«Des familles bénéficiaires qui ont vu leur condition de vie s’améliorer grâce aux actions entreprises ; les sensibilisations sur les droits de l’enfant et l’éducation sans châtiment corporel devenue une réalité au niveau des écoles publiques d’Abomey-Calavi et même passablement au niveau des écoles confessionnelles qui étaient réticentes au départ ; des témoignages de jeunes qui estiment que le Village est le meilleur de toutes les unités de prise en charge de remplacement basés sur les droits des enfants au Bénin ». Ce sont quelques résultats du rapport final de l’étude d’impact social du Village d’Enfants SOS Abomey-Calavi, dévoilés à l’opinion publique, le vendredi 13 novembre 2020, à l’Infosec de Cotonou. Conduite sur la période de juin 2018 à août 2019, cette évaluation menée par l’African School of Economics /Institut de Recherche Empirique en Economie Politique (ASE/IREEP) a permis au Village d’Enfants SOS Abomey-Calavi, de mieux cerner l’impact produit par la mise en œuvre de ses ressources financières et humaines depuis sa création en 1987. Il s’agit, martèle Salimane Issifou, directeur national de SOS Villages d’Enfants Bénin, d’un événement majeur qui permet de montrer toutes les réalisations faites, montrer l’impact social des activités de l’organisation. « Les enfants dont nous nous occupons, sont les enfants privés de prise en charge parentale adaptée. Il s’agit des enfants orphelins et abandonnés, des enfants victimes d’exclusion sociale, notamment les enfants dits sorciers. Aujourd’hui, au total, nous nous occupons de 3.000 enfants », a souligné le directeur national. Représentant l’autorité ministérielle en charge des affaires sociales et de la famille à cette cérémonie de dissémination des résultats de l’étude, Bruno Gbèhinto suggère une action concertée autour de la défense des causes des enfants. « Les défis du Bénin en matière de protection et de remplacement sont encore énormes et l’action qu’on vient de nous présenter montre et démontre encore que la seule façon de bien protéger ces enfants, c’est une activité multisectorielle et que chaque fois qu’une institution à elle seule doit se battre pour mobiliser les moyens, se battre pour appuyer la coordination, il y a toujours des gaps de capacités », fait-il observer avant de décerner un satisfécit au Village d’Enfants SOS Abomey-Calavi pour les 97% de familles qu’il a réussi à autonomiser. « Ce résultat est tellement éloquent, tellement brillant que mes derniers propos iront à une obligation pour vous de faire de l’appropriation de cette démarche auprès des autres structures qui sont au Bénin, qui sont dans les mêmes interventions que vous mais qui ont moins de succès », plaident-il.
Edouard KATCHIKPE