Déviances des apprenants entre 10 et 19 ans : Des pistes de solution pour une adolescence épanouie - Journal Educ'Action
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Déviances des apprenants entre 10 et 19 ans : Des pistes de solution pour une adolescence épanouie

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Période de grandes transformations physiologique et psychologique, l’adolescence est également marquée par un énorme bouleversement dans les habitudes des enfants. Ces habitudes, sont pour la plupart, condamnées et sanctionnées par les adultes et les enseignants. Pourtant, un cadre confortable de discussions et une attention particulière de la part des aînés pourraient permettre de réduire les nombreuses déviances et dérives observées dans le rang des jeunes filles et jeunes garçons adolescents. Bienvenue dans la suite et fin de notre spécial sur l’adolescence dans laquelle des spécialistes proposent des pistes de solutions pour une meilleure gestion des crises d’adolescence. Lisez plutôt !

«Je suis Germaine, j’ai 27 ans. C’est pendant la période d’adolescence que je suis tombée enceinte. Je me rappelle que j’étais en classe de 4e à 15 ans. Devant les agissements de mon père qui ne cessait de me surveiller et de me soupçonner de sortir avec tous les garçons de mon âge dans le quartier, j’ai été rebelle. Et je n’ai pas pu résister à la tentation. Mais aujourd’hui, je le regrette, parce que j’ai dû abandonner les classes ». Eric, également adolescent conte : « J’ai 26 ans. Je me rappelle que c’est pendant ma période d’adolescence que mon frère aîné (l’enfant à ma mère) a décidé de se tenir loin de moi. C’est lui que maman appelait en renfort à chaque fois que je commettais des bêtises. Je pouvais sortir avec des amis et revenir quand je veux, je tenais tête à maman, et je lui refusais les petits travaux. Le jour où mon frère a voulu me corriger à la suite d’une plainte de maman qui prétendait que je voulais la tuer à cause de mes comportements, je me suis battu avec lui et je lui ai dit qu’il n’était pas l’enfant de mon père et par conséquent, qu’il n’était pas mon frère. Depuis ce jour, notre relation a changé ». Judith, une autre adolescente témoigne : « Je n’ai pas été capricieuse pendant ma période d’adolescence. Avec papa qui était sévère en son temps, je ne pouvais pas me le permettre. Ma vie se limitait à école-maison-Eglise. Mes camarades m’encourageaient à sortir et me disaient qu’on me frapperait une, deux ou trois fois et qu’en suite, les parents seront fatigués de me frapper. Mais je n’ai pas eu ce culot. Peut-être, c’est à cause de ça, que je suis toujours sans mari à 30 ans. Je n’en sais rien ».
Francis dit, à son tour. : « Je suis âgé de 34 ans, j’ai été traîné à fumer plusieurs fois de la cigarette. Quelques fois avec des amis, j’ai été amené à voler. Mais très tôt, ma maman m’a récupéré avec des corrections qui m’ont ramené à la raison ».
Ces témoignages recueillis ici et là, dans les villes de Cotonou et Abomey-Calavi, sont ceux de personnes adultes, autrefois adolescentes. Dans les écoles et maisons, lieux où ces comportements sont les plus visibles, divers sont les caprices observés. Tantôt, ce sont les révoltes et manquements à l’endroit des enseignants et parents, tantôt les découvertes précoces du sexe, ou la curiosité trop poussée, la témérité, les affronts des filles envers leurs mères, la prise de risque sans réflexions approfondies, les mauvaises fréquentations, l’appartenance à des groupes peu recommandables et la fréquentation des lieux douteux et à risques. Ces comportements déviants surgissent pour la plupart, dans la période de l’adolescence, passage obligatoire dans la vie de l’être humain. Cette période est définie par Débora Hounkpè, docteur en Sciences psychologiques et de l’éducation comme « la période transitoire entre l’enfance et l’âge adulte. Elle s’étend de 10 à 19 ans ».
Outre les changements physiologiques et psychologiques qui surviennent au cours de cette période de transition et dont Educ’Action a fait cas dans son article intitulé « Point de passage de l’enfance à l’âge adulte : l’adolescence, une période de grandes transformations », de la parution n°0422, cette période provoque de grands changements dans le comportement des enfants, compte tenu de toutes les transformations subies par ces derniers. Lesquelles transformations affectent aussi bien les grandes fonctions intellectuelles que l’attitude, les agissements de l’enfant en société. On constate donc « des crises qui sont des manifestations incontrôlables ou incompréhensibles observées chez l’enfant durant cette période », a alerté le Dr Alek Agboton Oké, en sa qualité de médecin.

Du changement dans les fonctions intellectuelles

Les changements observés dans cette tranche d’âge de 10 à 19 ans varient d’un milieu à un autre et d’un individu à un autre. Le psychologue clinicien Denis Comlan Yèlouassi fait observer que le langage, l’attention, la mémoire et la cognition sociale de l’apprenant changent pendant cette période. « A l’adolescence, un développement majeur de la forme, du contenu et de l’usage du langage s’opère et permet au sujet, la maîtrise des fonctions syntaxiques plus sophistiqués, la longueur des phrases et des subordonnées. Aussi, se complexifient le vocabulaire et les fonctions langagières dites de haut niveau », renseigne-t-il en notifiant que l’adolescent produit facilement des phrases complexes à travers un développement plus cohérent et rationnel. Il va d’abord se focaliser sur l’aspect langage et attirer l’attention sur le fait que « l’incapacité à pouvoir exprimer facilement sa pensée, à pouvoir faire comprendre plus aisément son intention, pousse l’enfant adolescent à développer de l’agressivité ». Avec exemple à l’appui, il explique qu’il était facile de voir certains bègues commencer à se taper sur la tête ou à taper le sol de leur pied, lorsqu’ils ne parviennent pas communiquer facilement.
Sur le plan de l’attention, il est remarqué de façon évidente, un déficit de l’attention dans les pathologies psychologiques à l’adolescence. Un tel déficit est, en effet, lié à la croissance des hormones. Au sujet de la mémoire, il martèle que le développement des différentes composantes de cette dernière poursuit progressivement son cours, à l’adolescence. Par ailleurs, précise-t-il, les enfants considérés comme étant difficiles de caractère, sont susceptibles de troubles de conduite en développant des comportements agressifs et stables, à l’adolescence comme à l’âge adulte, si rien n’est corrigé.
En plus des fonctions langagières qui prennent un coup à l’adolescence, l’attitude, les agissements de l’enfant à cet âge subissent des modifications.

De la conversion de l’adolescent en milieu familial et scolaire

Dans le cadre familial, « l’adolescent peut présenter tous les états psychologiques sous l’influence de toutes les pulsions hormonales auxquelles il est soumis à la découverte de son corps ainsi que les multiples changements », a expliqué d’entrée de jeu, le Dr Alek Agboton Oké. Dans son rôle de médecin, il indique que « l’adolescent devient particulièrement vulnérable à tout ce qui se dit en rapport avec lui. De même, il développe une tendance à devenir autoritaire et à contrôler son entourage familial. Ce qui entraîne d’éventuelles adversités qui découlent des interactions engendrées par cela en famille ». Tout à fait vrai ! lance le psychologue clinicien Denis Comlan Yélouassi qui décrit l’adolescent comme celui-là qui remet en cause la question de son statut à partir de la nouvelle perception qu’il se fait de lui-même. « Ainsi, le sujet (l’adolescent, ndlr) redéfinit ses relations avec l’entourage. Cette redéfinition sera à la base d’une distance marquée entre parents et sujet d’une part, et d’une nouvelle orientation vers des découvertes d’autre part. La quête de la nouveauté étant un des moyens de découverte, elle favorise un nouveau positionnement et une affirmation de soi et l’autonomie personnelle à travers cette intégration sociale. C’est alors que le sujet fait usage de sa cognition sociale pour le traitement des informations sociales », a développé ce spécialiste de l’étude du comportement.
S’inscrivant dans la même logique que ses prédécesseurs, le Dr Débora Hounkpè décrit un peu les faits qu’on peut constater chez l’enfant en famille. « L’adolescent est porté par une fréquente envie de pleurer et érige une soudaine distance avec les membres de sa famille ou mêmes ses amis. Il a une perte d’intérêt pour les activités habituelles. La fugue, les activités sexuelles clandestines, les cachotteries, les grands risques de grossesses non désirées et les caractères suicidaires, sont les comportements nouveaux qui apparaissent chez l’adolescent en famille », a-t-elle exposé. Pour compléter la liste, Denis Comlan Yèlouassi dira que l’adolescent est fortement marqué par la notion de territorialité qui définit l’espace mental. C’est dire en effet, que le sujet protège plus son intimité et la défend rigoureusement, avec accès de colère parfois. L’idée de possession d’un matériel unique à soi est plus exprimée. Disparaîssent alors la volonté et le désir du partage du lit, de la table d’étude et de la douche (surtout avec le sexe opposé) avec les enfants. L’idée de propreté et d’excentricité se manifeste chez certains par des douches répétées ou l’usage du parfum. Aussi, est-il observé, toujours de l’avis du psychologue, des sorties à la plage dans les groupes des pairs, parfois à l’insu des parents, surtout à l’occasion des fêtes de fin d’année, de la Pâques et aussi, de la Saint Valentin.

Quid du comportement en milieu éducatif ?

En faisant observer que l’école occupe une grande partie de l’existence de l’adolescent, le Dr Débora Hounkpè alerte sur le fait que les difficultés rencontrées par l’enfant dans tous les autres domaines de la vie, durant cette période, rejaillissent sous forme de problèmes scolaires. « Les troubles d’apprentissage peuvent se manifester pour la première fois lorsque le travail scolaire devient exigeant en particulier chez l’enfant brillant qui auparavant était en mesure de compenser ses faiblesses. Un déficit intellectuel léger qui n’a pas été plus tôt pris en charge, peut entraîner des problèmes scolaires profonds. Les problèmes du comportement qui se sont développés plus tôt au cours de l’enfance comme le déficit de l’attention, l’hyperactivité, etc., peuvent resurgir et s’imposer, avec pour conséquences de sérieux problèmes scolaires », a étalé le Dr Hounkpè. Aussi, poursuit la spécialiste des sciences psychologiques et de l’éducation : « La paresse, la baisse des rendements scolaires rendent très tendues les relations entre les adolescents et leurs enseignants d’une part, les adolescents et l’administration scolaire d’autre part et aussi avec leurs parents. »
Pour répéter les propos de celle-là qui a toujours été au contact des enfants et adolescents, les crises d’adolescences observées chez l’enfant en milieu scolaire sont multiples. « La peur d’aller à l’école, l’absentéisme sans autorisation, la sous-performance scolaire, le décrochage, la rébellion et un besoin d’indépendance, les troubles mentaux comme la dépression, l’anxiété ou la névrose, la prise de substances illicites, les addictions à la drogue, le vol, le banditisme, les conflits familiaux, les troubles de l’appartenance, les troubles de comportement, la prostitution, sont autant de choses qu’on peut observer », selon elle. Pour apporter d’éclairage sur le sujet, elle se penche davantage sur la question de la prostitution, en expliquant que l’adolescent croit qu’il s’exprime en qualité de concurrent, quand il a des relations sexuelles avec toutes les filles. Tandis que la fille va plus loin en tentant l’expérience sexuelle avec des hommes très mûrs (40 ans de différence d’âge entre l’homme et l’adolescente).
Ces changements qui s’opèrent dans la vie des enfants à cet âge, ne sont pas inconnus des parents. Si certains, pour n’avoir pas été instruits, ne savent pas vraiment comment s’y prendre avec les enfants de cette tranche d’âge, d’autres s’essayent à cet exercice bien qu’il soit difficile.

Expériences partagées par certains parents

Charlotte Bah-Kpèvi est une mère de famille. Son cadre familial regorge de beaucoup d’adolescents. Elle sait alors, par expérience, les difficultés que connaît un parent dans la gestion d’un adolescent. « Chez les adolescents, la fille qui se mettait toute nue devant le parent, commence à réclamer son intimité parce que les seins commencent à sortir. Les poils se font visibles au niveau de ses aisselles. Au niveau du garçon, des changements se font observer dans sa voix, dans sa démarche, dans sa posture et des parties commencent à se développer aussi », a-t-elle témoigné. A en croire cette dame, la période de l’adolescence est cette période au cours de laquelle le parent est appelé à beaucoup parler. « C’est dans cette période que nous les parents commençons à beaucoup nous énerver et des fois, on risque de démissionner parce que l’enfant nous fait voir de toutes les couleurs. Il commence à être têtu, il ne respecte plus, il n’obéit plus. Ce que l’enfant faisait de façon libre et spontanée, il amène désormais le parent à beaucoup parler. Si c’est la fille, elle veut montrer qu’elle est plus belle. Et si c’est le garçon, il veut qu’on sache qu’il est l’homme de la maison. Parfois, ça mène à des rivalités et à des incompréhensions », a relaté Charlotte pour conter son expérience.
A quelques distances d’elle, c’est dame Clotilde qui se prononce sur la question de l’adolescence. En langue locale Fon, elle raconte ses expériences. « Les filles se mettent en rivalité avec les mamans parce qu’elles se disent qu’elles sont désormais des femmes comme elle. Le garçon ne veut plus rendre service et suggère qu’on fasse recourt au plus jeune de la maison », a dit dame Clotilde. Si de son côté, Charlotte Bah-Kpèvi comprend aisément les attitudes de l’enfant à cet âge et opte par conséquent pour la communication, Clotilde, quant à elle, reste ignorante des conduites à tenir. Car, lâche-t-elle, « aucun parent ne m’a jamais dit quelque chose sur ce plan. Et j’ignore quoi dire à mes enfants », pour signifier qu’un parent ne peut donner que ce qu’il a reçu.
Maman Ulrich est une mère également. Son enfant Ulrich est dans la tranche d’âge de 13 à 15 ans. Se plaignant à une connaissance du comportement inapproprié de son garçon, voici les propos qu’elle tient : « Ulrich a commencé à mentir. Il a volé à l’école et on m’a appelée pour ça. Je vais le taper et je vais l’exposer devant tout le monde. Comme ça, il va se ressaisir ». Les tentatives de cette connaissance pour dissuader maman Ulrich de mettre ses menaces à exécution semblent être de l’eau jetter sur les plumes du canard, car elle persiste en s’inspirant de son vécu. La mère dépassée par le comportement de son enfant explique : « En notre temps, notre mère nous amenait dans un marché pour nous honnir devant tout le monde. Cela a aussi permis que nous soyons des gens bien éduqués aujourd’hui ». Mais serait-ce là la meilleure manière de faire ? Voici la réponse des spécialistes, à cette question.

Du rôle des adultes dans la gestion des crises d’adolescence …

La gestion de la période d’adolescence chez l’enfant requiert beaucoup de patience, de communication et d’attention de la part des parents. C’est ce qu’il convient de retenir des propos de Charlotte Bah-Kpèvi, mère de famille en service dans une structure de la place. Pour elle, il n’y a pas de solutions extraordinaires à aller chercher. « On n’a pas besoin d’une solution magique dans la gestion des adolescents. Il faut que le parent sache avant tout que ce passage est indispensable et obligatoire dans la vie d’un enfant », a-t-elle prévenu, avant de dévoiler un peu ses manières de faire. « Je ne dirai pas que c’est facile, mais j’ai d’abord créé un cadre de communication facile. J’ai montré aux enfants qu’ils peuvent me faire confiance et qu’ils sont tous importants. C’est vrai que nous, parents, avons tendance à dire que cela ne se passait pas ainsi en notre temps. Mais il faut oser dire que nous avions vécu dans l’hypocrisie parce que nos parents ne nous donnaient pas l’opportunité de nous exprimer. Donc le parent d’aujourd’hui doit reconnaître que les choses ont changé, et éviter certains comportements qui frustrent l’enfant », a préconisé Charlotte Bah-Kpèvi.
D’une mère à une autre, le docteur Débora Hounkpè dira qu’il est normal que l’enfant vive ces troubles de comportements cités plus haut. Mieux, elle va mettre l’accent sur le fait que l’enfant a besoin d’attention, d’être écouté, et surtout de redressement dans la justice et la rigueur. « Il a besoin de modèles vrais parmi les adultes, modèles capables de lui apprendre les règles de vie en société, de lui apprendre à ne pas outrepasser sa liberté et à respecter la liberté des autres », a-t-elle dit. Dans son rôle de spécialiste des Sciences psychologiques et de l’éducation, elle suggère que le parent crée un cadre de dialogue et d’échanges permanent. « Au lieu que les adultes considèrent l’adolescent comme un rebelle et que l’adolescent les considère en retour comme des ennemis à abattre ou qu’il faut honnir et punir en se suicidant, l’adulte doit écouter et dialoguer avec l’enfant. Il doit soigner les blessures de l’adolescent », a-t-elle conseillé.
A cela, le psychologue clinicien ajoute que les parents doivent éviter tout acte de contrainte envers l’adolescent, surtout dans l’intention de les humilier ou les soumettre à ce qu’ils rejettent énormément. Ils doivent également éviter de poser des actes de déshonneur à l’égard de leur garçon en ne bafouant pas son autorité devant ses jeunes frères ou en présence des jeunes filles. Sinon, avertit-il, ils exposent ainsi les petits à la violence ou à l’autorité rigide de ces garçons lorsque les parents seront absents. Chez la jeune fille, les actes de déshonneur venant des parents ou d’une tierce personne, peuvent conduire au suicide ou à des troubles de comportement de leur part. « La patience et la compréhension sont plus souhaitées de la part des parents qui sont appelés à faire les premiers pas et à négocier avec les enfants », préconise le psychologue. Emboîtant le pas à ses prédécesseurs, le docteur Alek Agboton Oké rappelle que l’adolescence nécessite un suivi et un accompagnement permanent des parents pour permettre à l’enfant de bien la traverser et mieux préparer sa vie adulte. « Les parents doivent instaurer un cadre confortable de dialogue et une relation de proximité très forte avec leur enfant bien avant qu’il ne soit adolescent. Ainsi celui-ci pourra confier aisément toutes ses difficultés sans crainte », exhorte le medecin.
Ces spécialistes n’ont pas manqué de conseils à l’endroit des enseignants. « Un bon enseignant doit avoir la facilité de communication avec ses élèves. La confiance, l’encouragement et la valorisation sont les valeurs à mettre en avant par l’enseignant pour réussir à avoir un impact de bons sens sur les adolescents. Les caractères à tendance dénigrante, dévalorisante, n’inspirent pas confiance à l’adolescent », a défendu Alek Agboton Oké. Pour la spécialiste des sciences de l’éducation, l’enseignant doit être formé forcément à la psychologie, sinon, prévient-elle, il vivra l’enfer. Il doit continuer à se former chaque jour en lisant au sujet de la psychologie de l’adolescent. « L’enseignant ou le formateur professionnel en face d’une adolescente de façon quotidienne est plus invité à la retenue pulsionnelle lorsque que la jeune fille lui paraît plus séduisante, respectueuse et affectueuse. Il se peut que ce soit le formateur qui vit la séduction de la part de la jeune fille si, éventuellement, il évoque un souvenir paternel ou un idéal pour la jeune. Il ne faut pas négliger ses sentiments complexes et son exposition. Cependant, il est appelé à garder son statut de modèle et promoteur d’avenir », a laissé entendre le psychologue à l’endroit de l’enseignant.
L’adolescence est une période cruciale de développement pour l’enfant, car elle participe à la construction de sa personnalité. Il importe que parents et acteurs de l’éducation soient plus attentifs aux besoins des apprenantes et des enseignnants lorsqu’ils traversent cette période.

Estelle DJIGRI

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