Conférenciers, doctorants et étudiants de plusieurs nationalités portant un intérêt pour les sciences mathématiques prennent part, depuis hier lundi 13 juin 2022, à la deuxième édition de l’école de recherche du Centre International de Mathématiques Pures et Appliquées (CIMPA) sur l’algèbre, l’arithmétique et leurs applications. Les cours de cette formation dispensés par des conférenciers chevronnés, se déroulent jusqu’au 24 juin 2022, à l’Institut de Mathématiques et de Sciences Physiques (IMSP) à Dangbo.
Deux semaines environ de rencontre scientifique fructueuse et bénéfique pour des participants. Ils sont venus du Bénin, du Mali, du Congo-Brazzaville, du Gabon, de l’Afrique du Sud, du Nigéria, du Burkina-Faso, du Cameroun, du Ghana, du Sénégal, de l’Algérie, de la France et de l’Italie. L’enjeu est de taille à la deuxième édition de l’école de recherche CIMPA sur l’algèbre, l’arithmétique et leurs applications. Provenant de divers horizons de la planète, des conférenciers émérites ont foulé le sol de l’Institut de Mathématiques et de Sciences Physiques (IMSP) de Dangbo, à Porto-Novo, en vue de partager leurs connaissances aux participants. Le contenu scientifique des sessions intensives de cours de cette édition porte sur des notions relatives à l’introduction aux groupes algébriques, à la théorie analytique des nombres et approximation diophantienne. A l’endroit des jeunes chercheurs intéressés par les domaines centraux de recherches actuelles en mathématiques fondamentales et appliquées, il est prévu des sessions sur la géométrie des cours elliptiques et les méthodes géométriques en théorie de l’information. Cette rencontre internationale de formation a bénéficié du soutien financier du Centre International de Mathématiques Pures et Appliquées (CIMPA) et du Centre d’Excellence d’Afrique pour l’Impact sur le développement en Sciences Mathématiques, Informatiques et Applications (CEA-SMIA) de l’IMSP.
Dans son message délivré à l’ouverture de l’école, le professeur Carlos Ogouyandjou, directeur de l’IMSP, a loué les efforts de la communauté mathématiques, présente à cette rencontre, pour l’évolution des sciences mathématiques en Afrique et précisément au Bénin. « C’est un cadre idéal pour la formation des étudiants en thèse, parce que cela crée toujours un brassage. Cela permet de rencontrer les doctorants des autres pays, des conférenciers en vue de créer des liens de coopération et de recherche. C’est donc une très bonne chose de pouvoir continuer de faire ces écoles CIMPA », renchérit le professeur Joël Tossa, coordonnateur du CEA-SMIA, situant ainsi sur l’intérêt pour les participants de prendre part aux activités de ce centre de formation. Si l’édition 2014 de l’école a permis de lancer l’option Algèbre et théorie des nombres à l’IMSP, souligne le professeur Félicien Avlessi, recteur de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), il faut attendre de la présente édition qu’elle porte beaucoup de fruits. « L’UAC espère une redynamisation des collaborations, ceci dans le domaine des mathématiques, en algèbre, arithmétique et leurs différentes applications dans la vie de tous les jours. L’UAC apportera tout son soutien à de telles initiatives qui contribueront à l’avancée de la science en Afrique et donc au développement de nos pays respectifs », poursuit l’autorité rectorale.
impressions de quelques participants après les cours de la première journée
Minga Sarielle Peka, participante de l’Université de Maroua au Cameroun
«Ce qui me motive à participer à cette formation, ce sont les thématiques abordées, vu que je travaille déjà en algèbre. Ces thématiques m’intéressent dans mes recherches. Cela me permet de comprendre encore mieux les notions d’algèbres. J’ai retenu des notions sur les approximations présentées par le professeur Michel et aussi le professeur Christian qui a parlé de certaines notions très importantes en algèbres. Ce que j’attends de ce séminaire, c’est de sortir d’ici armée pleine de ressources et de notions qui pourront m’aider davantage. »
Souleymane Nansoko, étudiant malien à l’IMSP
«La première chose qui m’a motivé à prendre part à cette formation, c’est l’unique opportunité que nous avions de partager nos expériences avec l’ensemble des grands chercheurs du monde entier et d’acquérir beaucoup d’expériences à travers ces grands chercheurs. Par exemple, ce matin nous avons assisté au cours d’un grand chercheur qui nous a instruit sur la théorie algébrique des nombres, sur les fractions continues, un domaine très essentiel pour moi afin que je fasse mes approximations. Mes attentes pour cette école, c’est de sortir avec la maîtrise de l’outil en mathématique algébrique des nombres et en arithmétique parce que ce sont les deux paramètres que nous utilisons pour nos recherches. La plupart des articles que nous produisons sont basés sur l’algèbre et l’arithmétique. Après cette école, nous serons bien outillés pour affronter d’autres objectifs que je tiens à m’assigner et vulgariser dans mon pays. »
Lucien Toï Takouda, étudiant togolais à l’IMSP
«L’algèbre est pertinente dans nos vies et dans le développement économique de l’Afrique. Dans mon pays, il n’y a pas assez d’algébristes qui s’intéressent particulièrement à la théorie des nombres. Donc, je me suis dit pourquoi ne pas être l’un des pionniers de la théorie des nombres dans mon pays. Cette première matinée m’a permis de consolider les enseignements et de connaître les différents domaines de la théorie des nombres. Je pense qu’à l’avenir, on pourra avoir beaucoup d’idées, d’applications pour le développement de notre nation. »
Alioune Gueye, participant de l’Université Gaston Berger du Sénégal
«C’est une école qui rassemble beaucoup de mathématiciens de l’Afrique. C’est un cadre idéal et convivial qui constitue aussi une occasion pour rencontrer beaucoup de mathématiciens. C’est surtout ce qui m’a motivé à participer à cette formation et en plus de cela, il y a mon professeur d’encadrement qui est présent. Il y a eu des présentations scientifiques qui méritent d’être publiées dans cette tribune internationale. »
Safia Seffah, participante de l’Université Houari Boumédienne de l’Algérie
«C’est ma première participation. Ce qui m’a motivée à participer à cette formation, ce sont les équations. C’est pour mieux rentrer dans les détails et aussi pour mieux être formée dans ce domaine. C’est aussi pour échanger avec les autres sur les résultats de recherche et apprendre des grands professeurs.
Des cours que nous avons eus ce matin, j’ai été très intéressée par le cours sur les approximations.