Démarrage, hier, de l’examen du BEPC 2020 : Des candidats, tout sourires, après la première journée - Journal Educ'Action - Éducation au Bénin et dans le monde
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Démarrage, hier, de l’examen du BEPC 2020 : Des candidats, tout sourires, après la première journée

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Passé le cap du CEP, les candidats à l’examen du Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC), session de juillet 2020, composent, depuis hier lundi, sur l’ensemble du territoire national. Au nombre de 149.398 dont 69.287 filles et 80.111 garçons, ils sont répartis dans 233 centres. Le lancement officiel présidé par le ministre Mahougnon Kakpo en charge des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle, a eu lieu au CEG 1 Pobè, dans le Plateau. Pour le point de la première journée des compositions, tout semble bien se dérouler. De l’avis général des candidats interviewés par les reporters de Educ’Action, l’espoir est permis et la cuvée s’annonce intéressante. De sources officielles, la proclamation des résultats est prévue pour le 02 août prochain.

07h 54 mn ce lundi 13 juillet 2020, premier jour de composition du BEPC. C’est le silence plat au CEG 1 Abomey-Calavi. La cour est déserte. Du côté nord de l’école, agents privés de sécurité et éléments de la police républicaine filtrent les entrées. Au secrétariat du centre, l’équipe d’organisation s’affaire avec les surveillants de salles. L’un après l’autre, ils défilent pour recevoir du chef centre les épreuves de composition, puis se dirigent vers les salles de composition. 08h 15 mn, la sirène retentit pour ainsi donner le top des compositions. 1m50 environ, revêtu d’un bazin complet de couleur orange, le chef centre fait le tour des salles pour s’assurer que tout est en place. Puis, vint une délégation constituée du maire de la commune d’Abomey-Calavi et du directeur départemental des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle (DDESTFP) de l’Atlantique. Une délégation qui a d’ailleurs facilité le travail aux journalistes, entre temps expulsés du centre. « Nous avons 32.740 candidats dont 15.901 filles et 16.839 garçons répartis dans 45 centres de composition », annonce Edmond Houinton, DDESTFP Atlantique, après le lancement des épreuves. Pour le compte du département, il rassure les médias que tout se passe bien avec pour primauté le respect des mesures barrières liées à la Covid-19 dans tous les centres de composition. « Il y a deux (02) surveillants et 25 à 30 candidats par salle. Le lavage systématique des mains est obligatoire grâce aux dispositifs installés au portail et à l’entrée des salles de composition. C’est pareil pour le port des masques. S’il arrivait que des masques des candidats se détériorent, ils sont automatiquement remplacés grâce à la sollicitude du gouvernement. Dans chaque salle, il y a 500 ml de gel hydroalcoolique et un litre de plus, par centre de composition », a fait savoir le directeur départemental. S’agissant du suivi sanitaire des candidats, l’autorité renseigne : « la Direction Départementale de la Santé a mis des infirmiers avec des matériels de soins à notre disposition pour s’occuper des éventuels cas de maladies ou de malaises ». Il a, pour finir, invité les parents à la vigilance en ce qui concerne les repas à servir aux candidats. Faisant partie de la délégation, Alexandre Adjina, secrétaire général du Syndicat National des Contractuels de l’État des Enseignements Secondaire Général, Technique et de la Formation Professionnelle de l’Atlantique, a félicité les enseignants qui se sont battus malgré les conditions difficiles de travail pour conduire l’année à terme.

Quid du déroulement de l’examen dans le Littoral…

De l’Atlantique, cap sur le Littoral. Nous sommes au centre de composition du CEG Zogbo, à Cotonou. 8h 01mn, la délégation départementale composée de Robert Dossou Gbodjinou, directeur départemental des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle du Littoral, Randix Romain Ahouandjinou, premier adjoint au maire de Cotonou, assurant l’intérim du maire Luc Atrokpo et quelques acteurs du secteur de l’éducation, rallie le centre. Après vérification, il a été procédé à l’ouverture des enveloppes contenant les épreuves devant les candidats. « Je voudrais m’adresser aux candidats pour leur dire qu’il faut qu’ils soient sereins parce que c’est juste une évaluation, ce n’est pas un concours. Ils ont l’habitude de ces évaluations et tout se passera bien. A l’endroit des parents, c’est de faire confiance au gouvernement. Le gouvernement a donné des instructions pour que tous les candidats de ce pays puissent composer dans de bonnes conditions sanitaires », a lancé le DDESTFP-Littoral pour rassurer les uns et les autres. A en croire ce dernier, le département du Littoral compte 18.802 candidats inscrits répartis dans 17 centres de composition dont un centre abritant les personnes à besoin spécifiques. « Notre descente s’inscrit dans le but de constater le démarrage effectif de l’examen du BEPC et nous assurer que les kits anti Covid-19 sont bien distribués. La mairie a mis tout ce qu’il faut à disposition. Nous nous sommes conformés au respect de ce que le chef de l’Etat et son gouvernement ont prescrit », a précisé Randix Romain Ahouandjinou, représentant le maire Luc Atrokpo empêché.

Le respect des mesures barrières observé dans plusieurs centres…

Dans le centre de composition qui a abrité le lancement officiel pour le département du Littoral, ils sont au total 923 candidats inscrits dont 441 garçons et 482 filles. « Nous avons toujours des absences. On a dénombré 17 absences. Nous avons eu aussi des cas d’oubli de carte d’identité scolaire, mais comme la plupart des candidats composent dans leur établissement d’origine, on a essayé de les accepter le temps qu’on leur apporte leurs cartes », a expliqué Hugues Tchoukpa, chef centre du CEG Zogbo. Par ailleurs, il renseigne sur les dispositions qui ont été prises pour le respect des mesures barrières dans son centre. « Comme vous pouvez le constater, nous avons suffisamment de dispositifs de lave-mains. Chaque salle est dotée de gel hydroalcoolique. En ce qui concerne la mesure de la distanciation sociale, d’habitude, les enfants sont assis un par table. On a donc essayé de mettre davantage de distance entre les tables. Il y a également des cache-nez pour les enfants qui les auraient oubliés à la maison ou qui les auraient abîmés en pleine composition », a-t-il ajouté. Au CEG du Lac, la cheffe centre, Sophie Dossou-Yovo Vigan Dady, renseigne que toutes les dispositions ont été prises pour assurer la sécurité sanitaire des candidats. « Au niveau des mesures barrières, tout a été mis en place depuis le week-end afin que les élèves ne souffrent pas du manque de dispositifs. Les agents d’entretien et les surveillants nous ont aidés à faire respecter les mesures barrières et dans les salles de classes, il y a eu des gels hydroalcooliques que les enfants passent. Il en sera ainsi pendant toute la période de l’examen », a-t-elle indiqué. Cet établissement compte au total 876 candidats inscrits dont 439 garçons et 437 filles, avec 15 cas d’absents dont 07 garçons et 08 filles, de l’avis de la cheffe centre.
Les temps forts du lancement officiel au CEG 1 Pobè

6.609. C’est le nombre de candidats inscrits dans le Plateau pour le compte de cet examen de fin de cycle. Au CEG 1 Pobè, les quarante (40) salles de composition apprêtées attendent d’accueillir les 1.202 candidats inscrits pour prendre part à l’évaluation des connaissances acquises au titre de l’année scolaire en cours d’achèvement. Les commodités liées à l’organisation technique et pratique pour le bon déroulement de l’examen au sein de ce collègue ne sont pas différentes de celles des autres centres d’examen répartis sur l’ensemble du territoire national. Tout a commencé à 06h 47mn par le contrôle de présence des surveillants de salles sous un ciel clément. A l’appel, absents et retardataires ont été immédiatement remplacés. S’en sont suivis la lecture du règlement qui encadre le déroulement de l’examen, le rappel des consignes, la constitution des binômes de surveillance et l’envoi des premiers surveillants dans les salles de composition munis, chacun, d’un kit composé de gel hydroalcoolique, de feuilles de brouillon, de composition, et des états d’émargement des candidats. Passé ce préalable, les candidats ont été autorisés à accéder au centre ouvert à 07h14mn. Avant d’accéder à leurs salles de composition, il leur a été exigé le lavage des mains à l’eau et au savon à partir des dispositifs de lave-mains installés devant les salles. En attendant l’arrivée des officiels, des candidats errants consultent le tableau de plan de répartition des salles pour identifier et localiser les salles correspondantes à leurs numéros de table afin de s’y installer. Les plus chanceux qui ont un peu plus tôt repéré leurs salles et qui se sont installés, se font aider par les surveillants de salles dans le remplissage de l’entête des feuilles de composition. 07h30mn, arrivée et accueil des différentes délégations (ministérielle et préfectorale) par le chef centre, Clément Tigo. Mahougnon Kakpo échange avec le corps de supervision de l’examen, s’assure que chaque chose est à sa place avant de se diriger avec sa suite vers une salle choisie au hasard pour galvaniser les candidats. « Tout à l’heure, vous aurez les épreuves. Ce sont certainement des épreuves à votre portée. J’ai toujours répété que le BEPC n’est pas un concours. Pour un concours, on a besoin d’un certain nombre d’admis contrairement au BEPC où c’est autant d’admis que possible, c’est-à-dire ceux-là qui auraient atteint le seuil de réussite convenu. Par conséquent, avec un peu plus de sérénité et de concentration, vous vous en sortirez. Je vous souhaite d’ores et déjà bonne chance », s’est-il adressé aux candidats en général et aux candidats stressés en particulier avant de se retirer. 07h50mn, affectation des surveillants titulaires dans les salles, munis des enveloppes contenant les premières épreuves qui ouvrent les hostilités du sprint intellectuel de 72h au plan national. Il s’agit bien de l’épreuve de la communication écrite. 7h55mn, dernières consignes de Mahougnon Kakpo aux surveillants avant l’ouverture des enveloppes contenant les épreuves. Pendant qu’il faisait passer ses consignes liées au respect strict des mesures barrières décrétées par le gouvernement contre la progression du Coronavirus, le ministre surprend un surveillant le masque au menton. Sermonné, il est menacé d’expulsion du centre sur ordre du ministre s’il ne réajustait pas son masque pour se couvrir, et la bouche et le nez. Au son de la sirène à 08h05mn, autorités à divers niveaux se sont partagé les épreuves pour la distribution afin de soulager la trop longue attente des candidats. Pendant que les candidats prennent connaissance des épreuves, les officiels se retirent pour faire le point du lancement avec la presse. Entre autres sujets abordés avec la presse, le déroulement de l’examen dans le contexte de la Covid-19 et les raisons de la décroissance du taux d’inscription pour le compte de cette année 2020.

Des dispositions sanitaires pour un BEPC sans risques de contamination…

« Ceux-là qui vont baisser leurs masques seront immédiatement éjectés de la surveillance ». Ainsi s’est exprimé d’un ton menaçant Mahougnon Kakpo à l’endroit des surveillants qui auront violé les prescriptions gouvernementales pour riposter contre la Covid-19. « Nous traversons une période très sérieuse et le gouvernement tient à ce que l’examen soit organisé dans les meilleures conditions sanitaires possibles », réagit vigoureusement le ministre d’une voix ferme et autoritaire. Pour le directeur des examens et concours, Roger Koudoadinou, « les consignes qui ont été données pour ce qui est du respect strict des mesures barrières à l’occasion de cette organisation d’examen, ont été relativement très bien respectées. Que ce soient la gestion de l’entrée en salles des candidats, la tenue contrôlée des surveillants par rapport au lavage des mains ou même la disposition en salles de composition qui respecte la distance, je pense que nous avons pu observer avec bonheur que tout ceci a été respecté. C’est un gage de ce que c’est bien lancé, ça a bien démarré. Je voudrais souhaiter que tout un chacun garde ce même civisme jusqu’à la fin de la composition pour que nous réussissions à organiser l’édition 2020 du BEPC sans prendre de risques de contamination ». Son ministre de tutelle ne le contredira point. Il en est de même pour Daniel Valère Setonnougbo, le préfet du Plateau qui, lui, va saisir l’occasion pour inviter les ressortissants, de Pobè en particulier et du Plateau en général, à donner la preuve de leur civisme par le respect scrupuleux des mesures barrières édictées par le gouvernement.

A la justification de la baisse du taux d’inscription au BEPC 2020 …

Deux (02) facteurs expliquent la régression du taux d’inscription de plus de 27% enregistré cette année, comparé à l’année précédente, relève le ministre Mahougnon Kakpo à la suite des renseignements fournis par Roger Koudoadinou, directeur des examens et concours du Secondaire. Il s’agit du taux satisfaisant d’admissibilité du BEPC 2019 et de l’efficacité et de la fiabilité de la plateforme Educmaster. « L’année dernière, le taux de réussite à l’examen du BEPC était légèrement au-dessus de 56%. C’est vrai que cela est bien rare dans notre système éducatif parce que nous avions l’habitude des taux très bas. Et on pensait que c’était ainsi que l’éducation pouvait se faire. Mais nous avons connu ce taux relativement élevé l’année dernière. Lorsqu’il y a moins de redoublements, ceux qui viennent des classes inférieures font un effectif plus ou moins stable. Cela a donc joué sur les effectifs de cette année », commente le ministre pour ce qui est du premier facteur. S’agissant du second facteur, Mahougnon Kakpo indexe les fausses candidatures autrefois enregistrées par les services compétents de la structure organisatrice de l’examen sous sa tutelle. « Dans les effectifs précédents, nous avions beaucoup de faux candidats. Ces faux candidats étaient des élèves qui n’avaient pas le niveau pour passer en classe supérieure, donc en classe d’examen et à qui, aussi bien enseignants qu’administratifs que d’autres faussaires fabriquaient de faux bulletins. A partir de cette année, nous avons mis en place une plateforme Educmaster au niveau des établissements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle qui nous permet de suivre tous les élèves depuis la 6ième jusqu’à la fin de leur cursus scolaire au niveau du Secondaire ; chaque élève étant doté d’un identifiant unique qu’il conserve même en passant d’un collège à un autre. Par conséquent, son cursus est suivi. S’il n’a donc pas la moyenne dans un établissement A pour passer en classe supérieure et qu’on le retrouve dans un établissement B en classe supérieure, nous sommes en droit de le régresser », explique l’autorité ministérielle avant de poursuivre : « c’est ce que nous avons fait cette année et imaginez-vous que nous avons eu environ 700 candidats que nous avons retournés à leurs places normales. Vous comprenez ainsi que les faux candidats qui passaient par les mailles pour aller en classes supérieures, c’était ceux-là qui grossissaient les effectifs et qui constituaient la plupart des échecs que nous avions précédemment ». En attendant le 02 août prochain pour connaître du visage du BEPC 2020, le pari d’organiser les examens à bonne date est en train d’être tenu par le gouvernement, se réjouit Mahougnon Kakpo après avoir énuméré les examens déjà organisés pour le compte de cette année scolaire. « C’est un sentiment de travail fait et de devoir accompli pour le gouvernement », appréciera-t-il, tout heureux.

La proclamation des résultats du BEPC prévue le 02 août prochain

La date de la proclamation des résultats du Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC) de cette année scolaire est déjà connue. Dimanche 02 août 2020, c’est la date annoncée par Mahougnon Kakpo, ministre des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle, pour délivrer les candidats. L’annonce a été faite au détour du lancement officiel des épreuves écrites au CEG 1 Pobè dans la matinée d’hier lundi 13 juillet 2020. « Les résultats du BEPC 2020 seront immanquablement et inévitablement connus le 02 Août 2020 », a dit le ministre en réponse à la préoccupation de Educ’Action sur la disponibilité des résultats.

Impressions de quelques candidats au BEPC 2020

Inès Attanvoetoun, candidate

«J’ai traité les deux épreuves de ce matin sans difficulté »

«Les épreuves étaient parfaites et compréhensibles. Nous sommes parvenus à bien comprendre les questions. Du coup, j’ai bien traité les deux épreuves de ce matin sans aucune difficulté, surtout l’épreuve de Communication écrite. En Lecture, on nous a demandé de donner l’explication de certains mots que moi, je ne comprenais pas trop. Mon souhait est que l’Histoire-Géographie soit aussi facile, de même que les autres épreuves à venir. C’est comme cela que nous allons pouvoir tous réussir au BEPC à 100%. Les dispositifs sont également installés pour nous protéger contre le Coronavirus ».

Aziel Anani, candidat

« Le candidat moyen peut arriver à s’en sortir »

«J’avoue que les épreuves n’étaient pas trop difficiles. Le candidat moyen peut arriver à s’en sortir, compte tenu du sujet abordé. Si les autres épreuves peuvent être aussi abordables, je pense que ce serait bien. Le port du masque dérange à un moment donné certes, mais comme c’est pour notre protection, pas de problème ».

Isaïe Gouvide, candidat

« Il faut que les autres épreuves ne soient pas difficiles »

«Les compositions se sont bien déroulées, il n’y a eu rien de sorcier. J’ai bien travaillé et en Lecture j’ai mis le paquet. Il faut que les autres épreuves ne soient pas difficiles aussi afin que nous puissions bien travailler ».

Angèle Guede, candidate

«J’ai beaucoup apprécié la Lecture parce que c’est ma matière préférée »

«Je me rends compte que l’examen du BEPC, c’est comme la composition que nous faisons d’habitude en classe. J’avais peur au départ, mais après les deux compositions de ce matin, je constate que l’examen est facile. J’ai beaucoup apprécié la Lecture parce que c’est ma matière préférée en classe. Mon souhait est que les autres épreuves soient faciles. Le port du masque durant toute la composition, c’est trop dur pour nous parce qu’on n’arrive pas à bien respirer. Mais comme c’est pour nous protéger de la maladie, on n’a pas le choix, on fait avec ».

Réalisé par la Rédaction

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