Vêtues de tissu en ‘‘Léssi’’, ‘‘bazin’’ ou ‘‘Godluck’’ de couleur blanche, elles se révèlent et se relaient sur la scène en reprenant les morceaux des anciennes gloires de la musique béninoise qui ne sont plus de ce monde mais dont les chansons demeurent éternelles. C’est le baptême de feu pour la plupart des chanteuses qui passent, pour la première fois, de la tendance play-back au registre de musique Live. Avec l’accompagnement de l’orchestre, une vingtaine de jeunes artistes-chanteuses béninoises ont égayé les populations de la localité de Hêvié et environs sur des chansons mémorables des regrettées Vivi L’international, Zouley Sangaré, Oket Baya, Elise Nanga, Edia Sophie, GenshEver, Love Affo. Nous sommes dans la soirée du dimanche 19 juin 2022, à l’espace de spectacle du complexe artistique et culturel« Jaya Center » de Hêvié, avec les artistes-chanteuses du Réseau des Femmes Artistes (RFA) du Bénin. Plus d’une trentaine présente à l’espace culturel, elles rendent hommage et gloire aux aînées du métier qui ont marqué le secteur musical béninois. Ceci, à travers la célébration anticipée de la Fête internationale de la musique. « La date du 21 juin de chaque année est dédiée à la célébration de la Fête internationale de la musique. Le Réseau des Femmes Artistes du Bénin n’a pas voulu rester en marge de cette célébration. C’est pour cette raison que nous avons organisé ce concert live pour célébrer nos anciennes gloires de la musique », renseigne Assy Kiwah, coordonnatrice du RFA du Bénin. Parmi nous les artistes, fait-elle observer, beaucoup ne font pas du live mais de la musique en studio, du play-back. C’est pour changer cette habitude du play-back, poursuit-elle, qu’une formation a été organisée au profit des membres du Réseau dont la restitution est le concert de musique live qui a vu prester, sur scène, plusieurs artistes.
« Il n’y a rien de plus beau pour garantir la pérennisation, l’avenir de la musique béninoise, surtout quand nous parlons de la gent féminine. C’est pour amener beaucoup de ces femmes leaders artistes, qui n’ont pas l’habitude du live, que nous avons prêté main franche à l’initiative en mettant à disposition notre salle de répétition et l’orchestre du centre. Les choses se sont bien passées, l’orchestre a répété avec ces femmes et je pense que c’est beaucoup rassurant pour l’avenir », confie Romain Agbangla, promoteur du complexe artistique et culturel « Jaya Center ».
Edouard KATCHIKPE