Le colloque international sur les Droits à la Santé Sexuelle et Reproductive (DSSR) en Afrique Sub-saharienne s’est ouvert, hier, lundi 05 décembre 2022, à l’Université d’Abomey-Calavi (UAC). Officiellement lancée dans l’amphithéâtre Idriss Déby Itno, cette rencontre internationale de 72 heures se veut être un cadre d’échanges pour faire l’état des lieux d’une part. D’autre part réfléchir sur les perspectives des DSSR. Ce colloque entre dans le cadre de la mise en œuvre du projet « renforcement des capacités des institutions éducatives en matière de DSSR pour l’inclusion des jeunes au Bénin (DSSR-BJ) », initié par les universités publiques du Bénin avec le financement de la NUFFIC.
Plusieurs allocutions ont marqué la cérémonie du lancement officiel de ce colloque. Premier à passer au pupitre, le Dr Alphonse Affo, président du comité d’organisation dudit colloque. A l’en croire, ce projet porte sur un sujet parfois méconnu mais de grandes préoccupations publiques en raison de nombreuses réformes politiques et institutionnelles portées par le gouvernement de la République du Bénin. « Le mérite de ce colloque a été donc d’essayer de susciter les réflexions sur les aspects peints mis en lumière. Et sans fausse modestie, l’engagement de la communauté scientifique à travers les nombreuses contributions dans un délai relativement court, est la preuve qu’on ne s’est pas trompé dans cette initiative », a-t-il laissé entendre.
Au nom du recteur de l’UAC, Nelly Kèlomè, la vice-rectrice chargée de la Coopération interuniversitaire a étalé toutes les actions mises en œuvre par l’UAC dans le cadre du projet DSSR-BJ, avant d’ajouter que : « le chantier de la promotion de ces droits, surtout dans le milieu universitaire est encore bien vaste. Nous espérons donc pouvoir continuer dans la dynamique instaurée par le projet DSSR-BJ en institutionnalisant des pratiques en matière de promotion et de préservation des droits ». Pour la représentante de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Armelle Gayet, ce colloque peut être considéré comme l’apothéose de ce qui a été réalisé au cours des années 2021 et 2022 par le projet DSSR-BJ. « Je voudrais finir par enjoindre les autorités des universités publiques du Bénin à développer des cadres institutionnels, de communication et de formation afin d’améliorer la promotion et la protection des DSSR en milieu universitaire », a-t-elle souhaité au nom de la ministre.
Au total, 117 communications seront présentées par 250 enseignants-chercheurs venus de 17 pays en présence de plus de 200 participants. Une conférence inaugurale sur le thème «Le mystère de la baisse de la fécondité» a été animée par le professeur Yves Charbit.
Estelle DJIGRI
