Deuxième session extraordinaire du CDPE Borgou : Le RESPESD et la DDASM-B renforcent les professionnels de la petite enfance - Journal Educ'Action - Éducation au Bénin et dans le monde

Deuxième session extraordinaire du CDPE Borgou : Le RESPESD et la DDASM-B renforcent les professionnels de la petite enfance

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Les acteurs intervenant dans les domaines de l’enfance dans le département du Borgou sont aguerris sur plusieurs thématiques relatives à la protection des enfants en situation difficile. C’est à travers un atelier organisé sous la houlette de la Direction Départementale des Affaires Sociales et de la Microfinance du Borgou (DDASM-B) avec l’appui technique du Réseau des Structures de Protection des Enfants en Situation Difficile (ReSPESD). Financé par Educo, l’atelier s’est tenu du 15 au 16 décembre 2022, dans la salle de Conférence de la préfecture du Borgou, à Parakou, en présence des acteurs et partenaires.

Il est 10h. Nous sommes à Parakou, chef-lieu du département du Borgou, dans la salle de conférence de la préfecture. Réunis autour d’une table ronde, les participants attendent l’arrivée de l’autorité préfectorale pour donner le top des deux jours de formation. « Pendant les 48 heures que vont durer vos assises, vous aurez, chers participants, à vous familiariser avec les enjeux liés à la protection de l’enfant. Je ne pus donc m’empêcher de vous inviter à travailler, à faire des deux jours de travaux un véritable succès », a déclaré Sanni Bio Bayé, secrétaire général de la Préfecture du Borgou. Cette formation ambitionne de contribuer au renforcement des capacités opérationnelles des membres du Comité Départemental de Protection de l’Enfant (CDPE) du Borgou sur certaines thématiques liées à la protection de l’Enfant, et de donner l’occasion au CDPE de procéder à la validation de la cartographie des acteurs de protection des enfants dans le Département du Borgou. « Nous sommes ici aujourd’hui pour des échanges portant sur les conditions de travail du CDPE Borgou. Il est question aujourd’hui d’apporter un appui modeste à la Préfecture pour ce qu’elle fait en faveur des enfants », a martelé Maxime Agoua, le chargé des programmes au ReSPESD. Cet accompagnement technique dont fait preuve le ReSPESD à l’endroit du CDPE se manifeste à travers plusieurs activités.

Des communications déroulées lors de l’atelier

« La communication est essentielle pour le développement de l’enfant. C’est cette communication qui prépare le citoyen sur sa responsabilité dans la société », a indiqué Nils Charles Adjatin, consultant et coordinateur départemental du ReSPESD dans le Zou, aux participants. En sa qualité de communicateur, il n’a eu que deux jours pour améliorer la pratique d’échange des professionnels de la protection avec les âmes vulnérables. Cela n’a été possible qu’à travers la qualité des communications déroulées. Les principales thématiques abordées sont, entre autres, « Communication avec l’Enfant », « Prévention des violations des droits de l’Enfant » et « Médiation au profit de l’Enfant. Le premier a enseigné les techniques de commercialisation avec les enfants, Nils Charles Adjatin a fait la lumière sur les principes de la communication, les éléments à prendre en compte pour une bonne communication avec l’enfant, sans oublier les modes de communication avec l’enfant. Au cours de son exposé, le communicateur n’a pas occulté les pratiques de communication avec les enfants de la petite enfance à l’adolescence. Il n’a pas manqué de revenir sur les formes de communication avec l’enfant. Pour lui, « si le père, la mère, les frères, les sœurs et les professionnels de la petite enfance ratent le rituel de la petite enfance, ils pénalisent une partie de la vie et du développement de l’enfant », a-t-il expliqué. Dans sa communication portant sur la « Médiation au profit de l’Enfant », le communicateur a décliné les étapes du déroulement de la médiation. « Faciliter la communication et encourager l’échange d’informations par les parties, aider les parties à cibler les différentes facettes du conflit qui les oppose, permettre à chacun d’exprimer son point de vue et ses besoins et d’entendre ceux de l’autre partie », énumère-t-il au sujet des différentes étapes de médiation au profit de l’Enfant. Plusieurs autres points ont été abordés pour éclairer la lanterne des participants. Au terme de l’atelier, les participants ont élevé davantage leur niveau de maîtrise des enjeux liés à la protection de l’Enfant. Fiers et heureux, ils en sont ressortis suffisamment aguerris et mieux outillés pour défendre les enfants en situation difficile et améliorer leur relation avec ces derniers.

Impressions de quelques participants

Eugénie Lawin, superviseur du volet communautaire Cash Plus Care Tchaourou de Sian’Son ONG

«J’avoue que je suis satisfaite des thématiques développées au cours de cet atelier de deux jours. C’est un atelier qui est venu à point nommé. Cela permet à chaque acteur de la protection de l’enfant d’avoir une idée claire de ce qu’est un enfant, de ce qu’est son rôle et de comment jouer son rôle de protection à l’endroit de l’enfant. Si cet événement pouvait être répété de façon périodique, cela permettrait à chacun de pouvoir se réorganiser dans son intervention dans les villages. »

Géraudine Agbé, représentante du CPS Parakou 1

«C’est une bonne initiative puisque la communication avec l’enfant est un peu délicate. Lorsqu’on n’arrive pas à bien la faire, cela peut biaiser la collaboration, l’entretien avec l’enfant et tout ce qui va dans le sens du contact avec ce dernier. L’enfant est un être vulnérable, il faut tenir compte de cela avant de discuter avec lui. L’aspect que j’ai aussi retenu, c’est que les parents ont des difficultés à bien communiquer avec les enfants. On a tendance à utiliser la violence alors qu’avec l’enfant, il faut être doux, se mettre un peu à son niveau afin qu’il puisse vous écouter et pour que la communication passe afin d’obtenir le résultat tant attendu.Pour mettre en pratique cela au niveau du Centre de Promotion Social, lorsque nous accueillons les enfants, nous allons essayer de prendre de la hauteur afin que la communication avec l’enfant soit facilitée. »

Mountarou Kassimou, directeur exécutif de l’ONG Equi-Filles

«D’abord, je tiens à saluer le ReSPESD pour avoir organisé cette formation. Nous avons eu droit à une communication sur l’enfant et j’avoue que malgré mes années en termes d’accompagnement et de suivi de l’enfant, j’ai bénéficié des éléments nouveaux. J’ai acquis de nouvelles connaissances qui pour ma part, me permettront d’améliorer ma communication avec les enfants qui sont bénéficiaires dans toutes nos activités. Mieux, ceci permettra d’améliorer la communication avec les enfants autour de nous et dans nos différentes maisons. Je pars d’ici très content du fait que je saurai désormais comment améliorer la communication, surtout avec les enfants, nous qui accueillons les enfants dans nos centres d’écoute et qui travaillons aussi avec les mères d’enfants et les pères d’enfants. On saura sur quoi insister pour que véritablement la communication entre les enfants et les parents soit fructueuse. Du succès de cette communication dépendra vraiment l’épanouissement d’un nouveau type de citoyen que nous allons former, que nous allons construire pour le pays. »

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