dispositions sont désormais prises par le gouvernement pour des examens de fin d’année 2021-2022 plus sécurisés dans le pays. Parmi les innovations sont apportées figure l’introduction d’une nouvelle feuille d’examen plus sécurisée. Ceci, dans le but de se conformer aux principaux points de la lettre de mission assignée au Ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’alphabétisation.
A en croire le représentant du gouvernement, pour l’organisation d’examens crédibles, il est prévu la suppression du secrétariat de report manuel des anonymats sur les copies des candidats après la passation des épreuves ; l’internement durant un mois et demi des inspecteurs et cadres impliqués dans la conception, le choix final et le conditionnement des épreuves ; l’implication des ministères partenaires au processus (Enseignement Supérieur, Enseignement Technique, Défense, Sécurité, Administration du territoire, Justice…) ; la prestation de serment de tous les acteurs impliqués dans le processus des examens. Ces innovations sont apportées afin d’éviter la substitution des copies et d’alléger les travaux de correction. Aussi permettront-elles de dématérialiser le processus et de réduire le temps entre les opérations de correction, de centralisation et de saisie des notes.
« Toutes ces mesures visent à moraliser et à crédibiliser davantage les examens nationaux, gage certain de la qualification de notre système éducatif », a laissé entendre le ministre dans sa déclaration faite à la veille du démarrage des examens le 06 juin 2022.
Pour information, ils seront 540 105 candidats pour le compte de cette session 2022, dont 235 401 filles, contre 496 395 candidats en 2021 pour les trois examens, répartis dans 1 973 centres.
Estelle DJIGRI