«La récente gestion qui a été faite de ces AME a permis des sédentariser, ce qu’ils ont souvent demandé au Gouvernement. Nous avons fait en sorte qu’aucun AME n’intervienne dans plus de deux établissements et aucun d’entrée eux ne dispose de trente heures. » Ce sont là quelques informations portées à la connaissance du peuple Béninois par Kouaro Yves Chabi, ministre des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle depuis une année déjà. En sa qualité de ministre, il s’est prêté au jeu des questions-réponses dans le cadre des émissions de reddition de compte du Gouvernement intitulées ‘‘Le gouvernement en action’’. Plus d’une cinquantaine de minutes durant, le ministre a répondu aux questions de Ulvaeus Balogoun et Ulrich Vital Ahotondji, le vendredi 10 juin 2022. Parmi les premiers défis à relever à la tête de ce portefeuille ministériel, la question des AME a beaucoup focalisé les attentions, notamment leur prise en charge salariale intégrale. Sur ce plan, le ministre a martelé que la question est en train d’être résolue. « Le principe de les occuper douze mois sur douze est acquis et même au-delà. Le chef de l’État n’a pas eu besoin d’attendre des mouvements d’humeur pour inviter les syndicalistes », a informé le ministre. Après avoir rappelé le contexte d’instauration des AME dans le sous-secteur secondaire, il a fait savoir que ceux qui n’avaient pas le diplôme professionnel ont bénéficié de plusieurs formations.
Autre pan des échanges, le ministre a évoqué les réformes engagées dans le domaine de l’Enseignement et la Formation Techniques et Professionnelles (EFTP). « La stratégie de l’EFTP est une véritable révolution au niveau du système éducatif. Elle agit sur l’Homme », a fait savoir le ministre face aux deux journalistes. Après avoir rappelé l’état actuel du système éducatif, il a martelé que face à ce constat, il faut que la philosophie de l’enseignement-apprentissage change pour que les apprenants qui sortent des établissements de formation technique et professionnelle soient des acteurs de développement. Après quoi, il est revenu sur les grands chantiers en cours dans ce sous-secteur de l’éducation. Concernant l’enseignement des sciences, il a révélé que six lycées scientifiques sont en projet de création.
Partenariat public-privé, loi cadre de l’ETFP, stratégie de l’Enseignement Secondaire Général (ESG), subvention de la scolarité des filles, formation des conseillers pédagogiques, professionnalisation de la gestion des établissements, efforts en faveur de l’alphabétisation, valorisation des acquis de l’expérience, pilotage du sous-secteur grâce à la plateforme Educmaster, la difficulté de connexion à Internet dans les établissements, la Politique Nationale Enseignante (PNE) y compris la gestion de leur carrière, sont d’autres sujets qui ont meublé les échanges à bâtons rompus avec Kouaro Yves Chabi.
Avant de mettre un terme à la rencontre, le ministre des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle s’est penché sur les défis de son ministère. « Il faut faire en sorte que nous ayons des enseignants en nombre suffisant, vraiment qualifiés, bien formés et disponibles. Il faut faire en sorte que les infrastructures aussi soient adaptées et en nombre suffisant. Il nous faut des programmes d’études adaptés et de qualité », a relevé le ministre. Il n’a pas manqué d’adresser un appel à tous les acteurs du système éducatif en les invitant à avoir confiance au Gouvernement. « Nous avons déjà des résultats encourageants. A moyen et long terme, tous les Béninois seront fier de leur système éducatif. Que chacun s’implique dans ce qui se fait. C’est seulement dans cette mesure que nous aurons le plus rapidement les résultats escomptés », a conclu le ministre.
Adjéi KPONON
