5 ans après le lancement de ses activités, le Projet d’Appui à l’Enseignement Secondaire au Bénin (PAESB) en est à son dernier virage. Une session du comité de pilotage de clôture de projet a permis à l’équipe dirigeante du PAESB de faire le rapport des activités menées. C’était le mardi 24 mai 2022 à Cotonou.
«La présente session du comité de pilotage est un succès. Le bilan global du PAESB a été présenté. C’est largement satisfaisant avec un taux d’exécution physique de 95,40% et un taux d’exécution financière d’environ 99% présentés. Le PAESB est un modèle réussi de projet. Il a impacté tous les compartiments de l’enseignement secondaire général. » Ces mots de Garba Ayouba, le directeur de cabinet du Ministère des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle (MESTFP), viennent ainsi consacrer la fin du Projet d’Appui à l’Enseignement Secondaire au Bénin (PAESB).
Nous sommes le mardi 24 mai 2022, à Cotonou. Le Golden Tulip Hôtel le diplomate a accueilli la session du comité de pilotage de clôture de PAESB. But visé par ladite session, donner l’occasion aux membres du comité de suivi global du projet, d’apprécier la conformité des activités menées avec les objectifs du projet, d’une part, et, d’autre part, de valider le rapport de mise en œuvre du projet en 2021. Aussi, est-il question pour eux de se prononcer sur le rapport global de mise en œuvre du projet à son terme et d’apprécier la préparation de la clôture du projet et d’en arrêter le programme de la cérémonie officielle.
Après un premier point portant sur les actions réalisées au cours de l’année 2021, le coordonateur du projet, Wilfrid Djènontin, a donné lecture du rapport final de mise en œuvre du PAESB. Il ressort de cette présentation que le projet a enregistré un taux global de 98,25% d’exécution financière et 95,40% de taux d’exécution physique.
Quelques réalisations à l’actif du PAESB
Subventionné par l’Agence Française de Développement (AFD), à hauteur de 10 millions d’euros, soit 6 milliards 559 millions 570 mille francs CFA, ce projet, à en croire le coordonnateur Wilfrid Djènontin, a permis d’accompagner et de renforcer des réformes structurantes dans le système éducatif béninois, notamment dans le sous-ordre de l’enseignement secondaire. Ainsi, le projet a œuvré à l’amélioration des capacités et des conditions d’accueil des collégiens. Ceci, à travers la construction et l’équipement de nouvelles salles de classe et des blocs de latrines respectant les normes en la matière. De même, des actions ont été menées pour améliorer la qualité des enseignements, le pilotage et la gestion des établissements. L’appui à la préparation des réformes structurantes dans le cadre de la planification sectorielle n’a pas été occulté par le projet.
Au total, 62 modules de 4 salles de classe et 112 blocs de latrines ont été réalisés dans des collèges des départements de l’Atacora et de la Donga. Le PAESB a assuré la formation de 101 inspecteurs et 387 Conseillers Pédagogiques (CP) à la mise en œuvre des 14 outils adaptés au nouveau REAP en lien avec l’implémentation de la vie scolaire. De plus, 50 nouveaux inspecteurs de l’enseignement du second degré ont été recrutés et formés. Des référentiels de métiers et de compétences des personnels de direction des établissements d’enseignement secondaire général (directeur, censeur, surveillant général) ont été conçus et mis en ligne pour servir de fondement aux actions de renforcement de capacités et dans la perspective de création du corps des gestionnaires d’établissement. 2 151 responsables des établissements secondaires publics d’enseignement général ont été renforcés sur les questions de l’amélioration de la gestion et de la gouvernance de l’école. 645 collèges ont reçu des dotations de 2 073 dispositifs de lavage des mains dans le cadre la lutte contre la pandémie de la Covid-19. La mobilisation sociale a été mise en œuvre avec l’appui des ONG Plan International Bénin (PIB) et Aide et Action International Afrique au Bénin (AEAI) dans 114 établissements publics de l’Atlantique et du Littoral puis les 141 de l’Atacora et la Donga. Il y a également le renforcement de l’enseignement des sciences à travers la réalisation de l’état des lieux de l’enseignement des sciences au Bénin et le renforcement des capacités académiques et pédagogiques de 3 470 enseignants de maths et de PCT dont 972 fonctionnaires d’Etat ayant satisfait à l’évaluation intellectuelle et 2 498 aspirants au métier d’enseignant en prélude à leur mise en situation de classe, pour ne citer que ces actions.
« Aujourd’hui, je me réjouis qu’avec ce financement de 10 millions d’euros en subvention à l’Etat béninois, l’on ait pu avoir les résultats qui ont été présentés. Me référant aux acquis du PAESB, je voudrais saluer les conseillers, le leadership du cabinet ministériel de l’ESTFP, et reconnaître la qualité des hommes qui siègent au sein de la coordination du projet pour les résultats qui ont été obtenus. L’AFD se réjouit que son financement contribue effectivement à renforcer le système », a laissé entendre Roméo Ayéna, le représentant de l’AFD. Ces actions du PAESB sont également saluées par Jean-Euloge Gabriel Adétona, coordonnateur de l’Unité d’Appui Technique de Suivi (UATS) du Partenariat Mondial pour l’Education (PME) et membre du comité de pilotage. « On peut dire que le PAESB a été exécuté avec une main de maître à un taux satisfaisant pour toutes les parties prenantes. C’est important pour un projet », se réjouit-il. La pérennisation des acquis du PAESB reste importante aux yeux des membres du comité. Et déjà, des promesses sont faites à cet effet. « Je rendrai compte de tous les souhaits, des inquiétudes exprimées quant à la capitalisation et à la pérennisation des acquis du PAESB. Je transmettrai objectivement et fidèlement tout ce qui a été exprimé et je suggèrerai dans la mesure de mes compétences », a promis le directeur de cabinet du MESTFP, Garba Ayouba, en sa qualité de président du comité de pilotage de clôture de projet.
