C’est sous une pluie battante que les jeunes apprenants du CM2 ont démarré, hier lundi 22 juin 2020, sur l’ensemble du territoire national, la composition des épreuves de l’examen blanc du Certificat d’Etudes Primaires (CEP). Comme à son habitude, Educ’Action, média spécialisé en éducation, a dépêché dans les centres de composition, ses reporters pour faire le constat de terrain. Reportage !
Lundi 22 juin 2020. L’examen blanc national du Certificat d’Etudes Primaires (CEP) a effectivement démarré partout au Bénin. A l’EPP Mènontin Nord comme à l’EPP Fifadji à Cotonou, les jeunes candidats, en nombre, ont marqué leur présence dans les salles d’examen en dépit de la folle pluie. 08 heures 01 minutes au centre de Mènontin. Première épreuve de la journée : la lecture. « Nous avons fait la lecture ce matin. C’était bien. Moi, je n’ai pas trouvé l’épreuve difficile », a confié, enthousiaste, une jeune candidate fraîchement sortie de la composition. Propos à la limite similaires tenus par une autre candidate, impatiente d’aborder la seconde épreuve de la journée. « Nous avons fini l’épreuve de lecture et on va commencer avec l’épreuve d’expression écrite, après la récréation », a-t-elle informé. Approchée par le reporter de Educ’Action, dame Agathe Dèdègbè, cheffe centre de Mènontin Nord, a rassuré du bon démarrage de l’examen blanc du CEP dans son centre. « Nous avons bien démarré la première épreuve. Malgré la pluie, les enfants étaient présents. Sauf que le secrétariat a été inondé et nous avons déménagé de là-bas pour nous installer ici. La cour de l’école est inondée, mais cela n’empêche pas les enfants de se déplacer pour l’examen blanc », a-t-elle ajouté. Quelques cas d’absences ont été signalés par la cheffe centre. « Sur un effectif de 203 inscrits, seuls trois (03) candidats sont absents pour ce premier jour de composition. Il y a eu un absent qui est venu à la fin de la première épreuve et le CP m’a demandé de l’accepter pour le reste des autres épreuves », a-t-elle précisé à Educ’Action. A l’EPP Fifadji où l’équipe du journal a été indésirable dès son arrivée, l’examen blanc suit son cours avec la deuxième épreuve de la journée. Dans la salle qui fait office de secrétariat pour ce centre de composition, la correction des copies de la première épreuve de la journée a aussitôt commencé suivant les barèmes définis.
A Abomey-Calavi, encadreurs et surveillants de salles éprouvés par la pluie
« Avez-vous découpé les épreuves ? », demande la cheffe centre de composition de l’école primaire publique d’Abomey-Calavi Centre 1, Thérèse Houngnihin. « Oui directrice ! », répond l’un des surveillants sur l’autre bâtiment du groupe B de l’école. La cour inondée oblige la directrice à crier depuis la terrasse de sa salle de contrôle, logée au milieu du complexe, pour donner les instructions aux surveillants. « Salle 7 ! Surveillant ! Demande à ceux qui sont à côté de toi s’ils sont prêts, je vais sonner pour lancer les épreuves ! », explique-t-elle. Au total, le centre accueille près de 420 candidats répartis dans 15 salles de composition. En ce qui concerne le respect des mesures barrières, il y a un dispositif de lavage des mains devant chaque salle de classe. Pour les salles de composition, Thérèse Houngnihin se veut rassurante : « Pour le respect des mesures barrières, nous avons un candidat par table. Les dispositifs de lave-mains sont disposés devant les salles et chaque surveillant s’assure de ce que les élèves se lavent les mains avant de rentrer dans la classe. Chacun porte son cache-nez et les surveillants s’assurent aussi de cela ».
Les pieds trempés dans l’eau, les surveillants de salles et encadreurs dépêchés dans ce centre de composition veillent au bon déroulement des compositions. Les jeunes candidats doivent aussi braver la forte pluie pour réussir la navette salles de composition et réfectoire. Pour la cheffe centre Thérèse Houngnihin, « La pluie nous a empêchés de vite démarrer, car l’établissement est inondé, les candidats ont eu beaucoup de difficultés à s’installer. La pluie ne nous facilite pas du tout les choses. Il y a des surveillants qui sont complètement mouillés, d’autres sont désormais sans chaussures parce qu’elles sont détériorées à cause de l’eau. C’est la même chose pour nos enfants candidats ». 10 heures 20 minutes, la sirène retentit, renvoyant à nouveau les candidats dans leurs salles respectives pour les prochaines épreuves. « Allez en salle ! », cria la cheffe centre en direction des candidats qui trainent encore les pas dans la cour. Les vendeuses à leur tour, entrent dans la danse, rappelant aux enfants de porter leurs bavettes.
La Rédaction