Les 22 et 23 septembre 2020, la Commission Nationale Béninoise pour l’Unesco (CNBU) et le Secrétariat Technique Permanent du Plan Décennal de Développement du Secteur de l’Education (STP-PDDSE) ont organisé la première séance de partage des grandes lignes du projet de la Politique Nationale Enseignante (PNE) avec les acteurs départementaux. La rencontre s’est tenue à l’Ecole Normale d’Instituteurs (ENI) d’Abomey.
Tous les acteurs départementaux de l’éducation venus du Zou, des Collines, du Mono et du Couffo ont eu droit à la restitution des grandes lignes du projet de la Politique Nationale Enseignante (PNE). « C’est un document bien élaboré mais on attend son opérationnalisation. Cette politique peut changer beaucoup de choses sur le terrain. J’invite tous ceux qui ont suivi cet atelier à commencer sa vulgarisation dans nos circonscriptions scolaires », témoigne dame Ramanatou Gnon Toko, directrice de l’Ecole Maternelle Za-Kékéré à Za-Kpota, l’une des participate. Procédant à l’ouverture des travaux, Firmin Kouton, Préfet du département du Zou, a déclaré qu’il sera question de présenter les grandes lignes du précieux document, la PNE, en cours d’élaboration aux acteurs départementaux de l’éducation. Avant lui, la secrétaire générale de la Commission Nationale Béninoise pour l’Unesco (CNBU), Adélaïde Fassinou Allagbada, a remercié l’ensemble des participants pour leur présence. Elle les a invités à rester assidus et attentifs aux différentes communications prévues. Après la phase protocolaire, il a été procédé à l’installation du présidium devant conduire les travaux, deux jours durant.
Au cœur des travaux…
La première communication concerne le « Contexte de la politique et les raisons de l’atelier ». Elle a été animée par Adélaïde Fassinou Allagbada, la secrétaire générale de la CNBU. La seconde titrée « Présentation de la PNE, notamment les options politiques » a été l’œuvre de Raoul Atohoun, secrétaire Technique Permanent par intérim du Plan Décennal de Développement du Secteur de l’Education (PDDSE). Des présentations, il se dégage que le projet de la PNE est composé de trois axes : Professionnalisation de la fonction enseignante, Motivation des enseignants et Gestion de la fonction enseignante. Chaque axe est divisé en dimensions, elles-mêmes scindées en options politiques, à leur tour, composées de diverses actions prioritaires. Pour la phase pratique, les participants ont été répartis en trois groupes selon chaque axe du projet de la PNE. Les échanges très interactifs ont été l’occasion pour les deux communicateurs en plus de Maoudi Johnson, expert national pour l’élaboration de la PNE, d’apporter les clarifications nécessaires à la compréhension du document. Au terme des travaux, de nombreuses recommandations ont été faites pour l’amélioration du document. Après l’étape d’Abomey, la délégation de la CNBU se rendra également dans les villes d’Allada et de Parakou pour le même exercice de restitution aux profits des acteurs à la base.
Impressions de quelques participants à l’atelier
Méliane Aïdoté, membre du SYNAPROLYC-Zou
« La PNE est un document qui se veut holistique »
«Je suis très fière d’avoir participé à ces travaux parce que le document sur lequel nous avons travaillé est un document très intéressant et qui a de beaux jours devant lui ; il permet d’améliorer les conditions de vie et de travail des enseignants. C’est un document qui se veut holistique. C’est vrai que nous avons eu beaucoup de documents sur les politiques éducatives au Bénin, mais ceci est un programme qui a pensé à tout. Pour que ce soit vraiment connu de tous, les acteurs départementaux que nous sommes ont été associés afin que la réflexion permette de répondre véritablement aux aspirations des enseignants. C’est d’abord un document pour l’enseignant lui-même, de la Maternelle au Supérieur. Je vais m’employer à restituer le document et à en parler autour de moi. »
Omer Zavonon, inspecteur du premier degré et directeur de l’ENI Dogbo
« Nous allons commencer à le vulgariser en attendant que ce document soit finalisé »
«J’ai de très bonnes impressions. Impressions de fierté d’avoir été appelé à m’imprégner des grandes lignes de la Politique Nationale Enseignante. Nous allons commencer à le vulgariser en attendant que ce document soit finalisé. Nous allons commencer à répandre la bonne nouvelle autour de nous, surtout par rapport à tout ce qui est prévu pour améliorer la profession enseignante dans notre pays. Ainsi, les gens auront des raisons de devenir enseignant et d’espérer du mieux pour l’exercice de la profession. Avec une telle politique, l’enseignant qu’il soit du Primaire, du Secondaire ou du Supérieur, exercera une profession attrayante et sera heureux de contribuer au développement de notre pays le Bénin. »
Lambert Mawoussi Bossou, Président du Présidium, DDEMP Mono
« Nous attendons la finalisation pour que cela soit vulgarisé pour le bonheur du système éducatif »
«Mes impressions sont bonnes parce que durant ces deux jours, nous avons été satisfaits de la thématique, de l’assiduité des participants et des conditions dans lesquelles les échanges ont eu lieu. Même lorsqu’on annonce la pause, c’est difficilement que les participants démordent. C’est un document destiné aux enseignants, à travers lequel on veut améliorer leurs conditions et dont notre pays veut se doter. C’est un document suffisamment fourni et dans lequel la plupart des aspects sont pris en compte pour améliorer la fonction enseignante. Nous attendons la finalisation pour que cela soit vulgarisé pour le bonheur du système éducatif. »
Maoudi Johnson, Expert-consultant national pour l’élaboration de la PNE
« Ce document est un contrat de confiance entre l’État et les enseignants »
«Nous sommes venus à Abomey avec beaucoup d’appréhensions parce que nous avons fait un document de qualité qui est en cours de validation complète. Nous avons souhaité, malgré cet état de chose, échanger avec les acteurs à la base parce que c’est souvent ceux qui manquent généralement dans ce genre de situations. Nous avons échangé avec eux, nous nous sommes retrouvé dans une ambiance formidable avec des gens qui ont pris et compris que ce document était à eux. Comme nous l’avons souligné longtemps, ce document est un contrat de confiance entre l’État et les enseignants. »